Un groupe d'experts travaille en ce moment sous l'égide de la Commission européenne afin de décider de l'opportunité d'une législation sur les émissions de particules des pneus et des plaquettes.
Les émissions de particules ne proviennent pas uniquement des échappements ! Un constat évident, mais encore difficile à traduire lorsqu'il s'agit des poussières liées aux plaquettes de frein ou à la dégradation des pneus.
Selon les documents de travail du groupe d'experts mandaté par Bruxelles, les freins émettraient en effet entre «16 et 55%» des particules PM 10 liées au trafic hors échappement, tandis que pour les pneus, la fourchette est comprise entre «5 et 30%». Difficile donc de se faire une idée précise, mais le groupe avance une première piste pour changer la donne : la modification des compositions «chimiques et physiques» des deux entités.
Un travail déjà largement entamé par l’industrie du frein, au sein d’un programme nommé «Rebrake» et piloté en grande partie par l’équipementier Brembo : «Le but est de réduire les émissions de particules dues aux freins de 50% pour 2020» avoue l’un des directeurs de la marque en charge du projet. Toutefois, certains de ses concurrents ne vont pas attendre 2020.
Ferodo a ainsi lancé en octobre 2013 la plaquette «éco-friction, la plaquette de frein écologique à faible taux de cuivre ou sans cuivre qui anticipe la législation européenne», d'après un communiqué de la marque.
L’industrie du pneu n’est pas en reste, mais ne se soucie pas encore publiquement des émissions liées à ses enveloppes ; elle aussi possède son groupe de travail sur le sujet, il officie depuis 2005...