Le Peugeot 3008 HYbrid 225 à l’essai : un soupçon de futur

Peugeot 3008 HYbrid
Le Peugeot 3008 HYbrid 225 à l’essai

Un SUV hybride rechargeable, difficile de faire plus tendance en ce moment. Alors que le marché s’électrifie à grande vitesse et s’oriente vers les SUV (cette carrosserie pourrait atteindre 50% du marché en fin d’année), le Peugeot 3008 HYbrid 225 fraîchement restylé (nous l’avions découvert au mois d’octobre) coche donc beaucoup de cases. Véritable star de la gamme Peugeot, nous l’essayons cette fois dans sa version hybride rechargeable la plus accessible, forte de 225 chevaux. Ici, pas question de diesel comme sur la première génération, nous sommes bien face à un hybride essence-électricité, plus dans l’air du temps.

Destinée à être une version incontournable de la gamme jusqu’à l’arrivée du prochain Peugeot e-3008 en 2023, nous avons profité des premières levées de restrictions de déplacement pour le tester sur un périple mêlant tous les types de route, de la région parisienne au bassin lyonnais en passant par la plaine des Vosges. L’hybride rechargeable peut-il remplacer l’essence et surtout le diesel ? Est-ce une solution pertinente sur tous les types de routes ? Toutes nos impressions dans notre essai.

Le nouveau Peugeot 3008 prend une robe éclatante

Vous pouvez le constater vous-même lorsque vous prenez la route tous les jours, le Peugeot 3008 est une voiture très répandue que l’on croise presque à tous les coins de rue. On pourrait presque dire qu’à force d’en croiser, le Peugeot 3008 était devenu banal. C’est en partie en ce sens que le restylage intervenu à l’automne dernier s’est avéré relativement important à l’extérieur. La calandre, élargie, donne à notre goût plus de caractère au SUV et l’effet de prolongement façon sourcils fonctionne plutôt bien. Mieux, les inserts chromés à l’intérieur des projecteurs et le dégradé de la calandre de notre modèle d’essai donnent un air de famille avec la toute nouvelle Peugeot 308. Nos premières impressions du mois d’octobre se confirment donc, ce restylage s’avère plutôt réussi. Seul point esthétique un peu en retrait selon nous, les écopes de style latérales qui, absentes, auraient un peu épuré la face avant.

Une face avant plus musclée

En revanche, si vous souhaitiez quelques spécificités liées aux versions HYbrid, rappelez-vous que ce n’est pas le style de Peugeot. Sur la version de 225 chevaux, seuls les badges HYbrid sur le volet de coffre et les ailes, et la trappe de recharge sur l’aile arrière gauche permettent de la distinguer. En optant pour un Peugeot 3008 HYbrid, vous optez donc avant tout pour un Peugeot 3008.

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Le Black Pack donne au Peugeot 3008 une allure sportive

Mieux, le restylage du Peugeot 3008 est encore plus visible avec la teinte spéciale Bleu Vertigo et le Black Pack qui équipent notre modèle d’essai. Rappelant un peu à la fois le Bleu de France, le Bleu Recife et le Bleu Neysha, le Bleu Vertigo initialement apparu sur la Peugeot 208 apporte une nouvelle dynamique au SUV Peugeot 3008 et apporte un peu de peps dans le paysage automobile, n’ayons pas peur de le dire, plutôt morose. Certes, elle n’offre pas l’élégance du Bleu Célèbes, ou avant lui, du Bleu Alcyon ou du Bleu Abysse, mais un surcroit de sportivité affirmée allant bien avec cette nouvelle proue.

Peugeot 3008 HYbrid
Le Peugeot 3008 abandonne le chrome

Sentiment de sportivité renforcé avec le fameux Black Pack. Avec cette option, dites adieu au chrome, il n’y en a pour ainsi dire plus à l’extérieur ! Hormis les Lions des cabochons de roue, tout passe au noir laqué, au noir mat ou au Dark Chrome. Citons les sabots avant et arrière, la calandre et tous les logos, les enjoliveurs de vitrage latérales et de bas de caisse, les barres de toit et bien entendu les jantes alliage 19 pouces Washington. Tout comme à l’automne dernier, le rendu global nous paraît très agréable, d’autant plus que le pack se marie très bien avec le Bleu Vertigo et au toit Black Diamond, de série sur la finition GT. Nous aurions seulement aimé que les lions sur les faces avant et arrière soient un peu plus clairs, leur traitement Dark Chrome fond les logos dans la calandre et le bandeau arrière, perdant alors en visibilité. Pour avoir le nouveau blason de la marque, il faudra toutefois attendre 2023 et la prochaine génération du Peugeot 3008.

