Décès de Jacques Calvet

Jacques Calvet
Jacques Calvet autour des premières Citroën ZX, en 1991

C’est avec une surprise teintée de tristesse que nous annonçons le décès de Jacques Calvet, connu de la plupart d’entre nous comme l’ancien PDG du Groupe PSA, de 1984 à 1997, à l’âge de 88 ans.

Toute la rédaction de Forum-Peugeot.com adresse ses sincères condoléances à sa famille et à ses proches.

Reconnu pour sa gouaille, ses méthodes de management parfois dures, il reste celui qui a réalisé le périlleux sauvetage du Groupe PSA au début des années 1980, alors en quasi-faillite. C’est sous son ère que la plupart des modèles emblématiques de la série x06 verront le jour, et que les plus gros succès sportifs de Peugeot seront réalisés.

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Carlos Tavares, Président du Directoire du Groupe PSA : « C’est avec une grande tristesse que j’apprends le décès de Jacques Calvet et je tiens à exprimer au nom de tous les salariés du Groupe PSA nos sincères condoléances à son épouse et à sa famille. Jacques Calvet, grand visionnaire, a dirigé l’entreprise de 1984 à 1997, pour en faire un constructeur automobile de premier plan. Je tiens à saluer la mémoire de ce grand capitaine d’industrie qui nous quitte, doté d’un rare courage et d’une détermination sans faille qui doivent nous inspirer. Au regard de la crise que nous traversons, son exemple nous oblige et nous engage à protéger l’entreprise dans l’intérêt de ses salariés, comme il a toujours su le faire. »

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Le sauveteur du Groupe PSA à la main de fer

Arrivé au sein du Groupe PSA en 1982, alors en pleines difficultés financières post choc pétrolier et rachats successifs de Citroën et Chrysler Europe, Jacques Calvet en prend la Présidence en 1984. Son objectif est alors vital, assainir les finances du groupe automobile alors endetté de plus de 30 milliards de francs.

Pour éviter de mettre la clé sous la porte, il lance alors un vaste programme de modernisation et d’automatisation industrielle, qui permet alors à Peugeot et Citroën de vite renouer avec les bénéfices. Cependant, si en 1997 lors de son départ, il laisse le groupe avec un trésor de guerre de plus de 17 milliards de francs, le bilan social est nettement moins bon avec la moitié des collaborateurs licenciés sur la période, et des sorties politiques qui ne sont pas vraiment au goût de la famille Peugeot.

Sous sa présidence, la gamme Peugeot 205 sera fortement développée, et la marque connaîtra de nombreux succès, avec les Peugeot 106, 306, 309, 405, 406 ou 806 vendues partout dans le monde à des millions d’exemplaires. Le dernier modèle emblématique qu’il lancera en tant que Président du Groupe PSA est le Peugeot Coupé 406.

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Des grèves de 1989 à la parodie des Guignols

Si le bilan financier du Groupe PSA sera exceptionnel, le bilan social sera moins flatteur. Très politique, pourfendeur de l’Europe et des concurrents, son passage dans le Groupe PSA sera aussi marqué par les grèves de 1989, particulièrement à Sochaux et à Mulhouse en plein lancement de la Peugeot 605. Accusé par les salariés de s’augmenter de 46% en 2 ans suite aux bons résultats financiers alors que les ouvriers gagnent toujours 2 fois moins que leurs homologues de Volkswagen, les mouvements sociaux éclatent en septembre et durent pas loin de 2 mois, sous les caméras.

Cette seconde partie de mandat sera également l’occasion pour les Guignols de faire de Jacques Calvet l’une de ses marionnettes fétiches, s’amusant de la mauvaise fiabilité des premières séries de la Peugeot 605, parlant de « ouatures » et s’amusant de l’engagement de Peugeot Sport en F1.

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L’époque du sport automobile avec PTS

La présidence de Jacques Calvet sera aussi une belle et riche épopée sportive. Il terminera le développement de la Peugeot 205 T16, dont on ne compte plus les victoires à Monte-Carlo ou au Championnat du Monde des Rallyes.

Après le rallye, Peugeot Sport par à la conquête de l’Afrique avec le Paris-Dakar, que l’écurie remportera 4 années consécutives, de 1987 à 1990. Dans la période, la Peugeot 405 Grand Raid complètera puis remplacera la Peugeot 205.

Continuant sur sa lancée, l’écurie dévoile la supercar de Groupe C Peugeot 905 et part à la conquête des 24 Heures du Mans. Avec à la clé des victoires en 1992 et 1993.

Seule ombre au palmarès sportif, le bilan en demi-teinte de l’engagement de la marque en Formule 1, retenant à la fois les beaux podiums et les casses moteur.


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