On ne nous fera jamais croire qu'une batterie de voiture d'une capacitè de XXX A (en 12 V) va être mise à plat par une simple mise à jour d'un soft, en laissant bosser un processeur et une RAM - même sur 50' - alors qu'une tablette ou un smartphone supportent des MàJ parfois de longue durée avec des batteries... de poche, en 5,5V et d'une capacité riquiqui, sans commune mesure avec celle d'une bagnole...
C'est un tout petit peu plus compliqué que celà.
Déjà, je ne connais aucun smartphone ou tablette qui ait besoin de 50' pour une mise à jour
Quand une mise à jour totale de l'OS prend 5', c'est le bout du monde. Le temps moyen de mise à jour d'un appli est encore bien inférieur.
Mais il y a des différences bien plus fondamentales.
Quand on met à jour un smartphone, sa batterie n'est pas très sollicitée. Certes, la flash en écriture est gourmande, mais comme le processeur tourne au ralenti, le smartphone consomme plutôt moins pendant la mise à jour qu'en conversation par exemple. Et un smartphone moderne tient 8 heures en conversation. En gros, la mise à jour consomme quelques petits % de l'autonomie totale et utilisable.
Dans une voiture moderne, quand on met le contact, ça consomme 150W, sans éclairage. la consommation imputable à la mise à jour du GPS est négligeable comparée à ces 150W.
Ça représente presque 20% de la capacité totale d'une batterie de 70Ah.
Mais la capacité utilisable de la batterie est plus faible. La batterie est généralement chargée à environ 80% et il serait dangereux de descendre en dessous de 50%. Pour une fois et à condition de recharger rapidement la batterie ensuite. Ça ne laisse plus que 30% de capacité utile, guère plus que les 20% requis par tous les consommateurs actifs lors d'une mise à jour.
Il faut au minimum prévoir une exception pour ne pas passer en mode eco à 70% de charge et la marge de sécurité est beaucoup, beaucoup plus faible qu'avec un smartphone. D'où des risques de brickage. Possible à implémenter, mais il faut enrichir la messagerie entre calculateurs, faire que le BSI se mette dans un mode particulier lors d'une mise à jour, le tester...
Bien sûr, il est possible d'éteindre les calculateurs et les consommateurs qui ne servent pas, d'autoriser le GPS à fonctionner et à se mettre à jour sans réseau CAN actif pour moins consommer et prendre moins de risques. Mais il faut coder et tester tout ça.
Et il faut encore gérer le redémarrage du véhicule en cours de mise à jour, risque de plantage s'il fait froid et que le démarreur sollicite trop la batterie ou l'interdire. La non plus, rien d'impossible, mais c'est assez complexe à implémenter et à tester.
Il ne suffit pas de dire y'a ka, faut kon pour que ça marche.
Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Je pense que oui, parce que je suis un adepte des mises à jour (zut, y'en a pas pour mon SMEG+ et il n'y en aura sans doute plus jamais
). Et parce que serait un bon point pour l'image du constructeur.
Mais quand je vois que Mme Michu ne mettra jamais à jour le soft de son GPS, je comprends que PSA n'implémente pas cette fonction de manière prioritaire, au grand dam de quelques râleurs patentés
et d'utilisateurs embêtés de temps en temps.
Tu râles dans un autre post que le S&S est une usine à gaz
@Colombus. Et pourtant tu veux complexifier la maj du GPS ?