Grâce à ce Black Pack, il y en a donc pour tous les goûts et c’est une excellente nouvelle. Les personnes qui recherchent un Peugeot 3008 plutôt chic se satisferont des chromes proposés de série (à notre sens à associer aux peintures assez neutres comme le Gris Platinium ou le Bleu Célèbes), tandis que ceux qui préfèrent le SUV en tenue de sport seront des inconditionnels du Black Pack (plutôt bien assorti avec les couleurs vives comme le Bleu Vertigo, le Rouge Ultimate ou le Blanc Nacré, à moins que vous aimiez le style Batmobile avec le Noir Perla Nera !). Petit point de précision assez important toutefois, le Black Pack étant victime de son succès, il demande un délai de livraison majoré de 3 mois. A prendre en considération si vous êtes hésitant.

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Ambiance chic à bord

En montant à bord, nous retrouvons l’ambiance particulièrement moderne des autres versions du Peugeot 3008. Et force est de constater que la planche de bord n’a pas particulièrement vieilli depuis son lancement en 2016. Sur cette finition GT, l’habitacle se distingue particulièrement par une sellerie en TEP Noir Mistral et Alcantara Gris Greval spécifique aux versions hybrides qui apporte une luminosité bienvenue dans cet univers par ailleurs assez sombre, sentiment renforcé par le ciel de toit foncé. Le motif gravé sur l’Alcantara apporte en plus une touche sophistiquée supplémentaire, un bon point.

Une planche de bord toujours actuelle

Les Toggle Switches toujours au rendez-vous sont toujours aussi élégants dans leur finition chromée, qui accueillent un nouveau bouton de raccourci pour les fonctions liées à l’hybridation (en lieu et place du feu Peugeot i-Cockpit Amplify). Ce bouton permet d’accéder à la visualisation des flux d’énergie, consulter la consommation, programmer une charge ou activer la réserve d’énergie sur l’écran tactile de 10 pouces, toujours plus réactif et au thème graphique spécifique. Comme sur les autres modèles équipés du NAC, il est dommage que l’écran de 10 pouces ne soit pas mieux exploité (impossible de modifier la température de la climatisation sans rentrer dans le menu de raccourci, navigation impossible à afficher en plein écran par exemple). Pour cela, il faudra attendre l’arrivée du Peugeot i-Connect d’abord sur la nouvelle Peugeot 308.

L'habitabilité arrière est dans la moyennePour le reste, nous retrouvons les fondamentaux du Peugeot 3008. Le niveau de finition est très satisfaisant pour le segment, même si en partie basse certains ajustements mériteraient un peu plus de soin. Les décors en Alcantara sont assortis à la sellerie en apportant une touche d’élégance supplémentaire à l’avant comme à l’arrière, ce qui est important à souligner tant ces petites attentions tendent à disparaître même sur le segment C. En restant à l’arrière, la banquette fractionnable depuis le coffre est plutôt confortable et le dossier non réglable en inclinaison n’est pas trop droit. L’assise aurait seulement mérité d’être un peu plus longue, notamment pour les grands gabarits qui pourront parfois se sentir à l’étroit. Rien de rhédibitoire cependant, il y a assez de place pour 4 adultes à bord, la place centrale étant plus adaptée à un enfant. Pour satisfaire les besoins de connectivité des passagers, la prise électrique 220V a été remplacée par 2 ports USB de recharge. Une bonne avancée, il est désormais possible de recharger 2 appareils en même temps, plus besoin de choisir !

