Premier essai Peugeot RCZ

Premier essai de la RCZ THP 200 et HDi 163 en Espagne.

Quand le Lion Rugit !

C’est devenu assez inhabituel ces dernières décennies de parler de sportivité et d’automobile. Depuis l’abandon des 205 Gti et sa grande sœur 309 Gti, vivre des moments d’émotion chez Peugeot était devenu plus difficile, voire quasi impossible. Il fallait se contenter de 206 et 207 RC afin de retrouver un soupçon de sportivité. Mais ces deux dernières étant issues directement des citadines de série, il leur manquait esthétiquement ce petit plus. Mais Peugeot, toujours à l’écoute de sa clientèle et de ses passionnés, ne pouvait plus les laisser filer chez la concurrence. La marque devait réagir et vite !

L’histoire commence donc au Salon de Francfort en 2007, où, comme à son habitude, à côté des modèles de série la marque expose ses concept cars. Ces derniers, chefs-d’œuvre d’esthétique, dévoilent les lignes futures de la marque, et sont bien souvent voués à finir au Musée Peugeot.

Mais voilà, parfois le rêve devient réalité… Et c’est ainsi que 24 mois plus tard est née RCZ !

Présentation :

 

Celle-ci s’est faite au Pays Basque Espagnol, à ElCiego précisément, très connu pour ses très bon vins. Cette région est parfaite avec ses routes de montagne sinueuses, rien de mieux pour découvrir pleinement les qualités de RCZ.

Pour Peugeot, c’est un nouveau segment plaisir aujourd’hui détenu par l’Audi TT, sa concurrente directe. Les designers lui ont conféré une forte personnalité, c’est aujourd’hui le véhicule image de la marque. D’ailleurs, c’est le premier modèle à étrenner le nouveau lion et à posséder une appellation en lettres, et non plus en matricule numérique.

La face avant de ce petit coupé sportif de 4,28 mètres de long et de 1,36 mètres de haut vous rappelle quelque chose mais ses ailes musclées et ses grandes roues qui cachent d’importantes capacités au freinage vous inspirent confiance. La signature visuelle la plus marquante est le double bosselage de sa vitre arrière, une prouesse technologique du fabricant de verre St Gobain. Ses arches aluminium donnent un effet de finesse et son aileron que vous pouvez déployer par une commande électrique pour l’admirer à l’arrêt, renforce le côté sportif. On remarque le capot coiffant en aluminium équipé de vérins facilitant son ouverture pour admirer la cavalerie et de somptueux feux arrière à LED.

Nos deux modèles d’essais sont très bien équipés, avec le cuir intégral, le système de navigation embarqué WIP COM 3D, les feux Xénons directionnels, les jantes alliage de 19 pouces (sur la version THP 200)… Le rendu, la finition, et les ajustages ( intérieurs / extérieurs) sont sans reproche, bien au contraire.

RCZ est destiné à une clientèle différente, exigeante, recherchant un style fort mais aussi très élégant.

   

 

 

A bord :

 

Une fois installé à bord, on constate tout de suite une position de conduite basse. Les multitudes de réglages du siège et du volant nous permettent de trouver rapidement la position de conduite idéale. Nos modèles étaient équipés de la mémorisation des réglages des sièges. La très bonne surprise, c’est d’être proche de la route, tout en ayant une très bonne visibilité. La grande et magnifique vitre arrière à double bosselage joue un rôle esthétique et pratique. Les cadrans des combinés sont du plus bel effet, en métal pressé, le rendu est superbe de jour comme de nuit. Son grand écran central nous indique la vitesse réelle, celle programmée, les informations de l’ordinateur de bord, un rappel du GPS mais aussi un indicateur de changement de rapport sur HDi et THP 156. Un affichage tête haute serait inutile, car étant positionné plus bas, vos yeux tombent plus facilement face au combiné. Pour ce qui est du reste, hormis une horloge sur la console centrale, la planche de bord est identique à la 308.

