Il y a eu exactement la même crainte lors du rachat d'Opel. Tout le monde l'annonçait morte. On voit le résultat
J'étais un des rares sur ce forum à croire au rachat d'Opel par PSA.
Aujourd'hui, si la situation financière s'est assainie chez Opel, la reconstruction n'est pas terminée : la R&D a été saignée, le dialogue social semble toujours difficile en Allemagne, les volumes ont beaucoup baissé, et l'internationalisation de la marque reste à l'état de projet sans grande concrétisation réelle.
La situation est très différente avec la fusion FCA/PSA :
* Opel apportait un volume annuel de ventes entre 1 et 1,5 millions d'unités, une présence sur les marchés d'Europe centrale et du nord, les accords PSA/GM conclus en 2012 ont permis des projets communs (C3 Aircross/Crossland et 3008/5008/C5 AC/DS7/Grandland), et des opportunités de développement pour les financières attachées au groupe ;
* Lancia est une "marque morte" en dehors de l'Italie, avec un volume annuel de 40/50.000 du seul modèle Ypsilon basé sur une vieille plateforme dépassée ;
* Alfa a la tête dans les étoiles mais son excellence date du siècle dernier : depuis son rachat par Fiat, c'est un éternel retour annoncé avec les mêmes désillusions répétées. Aujourd'hui, les volumes sont les mêmes que Lancia, mais avec une diffusion internationale qui reste limitée : aux USA, on dépasse à peine 18.000 ventes en 2021, le reste étant écoulé principalement en Europe. Imparato s'imagine en sauveur mais le réveil risque d'être douloureux car le gap pour revenir au niveau des marques prémium est colossal aussi bien en technologies, électrification, diversité des gammes, qualité de fabrication, densité et savoir-faire du réseau, etc...
Remonter ces deux marques va mobiliser beaucoup d'investissements pour un résultat assez aléatoire.
Au final, j'ai bien peur que l'on ne déshabille les uns que pour habiller les autres.