Alors qu’en Europe, la situation sanitaire s’aggrave de jour en jour, du côté de la Chine, foyer initial de la pandémie de coronavirus, cela semble s’améliorer. A Wuhan, où le virus aurait fait son apparition, les conditions du confinement ont été quelque peu allégées ces derniers jours, et DPCA, la joint-venture entre Dongfeng et le Groupe PSA, annonce avoir redémarré jeudi la production dans ses usines, situées justement à Wuhan, après plusieurs reports. Pendant ce temps-là, en Europe, la direction du Groupe PSA ambitionne de reprendre rapidement l’activité dans ses usines, qui sont totalement à l’arrêt depuis le 19 mars, et dévoile son protocole sanitaire.

Wuhan, capitale de l’automobile française en Chine

Confronté depuis le début de l’année au coronavirus, l’Empire du Milieu avait mis rapidement en place des mesures de confinement drastiques pour enrayer la propagation du virus. Et ce plus particulièrement dans la région de Wuhan, capitale de la province du Hubei, où ont été signalés les premiers cas.

Le hasard faisant mal les choses, la région de Wuhan est justement celle où sont implantées les usines historiques de DPCA dans le pays, qui y exploite 3 sites de production dont le premier est exploité depuis 1992.

Cette décision semble plutôt symbolique, compte tenu du ralentissement économique mondial et des ventes famélique du Groupe PSA en Chine depuis maintenant plus de 2 ans, mais cela reste un signe positif de l’évolution de la situation. En Chine, le Groupe PSA via DPCA a vendu 262600 véhicules en 2018, contre 734000 en 2014.

En Europe, le Groupe PSA confiant sur une réouverture rapide de ses usines

Dans nos contrées, les usines sont toujours à l’arrêt, mais la direction ambitionne une reprise du travail assez rapidement. Avec les salariés contraints au chômage partiel depuis une dizaine de jours, le Comité Exécutif a présenté un protocole sanitaire renforcé afin de poser les bases d’une reprise.

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Carlos Tavares, Président du Directoire du Groupe PSA : « Nous ne ferons aucun compromis sur la santé de nos salariés, afin que le redémarrage industriel nécessaire à la pérennité de l’entreprise puisse se faire dans des conditions optimales. J’ai toute confiance dans la capacité des salariés du Groupe PSA à contribuer à la sortie de cette crise en refusant la fatalité. Notre combativité et notre force mentale collective sont autant d’atouts que nous mettons au service de nos concitoyens. »

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Ce protocole prévoit la prise de température, le port du masque sur site avec dotation individuelle quotidienne, mais aussi le respect des distances entre personnes dans les salles de réunion, à chaque poste ou dans les zones de pause avec marquage au sol, le maintien des portes ouvertes (sauf portes coupe-feu) afin d’éviter le contact avec les poignées, le nettoyage et la désinfection des outils et surface de travail toutes les 60 minutes, un temps d’attente de 3 heures lors de tout échange de pièces (main à la main), l’allongement des pauses de 5 mn pour se laver les mains, la séparation de 30 mn entre les tournées des équipes pour éviter les croisements de personnel ou encore le doublement des lignes de bus de ramassage pour garantir l’espacement des passagers.

Présenté aux Organisations Syndicales du Groupe PSA qui ont pu apporter leur contribution à sa création, ce protocole sanitaire ne sera pas le seul élément pour redémarrer la production. Avant tout reprise, chaque site sera audité pour s’assurer de l’efficacité de ce protocole qui pourra être ajusté localement. Ensuite, un calendrier de reprise sera proposé aux Organisations Syndicales.

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