[WEC 2022] 6 Heures de Monza : 08-10 juillet

la #94 a nouveau en piste !
avec Loic Duval au volant
 
Dernière édition:

Thomas avant de travailler sur la performance, la fiabilité est indispensable, et on le voit encore maintenant, la #94 vient de repartir en course, et dés qu'elle a un tour clair elle tourne dans les 1'38"800, soit dans les même temps que les voitures de tête.
 

et un petit 1'38"500 pour la #94, niveau perfo, il ne manque pas grand chose,…
 

un peu de vitesse de pointe en plus, et la peugeot était au niveau en perf
 


On pourrait finalement bien avoir une victoire française... mais pas celle que l'on attendait...
 





Bravo Alpine. Très belle victoire !
Ils ont trouvé la recette pour battre Toyota. :bien:

Finalement, Peugeot est à l'arrivée, avec quelques bons chrono en fin de course...
 
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je pense que ca aurais pu être pire, au moins une des 2 a beaucoup roulée
il va falloir travailler sur la fiabilité
 
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Viens de rentrer @home, bon on a pu tourner mais gros boulot à venir.
Je me demendais si les voitures étaient venues avec les pièces qui ont tournées sur le test de 36h pour aller jusqu'à leurs limites.
Des pépins de jeunesse. Si ce sont des pn de conception la c'est plus embêtant car quelle peut-être la marge de progression / concurrence très relevée...
À bientôt :coucou:
 






tu m'as coiffé sur le poteau Ouioui95,
je le laisse quand même…

communiqué Peugeot Sport d'après course…

Premier drapeau à damier pour le Team Peugeot TotalEnergies
Le Team PEUGEOT TotalEnergies a disputé sa première course, en Championnat du Monde FIA d’Endurance (WEC), en Italie, là l’occasion des 6 Heures de Monza. Une épreuve riche d’enseignements pour l’équipe qui a pu découvrir le comportement de la PEUGEOT 9X8 dans le trafic et les conditions extrêmes de compétition, l’apprentissage intense se poursuit avec notamment une prochaine séance d’essai avant la prochaine manche, à Fuji, en septembre.


PREMIERE COURSE, PREMIERES INFORMATIONS

Ce 10 juillet 2022, à midi, sur le mythique circuit italien, Mikkel Jensen et Loïc Duval ont pris le départ des 6 Heures de Monza, au volant, respectivement, des PEUGEOT 9X8 #93 et PEUGEOT 9X8 #94. A cet instant, les deux pilotes ont marqué officiellement l’entrée en compétition de PEUGEOT sous le regard attentif de Linda Jackson, directrice générale de Peugeot et Carlos Tavares, CEO de Stellantis,

En s’engageant à Monza, le Team Peugeot TotalEnergies savait ce qui l’attendait : des conditions nouvelles, jamais rencontrées en essais privés, des nombreuses informations, des questions, des problèmes aussi parfois, liés à ce contexte de compétition, auxquels il est nécessaire de se confronter pour les résoudre. En résumé, le schéma classique du développement d’une toute récente voiture de course et d’une équipe en consolidation.

Dès le départ, le déroulé de course pour la #94 et la #93 se présentait différemment. Quand Loïc Duval, sur la #94, s’élançait 5e, en haut de grille avec les concurrents de la catégorie Hypercar, Mikkel Jensen, sur la #93, partait derrière, en 36eposition, suite à son absence de chrono en qualification

Pour le Français, il s’agissait de suivre le tempo. Pour le Danois, l’objectif était de se frayer un chemin au sein du peloton. En cinq tours, la #93 pointait déjà dans le top10, en six tours, elle rejoignait la catégorie Hypercar. Interrompue dans son élan par un problème technique, la #93 rejoignait le garage. L’intervention de l’équipe aura permis à Paul Di Resta de repartir avant d’être de nouveau stoppé.

Les aléas de la course ainsi que les conditions météorologiques n’ont pas échaudé le Team Peugeot TotalEnergies qui a poursuivi son déroulé de course avec la #94. A l’épreuve du trafic, de l’état de la piste et de quelques aléas techniques, la PEUGEOT 9X8 de Gustavo Menezes, James Rossiter et Loic Duval passait le drapeau à damier offrant ainsi à l’équipe un ensemble de données indispensables pour la suite de la saison.

