Hello,
Je vous propose un petit retour d’expérience sur une BMW. Et oui vous ne rêvez pas, je ne suis pas sectaire ! Cela devrait ravir les pro BMW et anti-Peugeot.
Trêve de plaisanterie.
J’ai la chance d’avoir ce véhicule pro quelques jours avant la restitution (fin LLD qui avait été prolongé par son précédent conducteur). Il s’agit d’une 330i en finition Luxury de 2019. Très peu d’option à part la teinte Saphirscharz et le système Hifi Harman Kardon.
Le véhicule est en très bon état ce qui devrait nous épargner des frais lors de la restitution. C’est selon moi une des plus belles berlines avec l’Audi A5 et la Peugeot 508. Ce modèle est encore épargné par les disgracieux « haricots géants ». La partie avant est élégante avec ses feux fins et son long capot. L’arrière est superbe avec l’effet béquet intégré façon BMW et les feux bien dessinés.
Après je ne suis pas un fan de cette teinte sombre. Certes c’est élégant et met en valeur les chromes, les jantes et les optiques mais cela reste trop sobre. Autre regret, cette finition haute « Luxury » se contente de modestes jantes 17 pouces se donne l’impression d’avoir de petite roue. C’est peu mesquin de la part de BMW.
A bord, la position de conduite est excellente, j’adore. On se sent dans une vraie berline avec une assise basse et une planche de bord légèrement orienté vers le conducteur. L’ergonomie est soignée. BMW n’a pas cédé au tout tactile et on retrouve encore des boutons. Peut-être un peu petit à mon gout pour ceux situés sous l’aérateur central. Mieux encore, on retrouve une molette sur la console centrale. Excellente initiative car le tactile n’est pas toujours facile d’utilisation en conduisant. L’utilisation est assez intuitive je retrouve un peu la logique de mon Audi A4. Si la navigation dans les menus est simple c’est parfois confus pour trouver un réglage et contrairement au Peugeot I-Connect Advanced (IVI) dont la prise en main est quasi immédiate il faudra ici plusieurs heures. La molette sauve un peu le système sur ce point sinon ça serait carrément pénible.
L’écran tactile est bien positionné pas trop haut et proche du conducteur. L’utilisation n’est pas des plus intuitive mais après quelques heures on trouve ses marques. La réactive de la dalle est très bonne. Seul bémol sur le BMW Live Cockpit Navigation Pro, certaines fonctions peu accessibles notamment Android Auto, impossible à configurer (il faudra que je réessaie).
La finition est impeccable. Tous les plastiques ne sont pas hyper moussés mais cela inspire confiance. Les ajustements sont nickel. Le grand placage bois brillant de la console centrale est de trop pour moi. En plus il se raie très facilement. Un revêtement un bois mat ou style « carbone » aurait été plus judicieux.
En conduite, je regrette comme souvent le volant trop imposant à présent que je suis habitué au i-cockpit. Il s’agit pourtant du volant Sport mais je le trouve trop grand et surtout la jante est très épaisse. A ma connaissance, BMW ne proposait pas d’autre volant sur cette motorisation. C’est dommage, car chez Audi par exemple on peut avoir en option du vrai volant sport en repose pouce et un méplat. Conséquence la partie haute du combiné est masquée par la jante à moins de remonter le volant. Mais dans ce cas, on a l’impression d’avoir les bras en l’air, c’est très désagréable. Pour moi l’option affichage tête haute (HUD) est quasi obligatoire pour corriger ce défaut.
A part cela, la voiture est très agréable sur la route. La boite de vitesse est une merveille. Très peu de sensation de patinage, les vitesses passent très rapidement et sans à coup. Contrairement à la majorité des transmissions automatiques on ne ressent pas non trop de latence au démarrage et lors des changements de rapport. On peut remercier la boite longitudinale ZF que l’on peut intégrer que sur une propulsion et qui a moins de contrainte de volume qu’une boite transversale.