Le volume de coffre est légèrement réduit sur les versions hybrides en raison de l’impossibilité de moduler le plancher. En contrepartie, 25 litres sont disponibles en dessous pour ranger les différents câbles de recharge et d’autres petits objets. D’une capacité minimale de 395 litres, le reste de la soute, bien rectiligne, est suffisant pour le quotidien, les virées entre amis et les départs en vacances avec des ados. Nous regrettons en revanche le manque d’aspects pratiques dans le coffre, ainsi il n’y a qu’un seul éclairage à ampoule, pas de filets ou de sangles sur les facades latérales. Dans l’habitacle, les bacs de porte sont assez logeables pour des bouteilles et sont feutrés à l’avant. Si la boite à gants ne peut contenir guère plus que les notices de bord et des gilets de sécurité, le rangement sous l’accoudoir central, véritable caverne d’Ali Baba, renverse la vapeur.

Au volant : puissance et polyvalence, sans excès

Le Peugeot 3008 HYbrid 225 embarque côté moteurs le 1.6 PureTech 180 et un moteur électrique de 110 chevaux intégré à la boite de vitesses e-EAT8. La puissance maximale cumulée est de 225 chevaux pour un couple de 360Nm. C’est 110Nm de plus que le PureTech 180, ce qui se ressent surtout lors des phases de démarrage. Les moteurs sont complétés par une batterie d’une capacité de 13.2kWh permettant une autonomie théorique confortable de 55km. Bien entendu, il va être compliqué d’atteindre ce chiffre, et nous ne ferons pas mieux que 42km sur les 1800km que nous avons parcouru à son bord. Cependant, il est à noter qu’au fil du temps et notre adaptation à l’hybride, l’autonomie n’a fait qu’augmenter donc en maîtrisant mieux la pédale d’accélérateur et les modes de conduite, nous aurions peut-être pu faire mieux.

Peugeot 3008 HYbrid
Le bloc PureTech 180

C’est d’ailleurs en ville que la capacité de la batterie et l’autonomie sont les plus importantes. Le démarrage de la voiture se fait systématiquement en mode Electric si la batterie n’est pas vide, la voiture nous prévenant qu’elle est prête par un signal sonore et la mention Ready au combiné. A vrai dire, cela fait toujours son petit effet de démarrer dans un silence presque total, seul l’AVAS sera audible pour les piétons à l’extérieur de la voiture. Pour signaler aux forces de l’ordre le fonctionnement en tout électrique dans les Zones à Faibles Emissions, une LED bleue visible de l’extérieur s’allume sur le rétroviseur intérieur (il est néanmoins possible de la désactiver en insérant un trombone dans la fente située sous le rétroviseur).

En maximisant le mode B, qui optimise le frein moteur et modifie la course d’accélérateur, nous nous rapprochons du système e-Pedal de Nissan, qui rend l’utilisation de la pédale de frein nécessaire que pour s’arrêter complètement. Après un léger temps d’adaptation, nous nous laissons facilement convaincre par ce mode, qui s’enclenche par une seconde impulsion sur le levier de vitesse. Il reste dommage qu’il soit toujours impossible de paramétrer via l’ordinateur de bord quel mode entre en D et B celui qui s’active par défaut à la première impulsion vers soi. De plus, le powermètre qui remplace par défaut le compte-tours du PureTech 180 (il est toujours possible de l’afficher via le menu Personnel du combiné) nous fait vite prendre au jeu de la régénération d’énergie et aux économies de carburant.

Aussi, les performances en mode Electric sont totalement au rendez-vous grâce au couple instantané de 320Nm. Atteindre 50km/h se fait en moins de 5 secondes, permettant de s’insérer rapidement et en toute sécurité dans le flux de la circulation, souvent dense en région parisienne. Le tout sans faire forcément exploser la consommation. Fatalement facilement nulle côté sans plomb, il est possible en ayant le pied très léger et en jouant avec le limiteur ou le régulateur de vitesse d’atteindre facilement environ 16kWh/100km en mode Electric, rendant la promesse d’autonomie atteignable. Et malgré le gabarit et le poids du Peugeot 3008, il s’avère assez agréable à mener en environnement urbain grâce au petit volant à la direction souple et aux différentes aides au stationnement, comme le Visiopark 2.