Olivier Jansonnie, Directeur technique de Peugeot Sport

« Ces 6 heures de course ont été éprouvantes. Nous venions ici pour apprendre et effectivement nous avons beaucoup appris. Nous avons rencontré de nombreux problèmes liés à la course, qu’il est impossible de simuler en essais mais nous sommes rassurés par le potentiel de notre voiture qui a démontré durant les essais libres et les phases de course qu’elle a un bon niveau de performance. Nous étions dans le rythme mais nous sommes conscients de nos points d’amélioration. Nous avons des séances d’essais programmées dans les prochaines semaines qui nous permettrons de corriger les problèmes afin d’être prêt pour Fuji. »
  • #93
Sur la #93, le trio formé par Mikkel Jensen, Paul di Resta et Jean-Eric Vergne, a connu une première course ‘’ délicate, tout comme la qualification, indique Jean-Eric Vergne. « Mais nous avons tout de même du positif à retenir, notamment pendant les essais libres. Le debriefing d’après course va être précieux, dans l’optique de Fuji, complète Paul Di Resta. Pour Mikkel Jensen, la satisfaction vient de « la #94 qui a pu elle rouler jusqu’au bout. Nous avons besoin de toutes les datas qu’elle a emmagasinées. Plus on boucle des tours en compétition, plus on apprend, c’est pour cela que nous avions décidé de venir à Monza.»
  • #94
Loïc Duval
« C’est bien d’être à l’arrivée. Comme la #93, nous avons aussi rencontré des problèmes, des difficultés liées notamment au trafic avec les autres voitures. Notre objectif était de faire une longue course, pas de tout perdre au départ. Ce premier double relais a été plutôt bon. Durant le régime de Full Course Yellow, nous avons pu constater que nous avions des difficultés à remettre en température les pneumatiques. C’est bien de le constater maintenant pour travailler dès aujourd’hui ce sujet. Nous ne pouvons pas en une course nous hisser auprès de concurrents qui ont dix ans d’expérience. »

James Rossiter
« Pour cette première course, nous avons énormément appris. C’est une sacrée leçon que cette première expérience. Au début, on a un peu manqué d’équilibre sur la voiture, puis cela s’est amélioré. Cela donne confiance pour la suite. On est là, dans le rythme. »

Gustavo Menezes

« Ce n’est bien sûr pas la course parfaite mais pour une première, nous avions tant à apprendre. Notre premier objectif était de terminer, c’est fait. Le deuxième, de montrer que nous étions dans le rythme. Nous étions dans cette fenêtre. Maintenant nous allons pouvoir tout analyser et continuer à progresser.

AGENDA

Prochaine épreuve : 6 Heures de Fuji, 11 septembre 2022
 
Dernière édition:

tu m'a coiffé sur le poteau Ouioui95,
je le laisse quand même…

communiqué Peugeot Sport d'après course…

Premier drapeau à damier pour le Team Peugeot TotalEnergies
Le Team PEUGEOT TotalEnergies a disputé sa première course, en Championnat du Monde FIA d’Endurance (WEC), en Italie, là l’occasion des 6 Heures de Monza. Une épreuve riche d’enseignements pour l’équipe qui a pu découvrir le comportement de la PEUGEOT 9X8 dans le trafic et les conditions extrêmes de compétition, l’apprentissage intense se poursuit avec notamment une prochaine séance d’essai avant la prochaine manche, à Fuji, en septembre.


PREMIERE COURSE, PREMIERES INFORMATIONS

Ce 10 juillet 2022, à midi, sur le mythique circuit italien, Mikkel Jensen et Loïc Duval ont pris le départ des 6 Heures de Monza, au volant, respectivement, des PEUGEOT 9X8 #93 et PEUGEOT 9X8 #94. A cet instant, les deux pilotes ont marqué officiellement l’entrée en compétition de PEUGEOT sous le regard attentif de Linda Jackson, directrice générale de Peugeot et Carlos Tavares, CEO de Stellantis,

En s’engageant à Monza, le Team Peugeot TotalEnergies savait ce qui l’attendait : des conditions nouvelles, jamais rencontrées en essais privés, des nombreuses informations, des questions, des problèmes aussi parfois, liés à ce contexte de compétition, auxquels il est nécessaire de se confronter pour les résoudre. En résumé, le schéma classique du développement d’une toute récente voiture de course et d’une équipe en consolidation.