Le moteur essence est aussi une réussite. Très souple et disponible même à bas régime, il se marrie parfaitement avec la boite de vitesse. Un peu plus silencieux que les versions diesel et aussi un peu moins rugueux. Dommage que la sonorité soit insipide. Le mode sport apporte un léger ronronnement mais cela reste très discret et loin de la mélodie des 6 cylindres d’autan.
Cette douceur de fonctionnement cache de belles performances. Car si la conduite est assez aseptisée, les 258 ch sont bien présent et parfaitement exploité par la boite et la motricité de la propulsion. Il faut dire qu’avec la bonne insonorisation et une direction peu communicative (et surtout trop démultipliée) on est plus dans l’esprit d’une berline typé confort que sport (et pourtant la Série 3 n’est pas une référence en confort). J’ai l’impression que la série 3 comme les autres berlines a perdu au fil des générations du dynamisme. C’est un peu le même constat sur les générations Peugeot 407-508 encore que la dernière 508 conserve une direction plus consistante et un train avant un peu plus incisif. Après il faut relativiser car cette 330i reste assez « légère » et j’ai envie de dire le pire reste à venir avec l’explosion du poids des véhicules (voir la 330e par exemple) qui va encore réduire le dynamisme.
Mais globalement cette 330i est très plaisante à conduire. Le comportement routier est très équilibré et la tenue de route impeccable. Le mode sport de la suspension pilotée apporte un peu plus de ressentie au niveau du toucher de route et colle encore plus la voiture à la route sur parcours sinueux à haute vitesse. Et encore, je n’ai pu trop pousser compte tenu des conditions climatiques. Je me méfie de la propulsion même si l’électronique semble bien corriger les excès du train arrière.
Le confort est assez ferme mais cela reste acceptable à mon gout car je n'aime pas les suspensions mollassonnes façon SUV. Après il faut savoir qu’on est chaussé en 17 pouces donc à voir ce que cela donne en 18 ou 19 pouces même avec la suspension pilotée.
Globalement c’est assez positif tout ça ! Cette 330i G20 est un excellent choix pour qui recherche une berline essence de plus de 250ch non hybride en occasion et ne fait pas plus de 10.000 km par an. Si la consommation est inévitablement supérieure aux versions diesel, cela reste tout de même raisonnable avec jamais plus de 7L/100km. Je parle de l’occasion car oui on ne la retrouve plus au catalogue, la version 330i est remplacée par un Phev la 330e. C’est d’autant plus dommage que les 330e ne brillent pas par leur fiabilité en particulier pour la batterie de traction, ni pour leur dynamisme et leur confort. De plus, les problèmes sont limités sur une « thermique ». Dans l’historique du véhicule, je n’ai vu qu’une dizaine de problèmes électriques ou électronique qui ont conduit l’ancien conducteur au SAV à plusieurs reprises : fermeture électrique de certaines portes aléatoire, combiné digital qui s'éteint et se rallume de manière aléatoire, alerte bouclage ceinture intempestif, alerte moteur avec perte de puissance, etc. Tout a été résolu à part l’essui-vitre automatique qui ne fonctionne plus enfin si mais en mode « hystérique » alors que la vitre est propre et sans buée. Aucun de problème majeur en somme à voir la fiabilité de la mécanique dans le temps.
Côté budget, la côte reste encore assez élevée, je dirai même que le véhicule est surcoté pour une berline essence compte tenu que le segment est plutôt en berne.
A cause de la météo je n’ai pas pu faire de belles photos extérieures, j’espère que je pourrais en poster ce week-end depuis des spots sympa avec le retour du soleil.
Je vous propose un petit retour d’expérience sur une BMW. Et oui vous ne rêvez pas, je ne suis pas sectaire ! Cela devrait ravir les pro BMW et anti-Peugeot.
Trêve de plaisanterie.
