Le Groupe PSA en passe de racheter Opel ?

PSA Opel
L’Opel Crossland X, conçu en collaboration avec le Groupe PSA

Vous n’avez pas pu passer à côté de cette information ces dernières heures, qui a fait le tour de la quasi-totalité des journaux. Alors que l’alliance entre le Groupe PSA et General Motors signée en 2012 avait tourné court dès 2013, avec comme projets survivants les projets de développement de 3 programmes (Peugeot 3008/Opel Grandland X, Citroën C3 Aircross/Opel Crossland X, Peugeot Partner/Citroën Berlingo/Opel Combo) et une centrale d’achat commune, voila que la rumeur d’un rachat d’Opel (et de Vauxhall, la branche anglaise de la marque), refait surface. Mais que retenir de ces premières annonces, très vagues à l’heure actuelle ? Faisons le point.

La course au volume

La question principale autour de ce rachat est bien-sûr les avantages que peut avoir le Groupe PSA à racheter Opel ? Car même si les relations entre les 2 entités sont plutôt bonnes en ce moment, avec le lancement des premiers véhicules issus de leur collaboration, avec les Peugeot 3008 et Opel Crossland X, qu’apporterait un rachat complet ?

Le premier argument qui ressort des analyses est bien sûr le potentiel de croissance du Groupe PSA en termes de volume, élément clé de la puissance des groupes automobiles généralistes, en particulier en Europe, là où la guerre des chiffres fait rage. A ce petit jeu-là, Opel pourrait donc rapporter au Groupe PSA environ 1 million de véhicules par an, de quoi repasser devant le Groupe Renault en Europe. Le tout pour une somme probablement faible, compte tenu de la situation financière de GM, qui a encore perdu 257 millions de dollars en 2016, principalement à cause de sa branche européenne, en déficit chronique.

Le second argument est aussi celui du renforcement de l’outil industriel du Groupe PSA en Europe. Si aujourd’hui la situation de la maison-mère de Peugeot est positive, ses usines demandent encore du volume, pour dépasser leur seuil de saturation, nécessaire pour une bonne tenue dans le temps des emplois. Opel étant aujourd’hui dépendant de General Motors, qui lui fournit des plateformes et des modèles prêts à être adaptés, et de différents partenaires qui lui fournissent des moteurs, PSA pourrait donc voir dans ce rachat la possibilité de remplacer tous ses concurrents pour fournir à Opel ses propres technologies, des moteurs EB et DV aux plateformes CMP et EMP2. De quoi permettre au groupe français de rentabiliser encore plus vite ses propres investissements. Mais reste alors la question cruciale, que faire des usines Opel ?

Enfin, un point bénéfique de ce rachat pourrait avoir lieu sur le plan commercial. Opel, est de par sa forme, en bonne forme sur les 2 principaux marchés européens, que sont l’Allemagne et le Royaume-Uni, Opel étant une marque allemande et Vauxhall une marque britannique. Des marchés où les marques du Groupe PSA, Peugeot, Citroën et DS, sont plus à la peine, et en particulier en Allemagne, où la situation est inquiétante. Un rachat d’Opel pourrait donc aussi permettre au Groupe PSA de se refaire une santé dans ces pays par l’intermédiaire d’Opel, en renforçant et mutualisant son réseau et donc augmenter de façon substantielle les volumes de vente mécaniquement dans certaines régions, comme il le fait avec Peugeot et Citroën.


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