Article mis en ligne le 26 avril 2016 par Manuel Gomez
Cet article provient d'une source externe à NJ Il va quitter le gouvernement. Démissionnera-t-il ou sera-t-il démissionné ? Nous le saurons très bientôt.
Les raisons qu’il invoquera : toutes ces décisions (35 heures – l’ISF – la flexibilité – le plafonnement des prud’hommes – etc.) sont réduites en peau de chagrin par un président et un gouvernement dont le seul objectif est l’élection présidentielle de 2017 et qui se soucient peu du redressement du pays.
> Il sera donc lui-même candidat à la présidence de la république.
> Soutenu par aucun parti politique en place, il a créé le sien : En Marche. (Ce qu’avait fait, avant lui, Giscard-D’Estaing, avant d’être élu).
> Trahira-t-il le président de la république ? (Ce qu’avait fait, avant lui, Sarkozy avant d’être élu).
> Il annonce la couleur : ni de gauche, ni de droite : rassembler pour la France.
> Il n’a jamais été élu, soit, mais sa maturité politique a été assurée par son action auprès de Chevènement, l’expérience de Rocard et sa présence, depuis quatre ans, comme conseiller de François Hollande.
> C’est lui qui a modifié le parcours économique du président de la république vers plus de libéralisme.
> Il doit tout à François Hollande et c’est bien vrai. Sans lui il ne serait pas à sa place. Alors quel est le piège ?
> Examinons le scénario : Il n’y aura pas de primaire gauche, c’est une certitude, puisque François Hollande se représentera. Et même s’il devait y avoir une primaire, Macron n’y participerait pas.
> La primaire de droite devrait, sauf surprise, désigner Alain Juppé comme candidat.
> Donc, en toute logique, si le cas Macron n’existait pas, le second tour devrait se jouer entre trois candidats : Marine Le Pen, François Hollande et Alain Juppé. Et selon toute probabilité un duel final Le Pen/Juppé et une victoire de ce dernier grâce au front commun gauche/droite.
> A qui bénéficiera la présence du candidat Macron ?
> La réponse est simple : à quel candidat soutirera-t-il le pourcentage important de voix qui se portera sur sa candicature ?
> Pas à la gauche de la gauche, qui fera le plein de ce qu’elle peut faire avec Mélenchon.
> Pas à François Hollande, qui bénéficiera des voix d’une grande majorité socialiste.
> Pas à Marine Le Pen, bien évidemment.
> Avez-vous compris la tactique Hollandaise ?
Toutes les voix qui se porteront sur Emmanuel Macron seront celles qui manqueront à Alain Juppé pour être présent au second tour, et permettront à François Hollande de s’opposer à Marine et d’être réélu car, pour ce dernier, le piège à éviter c’est d’être face à Juppé au second tour.
> Hollande n’est sans doute pas un grand président de la république mais c’est un fin tacticien politique.
> En conclusion : Emmanuel Macron candidat, c’est François Hollande face à Marine Le Pen.
> Dimanche sur Europe 1, les déclarations ambiguës de Jean-Marie Le Guen (PS) secrétaire d’état chargé des relations avec le Parlement, apporte de l’eau au moulin de ce scénario : "Emmanuel Macron « brouille » le message mais il ne sera pas le Brutus de Hollande. Il ne se présentera pas contre lui, mais sera à ses côtés. Il sera fidèle au Président de la République ". Dont acte !
Si cet « arrangement » donne le résultat escompté : Juppé écarté du second tour et Hollande réélu contre Marine, Emmanuel Macron sera premier ministre.
Bon, nous ne sommes pas tirés d'affaire