Maintenant que nous avons fait un peu mieux connaissance avec la voiture, prenons-en le volant pour découvrir son moteur, sa boite de vitesse et son comportement routier. Sous le capot de notre Peugeot 308 GT-Line d’essai, nous retrouvons le bloc essence 1.2 PureTech 130, équipé du Stop&Start, dans sa version équipée de la boite automatique EAT6. Une variante à succès, puisqu’elle représente aujourd’hui une grande partie des ventes, épaulant la version à boite manuelle.

Ce chapitre sera également l’occasion de revenir sur les équipements d’aide à la conduite, que nous avons testé durant les presque 2000km que nous avons réalisé pour cet essai.

Alors, que vaut ce moteur PureTech, élu Engine of the Year 2016 ? Toutes les réponses ci-dessous.

Une combinaison autrefois maudite

Moteur essence et boite automatique. Il y a encore une dizaine d’années, en entrant dans une concession, le premier vendeur que vous auriez rencontré vous aurait regardé comme un extra-terrestre en demandant cette combinaison, tentant de vous réorienter vers un diesel équipé d’une boite manuelle (ça consomme moins ma bonne dame).

Aujourd’hui, on constate plutôt l’inverse. En l’espace de quelques années, l’essence est redevenue à la mode, et la boite automatique, longtemps boudée car très énergivore, se fait de plus en plus populaire.

Est-ce justifié ? En un mot, oui, tellement la combinaison proposée sur la Peugeot 308 est excellente.

Notre véhicule, équipé du PureTech 130 EAT6, s’est révélé souple et volontaire, principalement grâce à son turbocompresseur, lui permettant d’obtenir son couple de 230Nm à seulement 1750trs/min. En clair, les essences reviennent, car ils se conduisent comme des diesel. Avec en prime, un bruit plus sympa, ce qui ne gâche rien. En plus, avec l’insonorisation très poussée de la voiture, il sait se faire discret même à haute vitesse sur autoroute, permettant d’avoir une conversation avec ses passagers sans avoir à parler fort, ce qui est très appréciable. Revers de la médaille, quelques bruits aérodynamiques se font entendre passé 100km/h, mais ce n’est guère gênant comparé au bruit que peut faire un moteur diesel.

Et si l’absence de bruit vous embête, une simple pression sur le bouton Sport du Driver Sport Pack optionnel devrait vous ravir. Le rétroéclairage du combiné passe du blanc au rouge, les pédales sont plus réactives, la boite passe les rapports le plus tard possible, et vous avez un bruit digne d’un V6 dans l’habitacle ! Cette petite option à 320€ est un indispensable si vous souhaitez vous faire plaisir ne serait-ce qu’occasionnellement.

Cette option est associée aux palettes au volant pour la boite automatique, et à la matrice couleur entre les compteurs, qui permet d’afficher un ordinateur de bord spécifique détaillant le couple et la puissance délivrée à chaque accélération.

Une boite automatique convaincante

Concernant la boite automatique, elle est baptisée EAT6 pour Efficient Automatic Transmission. Dotée de 6 rapports, cette boite traditionnelle à convertisseur propose en plus du Driver Sport Pack, un mode neige pour évoluer en cas de faible adhérence.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette boite mérite le détour. Si pour vous, votre expérience de la boite automatique se limite à l’ETG6, oubliez tout ce que vous avez vécu tellement cette EAT6 se révèle à mille lieux de ce qui était ce qui se faisait de presque pire dans le milieu alors fermé des voitures sans pédale d’embrayage.

Ici, la boite est souple, réactive, et les rapports se passent sans accoups. Tellement que l’on se retrouve vite en 6ème sans vraiment s’en rendre compte. Et pour avoir de la puissance, il suffit d’enfoncer la pédale d’accélérateur pour voir la boite tomber 1 ou 2 rapports pour effectuer son dépassement en toute sécurité.

Question consommation, là encore, le bilan est plutôt satisfaisant. Bien sûr, les 4,6l/100km du cycle d’homologation sont un peu irréalistes, mais nous avons réussi à maintenir la consommation à 7l/100km, avec une vitesse moyenne de 71km/h. Un résultat obtenu avec beaucoup d’autoroute, et le tout à pleine charge. Seul, la consommation se stabilise aux alentours de 6,8l/100km à 130km/h, 5,9l/100km à 110km/h, et 3,6l/100km à 90km/h. Des résultats honorables, d’autant plus que nous n’avons pas vraiment cherché à faire des économies. Petit bonus de la boite automatique, le fonctionnement du Stop&Start est facilité, et systématique, permettant de limiter la consommation en environnement urbain.

Il faut dire qu’avec un comportement routier exceptionnel, la Peugeot 308 se révèle être un véritable piège à points ! La voiture ne tangue pas et ne prend pas de roulis en virage, la direction est précise, l’amortissement est ferme sans être inconfortable… Il n’y a pas de doute, on est bien dans une Peugeot.

Des équipements d’aide à la conduite nombreux

Pour voyager plus sereinement ou pour limiter la consommation de carburant, la Peugeot 308 est équipée de nombreux équipements d’aide à la conduite. En plus de la caméra de recul, l’aide au stationnement à l’avant et à l’arrière, ou la surveillance des angles morts, désormais traditionnels, nous allons nous attarder sur le plus emblématique de la voiture.

Il prend la forme d’un radar situé dans le bouclier avant, et qui permet les fonction de régulateur de vitesse adaptatif et de radar inter-distance, couplé au freinage d’urgence. Le principe est simple : en fonction de la distance de sécurité définie, le régulateur ajuste la vitesse avec celle du véhicule situé devant nous. En clair, si vous êtes à 130km/h et que vous rattrapez la voiture devant vous qui roule à 110km/h, la voiture va automatiquement ralentir pour se caler à 110km/h en laissant la distance que vous avez définie (sur la miniature, 1 seconde). Pour retrouver les 130km/h, il suffit juste de changer de voie et la voiture va accélérer automatiquement.

En pratique, le fonctionnement du régulateur est intéressant en cas de fort trafic, faisant fluctuer la vitesse de croisière. Il vous permet aussi de respecter les distances de sécurité avec les véhicules qui vous précèdent, ce qui est une bonne chose tant les accidents dûs à un non-respect des distances sont de plus en plus nombreux. En revanche, il est dommage que le système n’agisse pas sur les freins (uniquement le frein moteur) et vous demande de reprendre la main en cas de trop fort différentiel de vitesse. Il n’y a pas non plus de fonction embouteillage, pour évoluer de façon autonome à faible vitesse.

Et dans tous les cas, le radar inter-distance vous indique via un message sur le combiné si vous êtes trop près de la voiture qui vous précède. Pour enlever le message, il vous suffit de ralentir et si vous continuez de vous en rapprocher, la voiture freinera automatiquement pour limiter voire éviter l’impact suivant la vitesse.

Comportement routier : bilan

Avec ce moteur et cette boite de vitesse, Peugeot sublime un châssis déjà excellent. Souple, volontaire et relativement sobre, le moteur PureTech mérite entièrement son titre d’Engine of the Year. Une meilleure insonorisation du côté des portes pour éliminer les petits bruits aérodynamiques et le bilan sera parfait.

← Retour vers la vie à bord

Suite de l’essai → le SMEG+

Donnez votre avis sur cet essai de la Peugeot 308 GT-Line sur notre forum

Découvrez toutes les photos de notre essai en cliquant ici

Suivez Forum-Peugeot.com sur Facebook

Suivez Forum-Peugeot.com sur Twitter