Dès le départ, le déroulé de course pour la #94 et la #93 se présentait différemment. Quand Loïc Duval, sur la #94, s’élançait 5e, en haut de grille avec les concurrents de la catégorie Hypercar, Mikkel Jensen, sur la #93, partait derrière, en 36eposition, suite à son absence de chrono en qualification

Pour le Français, il s’agissait de suivre le tempo. Pour le Danois, l’objectif était de se frayer un chemin au sein du peloton. En cinq tours, la #93 pointait déjà dans le top10, en six tours, elle rejoignait la catégorie Hypercar. Interrompue dans son élan par un problème technique, la #93 rejoignait le garage. L’intervention de l’équipe aura permis à Paul Di Resta de repartir avant d’être de nouveau stoppé.

Les aléas de la course ainsi que les conditions météorologiques n’ont pas échaudé le Team Peugeot TotalEnergies qui a poursuivi son déroulé de course avec la #94. A l’épreuve du trafic, de l’état de la piste et de quelques aléas techniques, la PEUGEOT 9X8 de Gustavo Menezes, James Rossiter et Loic Duval passait le drapeau à damier offrant ainsi à l’équipe un ensemble de données indispensables pour la suite de la saison.

Olivier Jansonnie, Directeur technique de Peugeot Sport

« Ces 6 heures de course ont été éprouvantes. Nous venions ici pour apprendre et effectivement nous avons beaucoup appris. Nous avons rencontré de nombreux problèmes liés à la course, qu’il est impossible de simuler en essais mais nous sommes rassurés par le potentiel de notre voiture qui a démontré durant les essais libres et les phases de course qu’elle a un bon niveau de performance. Nous étions dans le rythme mais nous sommes conscients de nos points d’amélioration. Nous avons des séances d’essais programmées dans les prochaines semaines qui nous permettrons de corriger les problèmes afin d’être prêt pour Fuji. »
  • #93
Sur la #93, le trio formé par Mikkel Jensen, Paul di Resta et Jean-Eric Vergne, a connu une première course ‘’ délicate, tout comme la qualification, indique Jean-Eric Vergne. « Mais nous avons tout de même du positif à retenir, notamment pendant les essais libres. Le debriefing d’après course va être précieux, dans l’optique de Fuji, complète Paul Di Resta. Pour Mikkel Jensen, la satisfaction vient de « la #94 qui a pu elle rouler jusqu’au bout. Nous avons besoin de toutes les datas qu’elle a emmagasinées. Plus on boucle des tours en compétition, plus on apprend, c’est pour cela que nous avions décidé de venir à Monza.»
  • #94
Loïc Duval
« C’est bien d’être à l’arrivée. Comme la #93, nous avons aussi rencontré des problèmes, des difficultés liées notamment au trafic avec les autres voitures. Notre objectif était de faire une longue course, pas de tout perdre au départ. Ce premier double relais a été plutôt bon. Durant le régime de Full Course Yellow, nous avons pu constater que nous avions des difficultés à remettre en température les pneumatiques. C’est bien de le constater maintenant pour travailler dès aujourd’hui ce sujet. Nous ne pouvons pas en une course nous hisser auprès de concurrents qui ont dix ans d’expérience. »

James Rossiter
« Pour cette première course, nous avons énormément appris. C’est une sacrée leçon que cette première expérience. Au début, on a un peu manqué d’équilibre sur la voiture, puis cela s’est amélioré. Cela donne confiance pour la suite. On est là, dans le rythme. »

Gustavo Menezes

« Ce n’est bien sûr pas la course parfaite mais pour une première, nous avions tant à apprendre. Notre premier objectif était de terminer, c’est fait. Le deuxième, de montrer que nous étions dans le rythme. Nous étions dans cette fenêtre. Maintenant nous allons pouvoir tout analyser et continuer à progresser.

AGENDA

Prochaine épreuve : 6 Heures de Fuji, 11 septembre 2022
Toujours synchrones rere 10 ans après :coucou:
 









L’analyse d’endurance info suite aux débuts en course des 9X8

Peugeot 9X8 – Une première réussie ?
La nouvelle Hypercar de Peugeot Sport a effectué ses débuts en course le week-end dernier aux 6 Heures de Monza. Mais qu'en penser ? Notre analyse...