Le plus en ville

Si vous n’aimez pas trop rouler avec la climatisation mais que vous souhaitez conserver les vitres fermées en ville, le toit ouvrant panoramique monté sur notre véhicule d’essai est votre sauveur. Proposé en option à 1200€, il s’agit d’une option plutôt onéreuse mais qui vaut le détour. En premier lieu, la surface vitrée est presqu’aussi importante que sur les toits panoramiques fixes d’antan. Elle apporte une luminosité bienvenue dans l’habitacle, particulièrement sombre avec le ciel de toit noir des finitions GT, de quoi rassurer ceux qui n’aiment pas ce genre d’ambiance. Et pour les autres, le store électrique commandable depuis le plafonnier avant rend cette atmosphère sportive. Mais surtout, sa fonction ouvrante permet de profiter d’un bol d’air frais sans utiliser la climatisation et sans provoquer de forts courants d’air, très désagréables lorsqu’on ouvre les vitres. Le filet anti-remous est efficace et tout reste silencieux jusqu’à environ 90km/h. A plus haute vitesse, il est préférable de le laisser seulement entrebaillé pour conserver cette ambiance particulière tout en silence. Dernier détail chic, l’éclairage Lion Spotlight au pied des portes est inclus avec le toit ouvrant !

Sur route et voie rapide, rester en mode Electric sera intéressant pour optimiser la consommation de carburant si vous avez la possibilité de recharger le Peugeot 3008 HYbrid entre vos trajets sans vider complètement la batterie. Avec une consommation mixte de 22kWh relevée pendant notre essai sur un usage mixte, cela vous permet théoriquement de faire environ 45km. Pas mal pour l’autonomie théorique de 55km. Côté performances, le moteur électrique de 110 chevaux s’avère plutôt suffisant pour un usage quotidien.

Peugeot 3008 HYbrid
Le mode e-Save ne sert pas à recharger la batterie

Si la distance à parcourir est plus longue, le mode Hybrid sera à utiliser. D’une part pour optimiser la consommation sur la durée totale du trajet, d’autre part pour potentiellement conserver une réserve d’énergie grâce au mode e-Save, qui n’est par ailleurs pas vraiment conçu pour recharger une batterie vide. Si vous activez cette fonction pour cet usage, vous forcerez le fonctionnement en thermique et la consommation va exploser, à plus de 15l/100km. Dans ce mode de conduite, la gestion des moteurs est entièrement automatisée et la voiture s’adapte à votre conduite. En plus du menu Energie accessible sur l’écran tactile et sur le combiné, des indications supplémentaires permettent de savoir quels moteurs sont activés. Le fonctionnement en électrique masque le rapport de boite engagé et l’affichage de la vitesse devient bleu. Il est cependant dommage que pendant notre essai, le mode Hybrid a semble-t-il plutôt favoriser l’utilisation soit en thermique soit en électrique, mais rarement en mode combiné thermique-électrique.

Le sentiment prépondérant en mode Hybrid est la souplesse de fonctionnement. Le jonglage entre les deux moteurs est presque imperceptible, sentiment renforcé par la bonne insonorisation de l’habitacle. Le confort reste à un bon niveau, même si on sent un peu plus de fermeté par rapport à une version PureTech 180. Sur ce chapitre, seule l’impossibilité de régler la longueur d’assise sera préjudiciable pour les grands gabarits, rendant indispensable l’option Pack Electrique & Massages. En dynamique, nous retrouvons bien entendu le savoir-faire Peugeot qui a fait de la tenue de route du Peugeot 3008 l’une des références de son segment, malgré les 330kg supplémentaires. Bien qu’ils se ressentent sur le comportement du train avant à allure soutenue, un peu plus pataud qu’à l’accoutumée, cela se ressent qu’en conduite particulièrement sportive. Idem pour les freins, identiques aux versions thermiques, qui semblent un peu moins mordants dans les mêmes conditions. C’est côté consommation que la version HYbrid 225 tire son épingle du jeu. Avec une consommation comprise entre 3,5l/100km pour des petits trajets et 5.9l/100km pour notre périple de 300km jusqu’à la plaine des Vosges, l’aller s’étant fait batterie chargée et le retour batterie vide, c’est bien entendu imbattable par le PureTech 180. A noter que la capacité de régénération d’énergie est particulièrement efficace, il est parfaitement possible de traverser des villages en mode tout électrique batterie vide rien qu’avec l’énergie récupérée à la décélération ou dans les descentes.

