ok, pour l'explication, mais en tant que "consommateur", ce n'est pas mon probleme. si le pharmacien n'est pas capable d'acheter moins cher le MEME produit, ce n'est pas a moi de payer 3-4x plus cher !!!!
si des commerces faisaient la meme chose, ils auraient fermé depuis longtemps
Raisonnement simpliste ne tenant pas compte des contraintes de la pharmacie. La pharmacie n'est pas un commerce comme les autres. Elle n'a de commerce que l'action d'achat-vente de produit. Pour le reste tout est réglementé.
Tu prends l'exemple du commerçant. Si son fournisseur de carottes est trop cher, il en change et négocie un nouveau prix.
Pour le médicament, conservons l'exemple Rhinadvil, c'est le labo Wyeth. On ne peut pas en changer ! Donc les prix sont ceux proposés par le labo. Avec une marge de négo variant en fonction des volumes mais impossible de faire jouer la concurrence.
A titre d'exemple, depuis qu'il est déremboursé, j'achète mon Rhinadvil 3,53 € HT. Rien à dire de plus !
donc lorsque les medicaments ne sont plus remboursés, les labo, revoient souvent les prix de ventes a la hausse et donnent des prix "indicatifs" que les pharmaciens peuvent ou pas respecter.
c'est comme cela dans tous les domaines, de l'electromenager, les voitures...................
le probleme sur les medicaments, c'est que la majorité des gens pensent encore que le prix est le meme partout ( puisque "géré" par l'etat ), et qu'il est "honnete"
la santé est un marché comme un autre
ABSOLUMENT FAUX. Aucun prix conseillé n'est proposé par le laboratoire. Ce serait possible si un seul mode d'approvisionnement était possible. Or, en pharmacie, il y a :
- le "direct" laboratoire (prix fabriquant) : quantité nécessaires énormes
- le "semi-direct" : plate-formes d'achats groupées : quantités moindres mais prix plus cher
- le grossiste répartiteur (les camionnettes OCP-CERP-Alliance Santé que vous voyez) : achat à l'unité possible mais prix maxi
Chacun prenant sa marge au passage, les différences de prix sont facilement explicables.
Le "prix maxi conseillé" n'existe que sur certains produits REMBOURSÉS avec une base de remboursement fixée par l'état inférieure au prix de vente (cas des dispositifs médicaux, suppléments intraarticullaires, certains collyres, sondes, renutrition, etc, etc) mais uniquement s'il existe une base de remboursement.
C'est ça qui est pas normal. La molécule est déjà bien amortie... Pourquoi augmenter les prix .
Parce que la France est le pays d'Europe où (de par la régulation du remboursé par l'Etat) les produits sont les moins chers. Etant près de la Frontière, je vois tous les jours des Belges et des Luxembourgeois venir chercher leur Doliprane ou leur Dafalgan chez nous (1,80 vs presque le double là bas). Du coup, lors du déremboursement, les labos alignent leur prix de vente sur le reste de l'Europe.
Ce système "tordu" engendre des ruptures d'approvisionnement chez nous sur les produits les plus chers, les labos (et certains grossistes) préférant approvisionner en priorité l'Allemagne ou le Bénélux où le prix de vente est plus important).
Après, comme dit Kham : les ventes baissent suite au déremboursement. Mes ventes de Rhinavil sont passées de ± 50 btes/mois à moins de 20 boites après le déremboursement. Donc pour maintenir la marge, si le volume baisse, le prix augmente. Pour tout le monde : labo->grossiste->pharmacie->client !!! CQFD.
Pour revenir à l'étude "représentative", les biais sont tellement nombreux qu'elle n'a été utilisée qu'à visée polémique. C'était de toutes manière une étude "à charge" téléguidée.
Un seul exemple. Pour les différences de prix x2 à x3 (portant sur Aspirine UPSA), les sondeurs avaient INTERDICTION d'accepter un autre produit équivalent. Donc, si le pharmacien avait une autre aspirine achetée dans de meilleures conditions, il ne pouvait pas la proposer au sondeur. Et toc, voilà comment on téléguide une enquète en connaissant pertinemment son résultat. C'est juste honteux, limite illégal (le Conseil de l'Ordre a d'ailleurs porté plainte à l'époque pour visée diffamatoire de cette enquète)