Essai : Peugeot 308 SW 1.6 HDi 110

Environ huit mois après avoir essayé la berline, Peugeot nous avait convié hier après-midi à réaliser un essai dynamique de la nouvelle 308 SW. Pour une des toutes premières fois, nous allons essayer la nouvelle déclinaison de 308 sur un parcours mêlant ville, autoroute et route de campagne.
13h25, deux véhicules nous attendent devant l’entrée de parking du 75 avenue de la Grande Armée. Une 308 SW Premium 1.6 HDi 110 gris Moondust avec intérieur cuir noir Mistral et une 308 SW Féline 2.0 HDi 136 BVA gris Hurricane intérieur mi-cuir Grège. Une fois installé au volant, la seule chose qui surprend est l’immense toit en verre qui courre des pare-soleil avant jusqu’aux places arrières. Rappelons qu’il est plus grand de 27 % avec 1,68 m2 que celui de la 307 SW. Il existe également quelques différences invisibles comme son épaisseur qui a été réduite et sa rigidité accrue. Ou bien encore le système d’occultation à rideau qui remplace les plaques coulissantes de la 307 SW. Ce dispositif permet de réduire le volume occupé par le mécanisme. Côté ergonomie et qualité de finition, pas de surprises, on retrouve ce que l’on connaît déjà sur 308 (voir notre essai du 5 septembre 2007).

Essai Peugeot 308 SW

13h35, le moteur démarre. Le silence est à peine rompu par le léger ronronnement du 1.6 HDi 110. Grosse nouveauté sur cette motorisation, la nouvelle boîte de vitesses manuelle à 6 rapports MCM. Par rapport à la version 5 rapports BE qu’elle remplace, cette nouvelle boîte est nettement moins accrocheuse tout en restant précise. Le débattement est plus court que la boîte 6 vitesses ML6 du HDi 136 et le verrouillage assez ferme. Sur la route, le modeste 1.6 HDi 110 pouvait laisser présager le pire compte tenu du poids du véhicule additionné des quatre occupants. Il n’en est rien ! La boite à l’étagement parfait lui confère un agrément surprenant. Il est tout à fait possible de conduire sans monter dans les tours. Même à très bas régime le moteur relance en douceur. Les reprises en 5ème sur autoroute en légère montée sont sécurisantes et on s’étonne même de rester en 6ème. Bien entendu, n’espérez pas abattre des chronos ce n’est d’ailleurs pas la vocation de ce véhicule. A n’en pas douter, cette motorisation satisfera la majorité des clients potentiels. En somme c’est une agréable surprise même pour quelqu’un qui roule tous les jours en 207 THP 150. Enfin, la consommation moyenne sur notre essai fut d’environ 5 L/100 (50% autoroute, 25% ville, 25% route) avec quatre adultes à bord ce qui est plutôt pas mal.

La 308 SW offre un compromis confort / tenue de route inédit dans ce segment. La filtration des imperfections de la chaussée est remarquable et ceci même avec une monte pneumatique de 17 pouces, ce qui n’était pas vraiment le cas sur 307 SW (même en 16 pouces…). Sur les petites routes du Vexin, les suspensions filtrent bien les irrégularités de la chaussée, pas de percussions, pas de remontées dans la direction,… mais c’est surtout aux places arrières que le confort progresse le plus par rapport à sa devancière. La tenue de route et le dynamisme de la voiture n’ont pas pour autant été sacrifiés. La précision du train avant est en progrès par rapport à 307 SW et le roulis fort bien maîtrisé. Tout comme la berline, la stabilité en courbe impressionne : 308 SW reste imperturbable. Satisfaction également sur le freinage qui demeure extrêmement rigoureux du moins dans les conditions de notre essai. Il faudrait vérifier s’il se montre toujours endurant à pleine charge et en montagne sachant que les disques proviennent de la berline. La direction est similaire à la berline avec un excellent compromis entre assistance et précision.

Une heure après notre départ de Paris, petite halte à Seraincourt pour  une présentation détaillée de la modularité intérieure par  Christophe Rondeau, chef de produit 308 SW.  De gros progrès ont été consentis par rapport à 307 SW :

  • possibilité d’ouvrir la lunette arrière indépendamment du hayon
  • dossier du siège passager avant repliable en mode tablette
  • trois sièges arrières de seconde rangée de largeur identique
  • dossiers de sièges arrière de seconde rangée inclinables

A noter également, que même avec la présence des sièges de 3ème rang, on dispose d’une surface plane et d’un volume important en rabattant le dossier de tous les sièges arrières.
Enfin, malgré un seuil de chargement quasi identique, le chargement semble facilité. De même, pour le coffre dont le volume évolue peu mais bénéficie d’une forme plus pratique. Par exemple, la hauteur sous tablette plus importante permet le chargement de valise en position verticale.

Enfin, dernière étape à Théméricourt à la maison du parc pour une séance photo devant le château.

Pour conclure, la nouvelle 308 SW est très réussie. Peugeot a su corriger la majorité des défauts de la 307 SW notamment les lacunes de modularité et surtout le confort très critiqué sur 307. Le 1.6 HDi 110 nous a agréablement surpris  car on s’attendait à ce que la 308 SW soit sous motorisée. 

Plus :
Moteur agréable (compte tenu du poids à déplacer)
Toit en verre gigantesque
Finition
Compromis confort / tenue de route
Modularité en progrès

Moins :
Levier de vitesse un peu trop haut
Visibilité de 3/4 arrière

La 308 SW sera commercialisée à partir du 15 mai. Des journées portes ouvertes seront organisées dans les réseaux à compter du 16 mai, occasion pour le public de pouvoir essayer la petite dernière de la gamme 308.

Toutes les photos de l’essai de la 308 SW:

N’hésitez pas à venir poser vos questions sur le forum afin qu’on vous donne plus de détail sur nos premières impressions et aborder des points qui n’auraient pas été traités dans cet article. Vous retrouverez également sur le forum, un compte rendu d’essai spécifique au 2.0 HDi 136 BVA.

Sujet de discussion sur l’essai de la 308 SW

Remerciements à:
Geraldine Costanzo, Chef de Projet Internet Peugeot France

Nicolas Olland, chef de produit 308 SW France
Christophe Rondeau, chef de produit 308 SW