Essai Peugeot 5008 Hybrid 136 e-DCS6
Le Peugeot 5008 de seconde génération terminera sa carrière en fin d’année. En attendant, il reste disponible avec la toute nouvelle motorisation Hybrid 136 e-DCS6. Annoncé plus économique, ce moteur est-il bien adapté au grand SUV Peugeot ? On vous dit tout dans notre essai !
Inauguré sur le Peugeot 3008, le système Hybrid 48V est constitué de la nouvelle génération du 1.2 Puretech EB2LTDH2. La puissance atteint désormais 136ch et le couple maximum 230 Nm à 1750 tr/mn. Ce dernier est une évolution du 1.2 Puretech de 130ch. Il bénéficie d’une chaine à la place de la courroie de distribution, d’un turbo à géométrie variable. De plus, ce moteur utilise le cycle de Miller qui grâce à une détente plus importante produit plus d’énergie.
La boite de vitesse a été développée par Punch Powertrain. Elle dispose de la technologie à double embrayage et de 6 rapports. Le moteur électrique développe une puissance de 21 kW ( 28ch) et un couple de 55 Nm. Ce dernier est totalement intégré à la boite de vitesse. L’ensemble représente une masse non négligeable de 97kg soit quelques dizaines de kg de plus que la boite e-EAT8.
Enfin, le système hybride s’appuie sur une batterie 48 volts d’une capacité brute de 898 Wh soit une capacité disponible de 432 Wh.
Nous en avons fini avec la partie théorique passons à la pratique.
5008 Hybrid e-DCS6, la conduite
A bord, à l’arrêt, rien n’indique que nous sommes en présence d’un modèle hybride. Une fois, le véhicule démarré, le combiné numérique affiche l’état de charge des modules de batterie comme sur les versions hybrides rechargeables ou électriques.
Selon les conditions : charge de la batterie, chauffage, climatisation, le moteur thermique démarre dès la mise du contact. Si ce dernier reste à l’arrêt, on effectue les premiers mètres en électrique tout en douceur. Contrairement aux versions hybrides rechargeables, le roulage « zéro émission » est bien plus court. De plus, il faut avoir le pied très léger pour maintenir le mode 100% électrique le plus longtemps possible sur du plat ou en légère descente.
Le passage du thermique à l’électrique sur route ou en ville n’est pas systématique même si les conditions le permettent. Il faut parfois relâcher l’accélérateur complètement pour couper le moteur thermique. Ensuite, on réaccélère sur un léger filet de gaz pour maintenir le roulage « zéro émission ». Compte tenu de sa faible puissance, le moteur électrique ne suffit pas à une sollicitation un peu plus franche sur l’accélérateur ce qui met en route le moteur thermique.
Dès que l’on a besoin de plus de puissance ou que la batterie s’épuise , le moteur thermique prend donc le relai. Sa mise en route est un peu moins discrète que sur les PHEV et génère un léger à coups à basse vitesse. En revanche, sur route au-delà de 70 km/h le passage du thermique à l’électrique et vice versa est imperceptible.
Dès que l’on relâche l’accélérateur , le moteur électrique regénère la batterie et procure un léger freinage. Ce dernier est un peu trop léger, ce qui est sans doute dû aux caractéristiques du moteur électrique et de la batterie qui ne supporte pas une importante puissance de régénération. Pour profiter au maximum de la recharge de la batterie, il faudra donc anticiper au plus tôt tout ralentissement : entrée d’agglomération, approche d’un rond-point, croisement, etc.
Une fois que l’on a compris comment utiliser au mieux cette version hybride, on se surprend à obtenir une consommation de carburant parfois inférieur aux chiffres constructeur. Lors de notre essai du Peugeot 5008 Hybrid 136 e-DCS6, la consommation moyenne s’établit à la fin à 6,2L/100 pour une consommation réelle mesurée de 6,24 L/100km. L’écart est négligeable par rapport aux données du véhicule. Le roulage électrique atteint 30% sur un trajet routier avec un peu de ville et frôle les 50% en ville. Tandis que sur autoroute, sans surprise on ne dépasse guère les 7%.
Dans la situation la plus défavorable au SUV, trajet autoroutier par temps de pluie très venteux avec trois personnes à bord, la consommation atteint 6,5 L/100km. Par météo plus clémente, on descend à 6,3 L/100km. Sur des trajets plus mixtes avec de la route départemental et un peu de parcours urbain, la consommation oscille entre 5,3 et 5,8 L/100km. Le gain par rapport à l’ancien version 1.2 Puretech 130 est bien réel ! Lors de notre essai nous avons parcouru environs 1000 km dont la moitié sur autoroute.
