vi, vi, moi je veux bien lire ça
Alors le courrier de l'avocat :
Monsieur l’Expert,
Je fais suite à votre courriel en date du 23.10 dernier sur lequel la société Automobiles Peugeot entend présenter plusieurs remarques.
1- Sur le pneumatique :
La société Automobiles Peugeot entend d’abord insister sur le caractère préjudiciable de l’impossibilité d’examiner le pneumatique qui équipait la jante et qui aurait pu révéler des chocs ou des coupures.
Ensuite, il n’est pas inutile de rappeler que cette jante a fait l’objet de trois remplacements de pneumatiques après seulement 17 mois et 26.724 kilomètres parcourus.
Envisagez-vous de réaliser un historique plus précis de ces interventions ?
Par ailleurs, il est permis de s’interroger sur les conditions d’utilisation du véhicule au regard de ces changements de pneumatiques à répétition.
2- Concernant les modalités de peinture de la jante :
La société Ronal nous l’a confirmé, seule la sous-couche est appliquée par projection électrostatique.
La peinture et le vernis liquides sont appliqués par pistolage.
Il n’est pas contesté que la fissure ne présente aucune trace de peinture ou de vernis. En conséquence, il est exclu que la fissure ait existé depuis la fabrication.
Vous l’aviez d’ailleurs relevé lors de la réunion du 30.03.2012 et confirmé dans votre compte-rendu du 02.04.2012 en ces termes : « les facies de la fissure n’est pas peint, ce qui à priori élimine l’hypothèse d’une fissure qui remonterait à la fabrication ».
Comment expliquez-vous désormais l’absence de peinture et de vernis sur les faces internes de la fissure ?
3- Sur la découpe de la jante :
Vous indiquez que la découpe de la jante « s’est faite en accord avec Monsieur Héritier ».
Cette affirmation est erronée dès lors que vous n’avez pas demandé à la société Automobiles Peugeot son accord sur cette découpe.
En votre qualité d’expert judiciaire, il vous revient de diligenter les opérations d’expertise et de prendre toutes les décisions sur les investigations à réaliser.
Vous avez pris la décision de découper la jante tout en sachant que cette intervention priverait les parties de mener certaines investigations telles que la pose d’une nouvelle enveloppe ou d’un essai au gonflage.
4- Sur l’origine possible de la fissure :
La société Automobiles Citroën rappelle que ces jantes sont de 18 pouces et équipées de pneumatiques 225/40.
Le grand diamètre de la jante et la faible hauteur du pneumatique ont pour conséquence un encaissement plus mauvais des chocs que sur une monte traditionnelle.
En l’espèce, le caractère très rigide du pneumatique renvoie le choc dans la jante sans l’absorber, pouvant provoquer la formation de fissures.
En conclusion, en l’état actuel des investigations, vous n’apportez aucun élément mettant en cause la fabrication de la jante du véhicule litigieux.
Je vous remercie de bien vouloir considérer la présente comme un Dire au sens de l’article 276 du Nouveau Code de Procédure Civile.
J’en adresse un tirage à mes contradicteurs. Je vous prie de croire, Monsieur l’Expert, à l’assurance de mes sentiments respectueux.