La télématique est au rendez-vous. De série, toutes les RCZ reçoivent Wip Bluetooth, comprenant le kit main libre, une prise USB, jack et une fonction streaming audio si le téléphone est compatible. Le Wip COM 3D avec son écran escamotable est aussi disponible en option moyennant un surcoût de 2 000€. Le son du kit JBL composé de 8 HP et d’un amplificateur de 240W, délivre de bonnes basses sans aucune saturation, c’est une option indispensable pour un amateur de musique.

Nous le rappelons : ce coupé est un 2+2, on pense de suite à la Peugeot 206 CC et ses places arrière étriqués mais pratiques pour dépanner sur de courts trajets. C’est le cas ici si on fait moins de 1m60, sinon attention à la tête ! Le coffre est une très bonne surprise, il se révèle très logeable avec ses 389 dm3. Une fois la banquette arrière rabattue, nous obtenons un espace de 639 dm3 et les cyclistes peuvent y loger leur vélo.

 

   

 

Les premiers tours de roues :

Nous avons commencé notre périple par la version THP 200. Contact et démarrage se font en silence, pas une vibration, nous sommes bien en présence d’une motorisation essence. La prise en main est aisée, il faut dire que le petit volant du Pack Sport (en série sur THP 200) renforce cette impression. Le levier de vitesse est court, normal la boîte de vitesse est la dernière MCM6. Le pommeau lui par contre est tout nouveau, mais il ne nous a pas spécialement séduit par rapport aux précédents.

Et c’est parti pour 120 km de plaisir. Premier constat, le véhicule est très bien insonorisé, aucun bruit d’air ou parasite n‘est présent. Autre bonne nouvelle, elle garde un certain confort, surtout vu la monte pneumatique. Nous adorons cette facilité à conduire ces moteurs THP, avec leur couple maximum de 275Nm dès 1750tr et ce jusqu’à 4500 tr, ils distillent une souplesse digne d’une motorisation à auto-allumage, pour s’envoler ensuite encore plus rapidement à 6800tr avec une sonorité très travaillée, nous y reviendrons par la suite. La série de virages s’enchaine à une vitesse et une sérénité impressionnante, que la route soit sèche ou mouillée. Le freinage est également très facile à doser et très efficace, avec des disques de 340 mm de diamètre à l’avant.

   

 

Agrément / dynamique :

 

Avec un centre de gravité abaissé, force est de constater que les ingénieurs des liaisons au sol ont fait un travail remarquable. La rigidité torsionnelle du châssis étant encore améliorée. Les voies ont été considérablement élargies avec + 44mm à l’avant et + 63mm à l’arrière par rapport à une 308, tout comme le centre de gravité abaissé de 23 et 40 mm.  Résultat, cette RCZ ne prend pas de roulis, aucun retour de couple dans la direction électro-hydraulique très informative. On sent que le châssis peut supporter bien plus de chevaux. Le freinage est très sécurisant, même si il est abordé très tard en virage, la stabilité est impressionnante. Le THP 200 a pour sa part un train avant spécifique avec des pivots issus de la 407 et une barre anti rapprochement inférieur, garantissant un comportement vif, d’une extrême agilité et malgré tout redoutablement stable. L’ESP est totalement déconnectable, de dernière génération celui-ci s’adapte automatiquement à l’adhérence de la chaussée, permettant démarrage sur routes verglacées, enneigées, détrempées. Il est équipé également de l’aide au démarrage en pente. Même en déconnectant le contrôle dynamique de stabilité, le petit coupé garde une stabilité incroyable, on se ressent réellement en sécurité à son volant.

RCZ est équipé d’un aileron trois positions, il s’ouvre à 85km/h de 19°, puis il faudra se rendre sur les routes allemandes ou sur circuit pour le voir se déclencher automatiquement à 34° car c’est au-delà de 155km/h.

La sécurité n’a pas été oubliée, chaque élément structural a été optimisé afin d’absorber un maximum d’énergie en cas de choc. Un système de capot actif est intégré afin de limiter les conséquences d’un choc piéton.