Si vous souhaitez vous amuser sur des petites routes, le mode Sport permet de forcer l’utilisation combinée des deux moteurs, le moteur électrique venant alors en appoint du PureTech 180. C’est dans ce mode que les 225 chevaux sont disponibles en permanence tant qu’il y a de l’énergie dans la batterie, et cela se ressent ! Le 0 à 100km s’abat en un peu plus de 8 secondes et les reprises sont excellentes, que ce soit pour un dépassement ou pour un enchaînement de courbes. Point positif, si le son artificiel du moteur est toujours présent, il est nettement plus discret qu’auparavant ce qui permet d’utiliser le mode Sport plus confortablement. Deux points négatifs cependant, un petit temps de latence au démarrage provoqué par la boite e-EAT8, et la propension à pousser chaque rapport jusqu’au rupteur rendant bien utiles les palettes au volant. Côté consommation, l’apport du moteur électrique permet de la contenir aisément sous les 8l/100km et ce même batterie vide, ce qui est comparable à la version PureTech 180.

Le plus sur route
Peugeot 3008 HYbrid
Le Peugeot 3008 HYbrid 225 est très polyvalent

Notre véhicule d’essai est équipé du système Night Vision, nous sommes sortis de nuit afin de mieux découvrir cet équipement unique sur le segment, habituellement proposé que sur des grosses berlines Premium. Pour rappel, le Night Vision est constitué d’une caméra infrarouge placée dans la calandre d’une portée de 200 mètres (bien plus loin que les feux de route) qui est capable de détecter avant que vous puissiez les voir les piétons ou autres animaux sauvages. Vous pouvez visionner ce que la caméra filme directement dans le combiné, à travers le mode Vision de nuit, ou bien la laisser en tâche de fond, le petit voyant vert au combiné signale son état de fonctionnement et affichera des popups uniquement en cas de danger. Nous préférons au quotidien la deuxième solution, moins divertissante en conduite de nuit. L’affichage infrarouge en plein écran fait toujours son petit effet, cependant nous trouvons l’équipement plus efficace et percutant s’il ne s’affiche qu’en cas d’alerte. Question de goût, nous direz-vous. Car le système est particulièrement performant. Avec ses deux niveaux d’alerte en fonction du niveau de danger, il a détecté animaux et piétons bien avant nous ! La fiabilité est aussi au rendez-vous, nous n’avons pas eu à déplorer de fausses alertes lors de notre essai. Plutôt onéreuse (1400€), l’option sera bien entendu à considérer en fonction de vos zones de conduite. Si vous roulez essentiellement en milieu urbain bien éclairé, son apport sera limité, cependant si vous habitez à la campagne et roulez régulièrement de nuit, le Night Vision est un équipement que nous vous recommandons.

C’est donc sur autoroute que notre Peugeot 3008 HYbrid 225 se sera montré le moins convaincant. Bien qu’aussi agréable à conduire que dans les autres environnements, il se retrouve limité par l’usage presque inexistant à 130km/h du moteur électrique. Ainsi, sur l’autoroute, nous nous cantonnons essentiellement à conduire un Peugeot 3008 PureTech 180 avec 330kg en trop. L’apport de l’électrique se fera notamment en phase d’accélération en sortie de péage ou lors de phases d’insertion où la consommation est maximale, ou encore dans les zones de travaux où la vitesse est réduite et enclencher le mode Electric s’avère particulièrement pertinent. Cependant, contre toute attente, la consommation à 130km/h n’explose pas, à environ 7,5l/100km, ce qui est comparable au PureTech 180. A allure plus soutenue, il faudra tabler sur un peu plus de 9l/100km. Cependant si vous roulez essentiellement sur l’autoroute, l’intérêt sera limité, d’autant plus que le réservoir limité à 43l impliquera des arrêts à la station service plus fréquents. Au total, sur les presque 1900km que nous avons parcourus à 50% sur autoroute, la consommation moyenne s’est établie à 6,4l/100km.

