C'est pas l'Europe qui fait que la 408 n'est pas dispo en Diesel
.
De même l'Europe dit 2035 pour l'électrique, c'est Peugeot qui a chosit 2030 pour son 100% elec
.
Au final j'en déduis que Stellantis anticipant les mesures, il ne sont pas contre lesdites mesures
(sinon tu traines des pieds pour le faire
).
Les technocrates ont bon dos
..
@BenIGNe : Tu as une capacité à refaire l'histoire qui est tout à fait redoutable. Cela peut marcher avec des amnésiques, mais hélas pas avec ceux qui sont directement confrontés aux conséquences de choix politiques désastreux.
Ne t'en déplaise une nouvelle fois, c'est l'Union européenne qui a imposé le tout électrique, sans étude d'impact préalable sérieuse quant aux conséquences économiques, industrielles et en terme d'emplois.
Contrairement à ce que tu racontes avec d'autres sur le forum, rien ne laissait présager un "basculement technologique" vers le tout électrique au début des années 2010. A l'époque, le VE c'était :
- la Tesla Model S suivi par le Model X : deux "mastodondes bricolés" (elles étaient très éloignées "technologiquement parlant" de ce que sont aujourd'hui les Model 3 et surtout Y), à l'autonomie ridicule et à des prix hors de portée pour 99% du marché, qui n'ont jamais percé sur leur segment et qui seront arrêtés dans quelques mois sans descendance ;
- la Renault Zoé : 1ère tentative pour démocratiser le VE, mais l'autonomie était totalement ridicule quand on circulait en hiver avec le chauffage et la radio puisqu'on était au mieux autour des 180 kms en roulant sur des oeufs...
- la Nissan Leaf : elle n'était pas plus douée que la Zoé en terme de prestations, et les japonais se sont entêtés avec leur prise CHAdeMo qui a été abandonnée quasiment en Europe aujourd'hui.
C'est le Diesel Gate qui a été le point de départ de l'hystérie écolo, sachant qu'au fond l'objectif est surtout de dézinguer l'automobile en diminuant drastiquement sa diffusion et non pas de promouvoir une quelconque mobilité propre électrique, qui n'a de propre que le nom.
Les groupes allemands VW et Daimler étaient tellement impliqués dans le scandale qu'ils ont fait profil bas, et ils sont passés à deux doigts de perdre tout soutien de la classe politique allemande, Angela Merkel la première.
C'est à ce pire moment que la promotion du VE par les lobbys en tous genres est apparue, et les constructeurs traditionnels ont été "blacklistés" par les responsables politiques de l'Union, y compris dans les pays producteurs d'automobiles.
L'industrie allemande, affaiblie par le scandale du Diesel Gate et le matraquage médiatique orchestré par différents lobbys, a été contrainte d'accepter ce basculement vers le VE.
Le problème, c'est qu'initialement, ce ne devait pas être le tout électrique, puisque les acteurs européens n'avaient aucune expérience, aucune légitimité ni aucune filière industrielle en ce domaine. D'ailleurs si l'objectif avait été d'améliorer rapidement la qualité de l'air/la pollution dans les villes, une solution simple et assez accessible aurait été d'imposer les motorisations de type Full hybride (cf Toyota), puisque ces véhicules fonctionnent entre 50 et 80% de leur temps en ville en électrique, avec à la clef des consommations basses.
Ce sont les politiques qui ont imposé le tout électrique, pour se donner "bonne conscience" et espérer que cette décision radicale entrainerait d'autres continents dans la même logique. Comme dans beaucoup de domaines, on voit bien que les autres pays (USA, Japon/Corée, Chine et ASEAN, etc...) regardent avec fascination cette Europe qui agit contre ses intérêts industriels et ses emplois.
Où en est-on aujourd'hui ?
Au 1er semestre 2023, le marché du VE au niveau mondial est le suivant :
Tesla est en tête avec 900.000 unités, devant le chinois BYD avec 600.000 unités et VW Group est à 300.000 unités. Tous les autres sont loin.
L'Europe est complètement marginalisée.
Et ce malgré le matraquage médiatique en faveur du VE et les avantages fiscaux tous azimuts. D'ailleurs tous ces avantages fiscaux servent surtout les acteurs étrangers puisque très peu de véhicules électriques sont produits en Europe.
VW est en train de "s'enrhumer" avec sa gamme électrique qui ne perce pas au niveau mondial et ses petits camarades allemands sont dans la même situation. En Chine, c'est une déroute totale pour le VE européen, mais évidemment on en parle pas, il ne faut pas déranger le "conformisme ambiant".
Mais il y a un nouveau son de cloche qui apparait depuis début 2023 en Allemagne et dans d'autres pays comme l'Italie et il n'est pas si sûr que l'interruption de la vente de thermiques en 2035 soit si acquise que cela. On a déjà eu l'épisode des e-Fuels en mars dernier, on pourrait avoir d'autres oppositions beaucoup plus frontales à l'avenir. Il y a une clause de revoyure en 2026 qui pourrait être l'occasion de remettre certaines choses à plat.
C'est pour cela que la stratégie d'anticiper le passage au tout électrique avant 2035 est une erreur.
Ce n'est pas la 1ère fois que je le dis.
Et comme je le mentionnais plus haut, les allemands continuent de proposer toutes les motorisations : essence, diesel, MHEV, PHEV et BEV. On a cette richesse sur les dernières nouveautés comme le BMW X1/IX1 ou le VW Tiguan III.
VW vient d'annoncer qu'il proposerait prochainement des motorisations Full hybrides (FEV) sur ses modèles, c'est à dire à l'image de ce que fait Toyota depuis plusieurs décennies.
Côté Stellantis, officiellement le staff est sur une autre logique, celle de "ne pas disperser ses compétences technologiques". On sabre donc dans le catalogue qui était déjà bien maigre surtout en motorisations diesel.
Officieusement, le staff pense que le passage au tout électrique, parce qu'il impose des investissements colossaux, va fragiliser (voire éliminer ?) certains groupes concurrents moins solides financièrement...