 

 

Comparatif THP – HDI :

 

Le choix peut être difficile, nous avons essayé les deux moteurs les plus puissants du RCZ. Le moteur diesel quoiqu’un peu bruyant à l’extérieur, se révèle discret en dessous de 3000 tr/mn. Fort de ses 163 ch, les accélérations et reprises sont bonnes, mais la sensation de poussée est filtrée par la très grande linéarité du moteur. Celui-ci est avantagé en terme de consommations avec ses 5,3l/100 km en cycle mixte et ses rejets de CO² de 139 gr/ 100 km, obtenus sans pneumatiques à faible résistance au roulement, stop and start ou autre alternateur. La boite de vitesse ML6C, connu depuis quelques années sur les HDi 136 et 170, se révèle précise mais son levier un poil trop long, nous a fait préférer celle du THP.

Avec le THP 200, vous entrez dans un monde de totale sportivité, une motorisation inédite développée par les ingénieurs moteur Peugeot. Elle reprend le très plébiscité bloc 1,6 THP, avec un turbocompresseur Twin-Scroll, l’injection directe et la levée variable des soupapes d’admission. Incroyable, performances riment désormais avec faible consommation. Un 0 à 100 km/h en 7,5 s, le 1000m départ arrêté en 27,5s une vitesse de pointe de 240 km/h, les reprises fulgurantes avec un 80 à 120km/h en 6,5s sur le 5ème rapport, le tout avec une consommation de seulement 6,9l/100km en cycle mixte et 159gr de CO2.  Le côté sportif est souligné par sa sonorité, le Sound System, de série sur ce moteur vous donne envie d’appuyer sur l’accélérateur pour entendre sa mélodie. C’est un procédé inédit qui permet au moyen d’une membrane vibrante amplifiée dans un conduit acoustique de délivrer des harmonies différente au rythme des accélérations.

 

 

Son budget :

 

Avec un prix débutant à 27 400€, il est tout à fait possible de s’offrir une RCZ déjà fort sympathique, sans passer la barre fatidique des 30 000€. Il n’existe qu’un seul niveau de finition, celui-ci étant déjà très complet à la base. Malus de seulement 200€ sur le THP 200 et prix devant être autour des 30 000€ avec un haut niveau de performances.  Le HDi 163 sera réservé aux gros rouleurs avec ses 5,3l/100km de consommation en cycle mixte.

 

 

 

 

 

On aime beaucoup
L’excellente visibilité et luminosité.
La tenue de route exceptionnelle.
La sécurité active et passive.
La sonorité intérieure des THP équipés du Sound System.
Les tarifs très contenus
Le design très réussi, surtout grâce à la vitre arrière à double bosselage.
La présentation du tableau de bord avec le nouveau matériau.
La finition en réelle progression, aucun bruit parasite.
La large palette de personnalisation possible du véhicule.

 

On aime moins
Une image de sportivité et de qualités à redorer.
La face avant basse pas assez distinctive d’une 308, des feux diurnes à LED seraient les bienvenus.
Les places arrière réservées aux moins de 1m60.
L’accès aux places arrière rendu difficile, car les sièges (électriques sur nos modèles d’essais) n’avancent pas comme sur le Coupé 407.
La clé, identique au reste de la gamme, nous aurions aimé un peu plus d’exclusivité.
La qualité de certains plastiques.

 

 

 

Le choix de Forum-Peugeot :

 

Nous avons eu une préférence pour le THP 200, celui-ci offrant le meilleur compromis prestations/performances qui est attendu sur un petit coupé sportif. Après nous vous laissons libre recours aux packs d’options, très accessibles et pour une fois bien pensés.

 

Alors n’hésitez pas à aller en essayer une dès le 22 avril et pourquoi pas passer commande, d’autant que l’attente risque d’être longue…

 

 

 

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Texte et photos : Guillaume OLLIER, Alain KOCHOWSKI

 

 

 

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