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Focus sur les modes de conduite

Le fonctionnement du Peugeot 3008 HYbrid est un peu plus complexe qu’une version équipée d’un seul moteur thermique. Ainsi, la chaîne de traction hybride rechargeable propose 3 modes de conduite additionnés à 2 modes de marche.

Peugeot 3008 HYbrid
Tout se pilote de la console centrale

Les 3 modes de conduite se choisissent à la volée grâce au sélecteur Drive Mode situé sur la console centrale :

  • Electric : fonctionnement 100% électrique tant que la batterie contient de l’énergie. Il s’agit du mode de conduite activé par défaut au démarrage du véhicule. Il est à notre sens particulièrement adapté tant que vous pouvez recharger la batterie entre deux trajets sans jamais la vider complètement.
  • Hybrid : il s’agit du mode de conduite qui laisse la voiture gérer en totale autonomie le moteur utilisé. La fonction s’adapte à votre style de conduite et à la pression sur la pédale d’accélérateur pour toujours utiliser le moteur adéquat. C’est pour cela qu’en fonction de votre conduite, vous utiliserez plus ou moins le moteur thermique. Il est à notre sens à activer en cas de trajet supérieur à 50km sans que vous puissiez recharger la batterie entre les phases de roulage.
  • Sport : il s’agit du mode de conduite proposant en permanence les 225 chevaux avec l’utilisation combiné des 2 moteurs (thermique prioritaire). Idéal pour un trajet orienté plaisir sur des routes sinueuses ou en cas de dépassement rapide.

Les 3 modes de conduite sont plutôt complémentaires et répondent à l’essentiel du besoin. Nous aurions cependant aimé un mode supplémentaire type économique, qui forcerait l’utilisation combinée des 2 moteurs mais en plaçant le moteur électrique prioritaire, par exemple sur des courts trajets autoroutiers pour optimiser plus facilement la consommation.

Ces modes de conduite sont complétés par 2 modes de marche, directement accessible sur le levier de vitesse :

  • le mode D, identique à celui des versions thermiques. Il propose un faible frein moteur pour lisser les accélérations. A privilégier sur autoroute pour éviter les grandes variations de vitesse et les demandes d’accélération
  • le mode B, qui maximise la récupération d’énergie à la décélération. C’est avec ce mode que l’on pourra recharger la batterie en décélérant de façon maximale en lâchant la pédale d’accélérateur. D’ailleurs, sa course change et nécessite un temps d’adaptation pour optimiser la pression du pied sur la pédale pour jongler entre les périodes de charge et de puissance. A privilégier en ville et en milieu péri-urbain plus sujets aux grandes variations de vitesse.

Recharger la batterie : toujours à anticiper en dehors de chez soi

Qui dit hybride rechargeable dit prise et borne de recharge, comme pour une voiture 100% électrique. Nous avons profité de nos 1800km pour tester à la fois la charge domestique et la recharge en borne publique sur notre Peugeot 3008 HYbrid équipé du chargeur embarqué 7.4kW optionnel. Nous détaillerons dans cet essai sur les conditions de charge, l’apport de l’application MyPeugeot fera l’objet d’un prochain essai.

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Une prise classique suffit à la maison ou au travail

Peugeot 3008 HYbrid
La trappe de recharge

Pour optimiser l’utilisation du Peugeot 3008 HYbrid, le mettre en charge entre deux trajets doit petit à petit devenir une habitude. L’idéal étant de profiter de votre domicile ou de votre lieu de travail pour optimiser les temps de charge, votre capacité à recharger le Peugeot 3008 HYbrid devra entrer en ligne de compte. Si vous habitez en maison individuelle, cela ne posera pas vraiment de problème, idem si vous disposez de prises de recharge à votre travail. Si vous habitez dans un appartement en copropriété, cela pourra s’avérer plus compliqué et nous détaillerons dans un prochain article les possibilités pour disposer d’une prise de recharge.

A la maison, l’utilisation du câble Type 1 sur prise domestique classique nous a semblé suffisante pour recharger entièrement la batterie en un peu plus de 7 heures selon nos constatations. Ainsi, en n’oubliant pas de mettre le Peugeot 3008 en charge le soir, vous aurez tous les matins la batterie pleine pour partir travailler. Si votre abonnement propose les heures creuses, vous pouvez programmer l’heure du début de charge pour faire quelques économies supplémentaires directement sur l’écran tactile.