DANS QUEL ÉTAT D'ESPRIT L'ÉQUIPE PEUGEOT A-T-ELLE ABORDÉ MONZA ?
A notre arrivée dans le paddock de l'Autodromo Nazionale, la veille de la première séance d'essais libres, nous sommes tout de suite allés rendre visite à l'équipe française. Comme tout le monde, nous piaffions d'impatience à l'idée de voir le potentiel de cette atypique 9X8, frustrés par des saisons de vaches maigres, et une Endurance maintenue à flot par Toyota - que nous ne remercierons jamais assez ! - et de vaillantes écuries indépendantes telles Rebellion Racing, Signatech Alpine et Glickenhaus Racing.
« Vous avez hâte ? Nous non ! » nous a alors lancé non sans ironie un membre de l'entité française, conscient de l'altitude du sommet à gravir. Un saut dans l'inconnue, voilà à quoi s'apparentait la première apparition en WEC de Peugeot Sport, dix ans et demi après l'arrêt du programme 908.
Pilote de la n°94, Loïc Duval ne masquait pas son bonheur de retrouver la catégorie-reine. Mais fort d'une immense expérience de la discipline, il a été cash au moment d'évoquer les ambitions de son nouvel employeur en Lombardie : « Fans et médias ont des attentes très élevées. Au final bien plus élevées que les nôtres. Clairement, ne vous attendez pas à nous voir gagner ici. » Voilà qui ale mérite d'être clair.
Fans et médias ont des attentes très élevées. Au final bien plus élevées que les nôtres.
LOÏC DUVAL
Depuis l'annonce de son retour le 13 novembre 2019, la firme au lion a défrayé la chronique. Une attengrandement attisée par la révélation, le 6 juillet 2021, d'une maquette à l'échelle 1 d'une Hypercar... dépourvue d'aileron arrière ! À un premier déverminage mi-décembre dernier ont succédé bon nombre de séances d'essais sur divers tracés européens comme le Paul-Ricard, Magny-Cours, MotorLand Aragon ou encore Portimao.
Avant de débarquer en Lombardie, la petite sœur de la 905 et de la 908 avaient parcouru un peu plus de 15 000 km. Si d'énormes progrès ont été faits tout au long du parcours, la fiabilité – entre autres – est encore à parfaire et ce n'est pas une équipe roulant des mécaniques et sûre de ses forces que nous avons croisée dans le paddock de Monza avant les premiers essais libres.

COMMENT LE WEEK-END S'EST-IL DÉROULÉ ?
Dès la première séance d'essais libres, Peugeot répond présent... tout en rencontrant ses premiers soucis. Une session à l'image de ce que sera son week-end italien. La n°94 ne fait que 12 tours « en raison d'une erreur humaine qui ne se reproduira plus » à en croire le directeur de Stellantis Motorsport Jean-Marc Finot. La n°93 s'adjuge elle le troisième chrono, à 0''8 de la référence.

En EL2 et EL3, cette dernière fera tomber son débours à 0''083 et à 0''207, tout en gagnant un rang ! « Les essais libres ont été très productifs et riches d’enseignements » se satisfera Jean-Marc Finot à juste titre. Avouons-le, nous fûmes les premiers surpris par cette performance, même si cela n'a rien d'illogique au vu de la genèse du projet, de son timing et des personnes qui oeuvrent en coulisses.

Las, elle ne sera pas confirmée en qualifications. Au volant de la n°93, Mikkel Jensen ne pourra boucler le moindre tour, s'arrêtant en piste et entraînant un drapeau rouge synonyme de fin de session. En cause : ce qui s'apparenterait à un souci de software. Sur la n°94, Gustavo Menezes signe le cinquième chrono, à 1''8 de la pole. « Gustavo a été gêné dans le trafic, avoue Finot. C’est à nous de nous améliorer sur les prochaines séances. Nous avons continué notre apprentissage, notamment sur le format de dix minutes. » Clairement, l'Américain n'a pas été lancé au moment opportun en piste.
À la régulière, nous aurions pu nous battre pour la troisième place sur la grille de départ.
LOÏC DUVAL