5008, une référence dans son segment
En termes d’agrément de conduite, 5008 fait figure de référence dans le segment des grands SUV. S’il reste moins agile et moins plaisant à conduire qu’une 308 ou une 508, 5008 possède un comportement routier sain. Compte tenu de son poids et de son centre de gravité haut, le roulis est plutôt bien contenu. Mais ceci est au détriment du confort. Les suspensions affermies pour maitriser les mouvements de caisse génèrent quelques trépidations et particulier au niveau du train arrière.
Si 5008 manque de dynamisme comme tous les grand SUV, il fait tout de même mieux que ses concurrents plus paresseux tel que Renault Espace ou Nissan X-trail.
La nouvelle boite e-DCS6 : une réussite
Il se démarque aussi par sa nouvelle boite de vitesse qui possèdent grand nombre de qualité mais aussi quelques défauts. Au démarrage et à très basse vitesse , les boites à double embrayage n’excellent pas pour leur progressivité par rapport à une boite à convertisseur tel que l’e-EAT8. Passé cela, la e-DCS6 est un modèle de douceur et de réactivité. Cette technologie efface les défauts de l’e-EAT8 tel que les hésitations entre les rapports, un passage de vitesse un peu lent ou la sensation de patinage. C’est encore plus flagrant avec les modèles hybrides Toyota et leurs boites à variation continue qui sont à présent totalement surpassées en agrément par la e-DCS6.
Lors de reprise, la boite rétrograde sans à coup, rapidement mais sans excès. Ainsi, le moteur de monte pas dans les tours inutilement comme avec une transmission à variation continue ( CVT).
Globalement, lors de cet essai de Peugeot 5008 Hybrid 136 e-DCS6, la boite de vitesse à double embrayage nous a paru agréable et aide à faire oublier les modestes 136ch qui doivent déplacer les plus de 1,5 tonnes du 5008.
Nouveau 1.2 Puretech plus fiable
Le nouveau moteur 1.2 Puretech devrait rassurer les clients par la présence d’une chaine de distribution en lieu et place de la courroie humide. Si ce changement est un gage de fiabilité, il rend la mécanique un peu plus audible. La boite de vitesse est également un peu plus sonore que EAT8 en particulier à basse vitesse tout comme le moteur électrique. Mais cela n’est pas rédhibitoire, seuls les habitués de l’ancien 1.2 Puretech EAT8 verront une petite différence . On finit par ne plus y prêter attention après quelques heures de conduite.
Les performances sont correctes. Lors des relances, le moteur thermique est assisté par le moteur électrique. Cela est discret mais suffisant pour apporter de la souplesse lors des reprises.
Budget
Si 5008 arrive en fin de vie , il n’en demeure pas moins un excellent choix pour ceux qui recherchent un véhicule spacieux, disposant de 7 places. De plus, son remplaçant ayant été présenté, les remises consenties sont déjà importantes. Pour l’instant, il est possible d’obtenir jusqu’à 27%. Les remises devraient être encore plus importante d’ici la fin de l’année avec de belle affaire en perspective.
Pour information, notre modèle d’essai en finition GT est affiché au tarif de 45.580€
Conclusion de l’essai Peugeot 5008 Hybrid 136 e-DCS6
Après quelques jours de conduite, les préjugés au sujet de cette version ont été balayés. Avec seulement 136ch, cette version hybride du 5008 offre un bel agrément de conduite. Certes, les performances ne se sont pas époustouflantes mais pour un véhicule à usage familiale cela sera amplement suffisant. La petite batterie permet jusqu’à 50% de roulage « zéro émission » et 30% sur route. Il en résulte une consommation nettement en retrait par rapport à l’ancien 1.2 Puretech 130. Enfin, les qualités intrinsèques du 5008 en font un choix judicieux. Sa modularité est un exemple avec 3 sièges arrière de largeur identique et deux sièges escamotable dans le coffre. Enfin, il est facile de trouver la bonne affaire avec des remises dépassant souvent les 20%. Même en fin de carrière 5008 reste une valeur sure et non désuet techniquement avec sa nouvelle offre Hybrid 136 e-DCS6.
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