Côté pratique, mettre la voiture en charge est plutôt simplissime. Il suffit de brancher le câble sur une prise électrique puis d’insérer le pistolet de recharge dans la prise côté gauche. Guère différent de la recharge quotidienne de son smartphone ! Lorsque la charge démarrera, le guide lumineux passera de blanc à vert clignotant puis fixe lorsque la batterie sera pleine. Pour lancer la charge différée, il suffira d’appuyer dans la première minute sur le bouton situé à côté de la prise dans la trappe de recharge. Dans ce cas, le guide lumineux passe au bleu en attendant le début de la charge.

Si vous comptez recharger votre Peugeot 3008 HYbrid uniquement le soir chez vous, il sera donc peu utile de prendre le chargeur 7,4kW optionnel ou le câble Type 2, qui vous serons d’une utilité quasiment nulle. Cependant, le câble Type 2 peut être intéressant si vous disposez déjà d’une prise renforcée chez vous, pour gagner environ 2h30 sur le temps de charge totale.

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Des bornes de charge rapides, efficaces mais trop rares

Si vous comptez recharger en dehors de chez vous, et particulièrement sur des bornes publiques, nous vous conseillons de prendre le chargeur 7,4kW et le câble Type 2 en option. La facturation se faisant souvent à la minute et variant fortement d’un prestataire à un autre, moins de temps vous mettrez pour recharger, plus votre portefeuille vous remerciera. Comptez 2 heures pour une charge complète avec le chargeur 7,4kW contre un peu plus de 7 heures avec une prise domestique.

Peugeot 3008 HYbrid
La charge est accélérée avec le câble T2 et le chargeur 7,4kW

Dans la technique de charge en tant que telle, charger sur une borne publique n’est guère différent que de recharger chez soi, la procédure de branchement reste peu ou prou la même. Cependant, en pratique, c’est souvent un peu plus compliqué. La faute à plusieurs facteurs :

  • La densité et la fiabilité du réseau de recharge : malgré l’amélioration continue des pouvoirs publics pour installer des bornes un peu partout sur le territoire, il manque souvent des points de charge, 2 prises à partager avec les toutes électriques allant rapidement devenir insuffisant dans des villes de plusieurs milliers d’habitants. De plus, il n’est pas rare de tomber sur des bornes HS, ce qui n’est pas si grave sur une hybride, mais qui peut tout de même faire perdre beaucoup de temps et apporter un stress supplémentaire.
  • Le manque d’harmonisation des méthodes de paiement : malheureusement, payer sa charge sur une borne publique par carte bancaire relève plus de l’exception que de la norme. Si en Côte d’Or, il est possible de payer directement par carte bancaire, dans l’Oise, il faut à minima installer une application créant un compte Freshmile sur son smartphone pour lancer la charge et payer sur l’application… par carte ! Ainsi, si vous roulez régulièrement dans plusieurs départements, vous allez devoir jongler entre les comptes et les applications. Même ChargeMap, qui concentre une quantité très importante de bornes, ne suffira pas (incompatible sur les bornes côte d’oriennes mais compatibles sur les bornes oisiennes par exemple).
  • La tarification très aléatoire : n’étant pas des fournisseurs d’énergie, les collectivités ne peuvent pas payer la charge en kWh mais doivent facturer en minute. Autant dire que cela change la donne et peut rendre intéressant un câble Type 2 pour recharger plus vite. Aussi, il est possible que vous deviez payer un forfait fixe en plus du temps passé à recharger. Bref, il faut être bien attentif au prix lorsque vous rechargez.

En bref, contrairement à une voiture électrique où l’utilisation des bornes de recharge permettra d’optimiser le temps de charge, pour les hybrides rechargeables, c’est à notre sens plus approprié comme solution d’appoint. Oubliez aussi les bornes d’autoroute comme Ionity finalement plus adaptées aux électriques compte tenu de la faible utilisation du moteur électrique à grande vitesse et de leur prix peu compétitif (0,79€ par minute).