Ne nous mentons pas, nous espérions davantage de cette séance au vu des performances entrevues jusque-là, espérant même voir la 9X8 donner du fil à retordre aux Toyota. « Ça aurait pu, nous avouera cependant Loïc Duval. Gustavo a été gêné à deux reprises mais je pense qu'à la régulière, nous aurions pu nous battre pour la troisième place sur la grille. »

Le lendemain, en course, jamais nous ne pourrons cerner le réel potentiel de la n°93. Après avoir réussi à prendre le dessus sur les GTE et les LMP2, Jensen est contraint de s'arrêter. Paul di Resta ne repartira que 56' plus tard. Après un double relais, l'Ecossais passe le volant à Jean-Eric Vergne, qui ne peut hélas boucler qu'un tour avant d'abandonner. Si la n°94 rallie l'arrivée, elle passe sous le damier à la 33e place du général, à 25 tours de l'Alpine victorieuse, après avoir dû observer deux passages par le box longs de 18' et 20'.

Certains estiment que six mois après le premier roulage, nous étions donc en droit d'attendre un meilleur niveau fiabilité de la part de la 9X8. « Ce n'est ni honnête ni réaliste, ou alors ils ne connaissent rien au sport auto, leur a répondu Loïc Duval. Il s'agit d'autos excessivement complexes. J'en veux pour preuve les soucis électroniques dont a été victime aujourd'hui la Toyota n°8 alors que la GR010 roule depuis deux ans maintenant. »
 

La suite
DE QUELS MAUX ONT SOUFFERT LES 9X8 ?


Pour la n°93, « il s'agit d'un problème de suralimentation » a reconnu Finot. « Mais nous ne savons pas si c'est l'origine du problème ou si c'est la conséquence d'un autre souci, renchérit le directeur technique Olivier Jansonnie. Nous avons rencontré diverses contrariétés au même moment. Nous pensions avoir solutionné les soucis rencontrés hier, mais il semblerait qu'ils n'aient été que partiellement réglés. »


Le groupe motopropulseur – et tout son environnement – demande encore à être fiabilisé. Mais ça, Peugeot le savait avant-même d'arriver à Monza, plus encore après les tests d'Endurance effectués à MotorLand-Aragon en juin.


Quant à la n°94, ses deux arrêts prolongés ne semblent en rien inquiéter Loïc Duval « pour la simple et bonne raison qu'il s'agit d'un seul et unique mal. Et si nous nous sommes arrêtés la deuxième fois, c'est par sécurité et parce que nous n'avions rien à jouer. Si nous avions été en lutte pour le podium, peut-être serions-nous restés en piste. »


Trafic, débris... c'est exactement la raison pour laquelle nous sommes venus ici.

OLIVIER JANSONNIE


Il s'agit en fait d'un problème de surchauffe lié à des saletés - et principalement des boulettes de gommes - venues obstruer radiateurs et conduits de refroidissement. « Trafic, débris... c'est exactement la raison pour laquelle nous sommes venus » reconnaît justement Olivier Jansonnie. Le genre de situations qu'il est difficile de simuler en essais privés, même si Audi tentait de le faire en roulant notamment avec des R8 GT3.


Reste aussi à régler la mise en température des gommes, qui a pu sembler quelque peu problématique dans le trafic. « C’est bien de le constater maintenant pour travailler dès aujourd’hui ce sujet » avoue Duval.


Nous avons vu, par ailleurs, des pilotes commettre quelques petites erreurs, notamment sur les zones de freinage et dans le trafic, avec quelques légers contacts sans gravité. « J'ai moi même touché une LMP2 en EL1, avoue Loïc Duval. Mais nous avons découvert tellement de choses, notamment l'évolution de la balance aéro quand tu suis une voiture de près... C'est à nous de prendre nos marques, de trouver nos repères. Par exemple, une LMP2 semble freiner plus tard que nous. Notre voiture est plus rapide, mais aussi plus lourde et la charge aéro est moindre que sur une LMP1, avec laquelle nous avions bien plus de facilités à prendre le meilleur sur les voitures des catégories inférieures. Autant de choses auxquelles il nous faut nous habituer et qui me font dire que nous avons fait le bon choix en décidant de venir ici tant nous avons appris. »

QUEL BILAN DRESSER ?

Si la n°93 a vécu - selon les dires d'Olivier Jansonnie - « un week-end étrange », la satisfaction vient, comme le dit Mikkel Jensen, du fait que « la n°94 a pu rouler jusqu’au bout. Nous avons besoin de toutes les datas qu’elle a emmagasinées. » Le bilan de cette dernière n'a rien de risible il est vrai, à tel point qu'Olivier Jansonnie n'hésite pas à parler de « mission accomplie. Nous avons atteint notre but. Ce fut une course difficile, mais nous étions venus pour apprendre et nous avons beaucoup appris. »


Et ce malgré 1''7 concédé au jeu du meilleur tour en course. Si on se concentre sur la moyenne des meilleurs tours, l'écart semble se réduire aux alentours de la seconde, même si comparer n'a rien d'une mission aisée à partir du moment où les deux LMH tricolores ont perdu le contact direct avec les voitures de tête.


Cependant, il semble clair que nous n'avons pas encore vu le plein potentiel de cette 9X8 qui a signé ses meilleurs chronos de la semaine en EL3. Mais le concept semble bel et bien fonctionner. « Nous avons signé quelques bons chronos et c'est peut-être cela le plus important : la performance est là, se réjouit Jansonnie. Quand la voiture n'a pas de souci, nous pouvons rivaliser avec la concurrence. C'est donc un grand soulagement pour nous car avec cette réglementation, une fois la voiture homologuée, il est difficile de rattraper votre retard si vous n'êtes pas dans le rythme. Durant notre dernier relais, par exemple, nous avons été compétitifs. Il y avait, qui plus est, une vraie bataille devant donc j'imagine que nous avons vu là le vrai potentiel de leurs autos. »


Duval a, en effet, signé un dernier relais probant, tournant en moyenne à une poignée de dixièmes d'adversaires pourtant en lutte pour la gagne, tout en jouant la carte de la frugalité car contraint de boucler un tour de plus que lors des relais bouclés par les 9X8 jusque-là. Ces dernières semblent cependant souffrir d'un déficit de vitesse de pointe d'environ 6 km/h sur les Toyota. Un critère prépondérant au Mans, mais aussi à Fuji.


« Nous sommes venus pour avoir des soucis et les solutionner dans notre quête de fiabilité, concluait Jansonnie. Beaucoup de leçons à retenir et à travailler. Il y a des sources de satisfaction, d'autres choses à revoir. » Y compris au niveau de l'opérationnel...

ET MAINTENANT ?

Non, il n'y aura pas de break estival chez Peugeot Sport. « L'idée est de conserver le rythme qui est le nôtre depuis le début de l'année, à savoir un test toutes les quatre semaines, avoue Jansonnie. Nous en avons encore un dans trois semaines (deux maintenant. Ndlr). Le développement se poursuit. »


Peugeot a raison d'en profiter, car comme le stipule le règlement sportif du WEC, « les limitations des essais privés ne concernent pas les Concurrents engagés avec une voiture dont le modèle est dans la première saison qui suit sa date d’homologation. » En 2023, ce sera différent...


Des essais menés à bien avec le châssis de développement alors que les deux dédiés à la course vont rapidement être envoyés au Japon, où se dispute le 11 septembre les 6 H. de Fuji, 5e et avant-dernière manche de la saison. Justement, que sommes-nous en droit d'y attendre de Peugeot ?


« Si je regarde ce que nous avons accompli durant les six derniers mois, je pense que la marge de progression est très conséquente, nous a répondu Jansonnie. J'espère que nous arriverons là-bas en ayant solutionné les soucis rencontrés ici. Je ne serai en revanche pas surpris que nous en rencontrions d'autres. »


Sur un circuit propriété de Toyota et ayant vu le géant nippon s'imposer à sept reprises en huit départs, et qui plus est en l'absence de Glickenhaus, il serait bon de terminer au moins sur le podium après une première sortie que l'on peut qualifier d'encourageante. Comme le dit très justement Loïc Duval : « Nous ne pouvons pas, en une course, nous hisser au niveau de concurrents qui ont dix ans d’expérience. » Ca, c'est prévu pour 2023...