Un budget conséquent rattrapable par les économies de carburant

Pour finir, parlons chiffres. Avec sa chaîne de traction spécifique, le Peugeot 3008 HYbrid 225 va demander sans prise en compte des remises et taxes environnementales 6500€ de plus que le même véhicule équipé du PureTech 180. En prenant en compte le bonus de 2000€ sur la version HYbrid 225 et les 1172€ de malus écologique de la motorisation PureTech 180, l’écart à finition et équipement équivalent n’est plus que de 3328€. Soit environ 3 ans de carburant sur une base kilométrique de 10000km annuels.

Peugeot 3008 HYbrid
Le Peugeot i-Cockpit affiche le Powermètre

Aussi, dans la plupart des régions, la carte grise sera quasi-gratuite ce qui ne sera pas le cas pour le PureTech 180, soit en moyenne 450€ en défaveur du thermique. Enfin, pour les entreprises, il faut prendre en compte l’exonération de TVS pour les véhicules hybrides rechargeables, contre environ 950€ pour le PureTech 180. Au final, suivant les cas dans le cadre d’un achat au comptant, la différence de prix entre le thermique et l’hybride rechargeable va être assez ténue. Dans le meilleur des cas, le surcoût pourra être rentabilisé en moins de 2 ans. Pas mal.

Si vous souhaitez opter pour une location avec option d’achat, l’hybride pourra s’avérer plus intéressant que le PureTech 180. Exemple pour un contrat de 4 ans/40000km sans apport dans notre finition GT d’essai (déduction du bonus pour l’hybride), le Peugeot 3008 HYbrid demandera 501,99€ par mois sans prestations complémentaires contre 558,14€ pour le PureTech 180 dans les mêmes conditions, hors options. Dans ces conditions, même le PureTech 130 EAT8 s’avère plus onéreux, à 522,70€ par mois ! Dans le cadre d’une LOA, opter pour la version HYbrid 225 s’avèrera donc bien plus intéressant, malgré le prix facial bien plus élevé. Comme d’habitude, pensez à calculer dans votre situation ce qui sera le plus intéressant en fonction de votre usage et de votre budget !

Conclusion : un beau Peugeot 3008 pour une transition énergétique

Pour conclure notre essai, que retenir du Peugeot 3008 HYbrid 225 ? En quelques mots, qu’il offre une très bonne offre sur le marché des SUV hybrides, et est une bonne option dans la gamme Peugeot 3008. Certes, le comportement routier est légèrement moins bon que sur les plus affûtées versions thermiques, mais la différence est imperceptible en conduite normale. De plus, suivant les cas, il s’avèrera plus intéressant et plus performant à l’achat qu’un thermique ! Une bonne nouvelle, tant le tarif, déjà particulièrement élevé sur les versions thermiques, atteint des sommets en hybride rechargeable.

A condition cependant de jouer le jeu de l’électrique. Le grand intérêt d’un véhicule hybride rechargeable est de recharger le plus régulièrement possible pour réaliser des économies substantielles de carburant, il est donc primordial de pouvoir recharger le Peugeot 3008 HYbrid. Ceci d’autant plus que l’on se prend vite au jeu de la conduite électrique et des économies de carburant, donc autant en profiter.

Il s’agit donc d’une très bonne proposition sur le segment, et plus largement d’une excellente occasion de démarrer une transition énergétique automobile, puisque nous avons avec cette chaîne de traction proposée par Peugeot de la flexibilité du thermique avec l’efficience de l’électrique. Sans pour autant avoir les inconvénients, puisque le poids supplémentaire ne se ressent qu’en conduite particulièrement dynamique et la consommation batterie vide n’est pas particulièrement plus élevée que sur une version thermique essence. En bref, le Peugeot 3008 HYbrid 225 est un bon moyen de découvrir l’univers électrique !

Peugeot 3008 HYbrid

Nous avons aimé

  • Le niveau de prestations global toujours très élevé
  • L’autonomie électrique en usage réel acceptable
  • La souplesse de fonctionnement du moteur hybride

Nous regrettons

  • L’absence d’un mode de conduite forçant l’utilisation combinée des deux moteurs
  • Un prix catalogue élevé compensé par les offres de location et les incitations fiscales
  • Le faible intérêt sur autoroute

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