J’ai la chance d’avoir ce véhicule pro quelques jours avant la restitution (fin LLD qui avait été prolongé par son précédent conducteur). Il s’agit d’une 330i en finition Luxury de 2019. Très peu d’option à part la teinte Saphirscharz et le système Hifi Harman Kardon.
Le véhicule est en très bon état ce qui devrait nous épargner des frais lors de la restitution. C’est selon moi une des plus belles berlines avec l’Audi A5 et la Peugeot 508. Ce modèle est encore épargné par les disgracieux « haricots géants ». La partie avant est élégante avec ses feux fins et son long capot. L’arrière est superbe avec l’effet béquet intégré façon BMW et les feux bien dessinés.
Après je ne suis pas un fan de cette teinte sombre. Certes c’est élégant et met en valeur les chromes, les jantes et les optiques mais cela reste trop sobre. Autre regret, cette finition haute « Luxury » se contente de modestes jantes 17 pouces se donne l’impression d’avoir de petite roue. C’est peu mesquin de la part de BMW.
A bord, la position de conduite est excellente, j’adore. On se sent dans une vraie berline avec une assise basse et une planche de bord légèrement orienté vers le conducteur. L’ergonomie est soignée. BMW n’a pas cédé au tout tactile et on retrouve encore des boutons. Peut-être un peu petit à mon gout pour ceux situés sous l’aérateur central. Mieux encore, on retrouve une molette sur la console centrale. Excellente initiative car le tactile n’est pas toujours facile d’utilisation en conduisant. L’utilisation est assez intuitive je retrouve un peu la logique de mon Audi A4. Si la navigation dans les menus est simple c’est parfois confus pour trouver un réglage et contrairement au Peugeot I-Connect Advanced (IVI) dont la prise en main est quasi immédiate il faudra ici plusieurs heures. La molette sauve un peu le système sur ce point sinon ça serait carrément pénible.
L’écran tactile est bien positionné pas trop haut et proche du conducteur. L’utilisation n’est pas des plus intuitive mais après quelques heures on trouve ses marques. La réactive de la dalle est très bonne. Seul bémol sur le BMW Live Cockpit Navigation Pro, certaines fonctions peu accessibles notamment Android Auto, impossible à configurer (il faudra que je réessaie).
La finition est impeccable. Tous les plastiques ne sont pas hyper moussés mais cela inspire confiance. Les ajustements sont nickel. Le grand placage bois brillant de la console centrale est de trop pour moi. En plus il se raie très facilement. Un revêtement un bois mat ou style « carbone » aurait été plus judicieux.
En conduite, je regrette comme souvent le volant trop imposant à présent que je suis habitué au i-cockpit. Il s’agit pourtant du volant Sport mais je le trouve trop grand et surtout la jante est très épaisse. A ma connaissance, BMW ne proposait pas d’autre volant sur cette motorisation. C’est dommage, car chez Audi par exemple on peut avoir en option du vrai volant sport en repose pouce et un méplat. Conséquence la partie haute du combiné est masquée par la jante à moins de remonter le volant. Mais dans ce cas, on a l’impression d’avoir les bras en l’air, c’est très désagréable. Pour moi l’option affichage tête haute (HUD) est quasi obligatoire pour corriger ce défaut.
A part cela, la voiture est très agréable sur la route. La boite de vitesse est une merveille. Très peu de sensation de patinage, les vitesses passent très rapidement et sans à coup. Contrairement à la majorité des transmissions automatiques on ne ressent pas non trop de latence au démarrage et lors des changements de rapport. On peut remercier la boite longitudinale ZF que l’on peut intégrer que sur une propulsion et qui a moins de contrainte de volume qu’une boite transversale.
Le moteur essence est aussi une réussite. Très souple et disponible même à bas régime, il se marrie parfaitement avec la boite de vitesse. Un peu plus silencieux que les versions diesel et aussi un peu moins rugueux. Dommage que la sonorité soit insipide. Le mode sport apporte un léger ronronnement mais cela reste très discret et loin de la mélodie des 6 cylindres d’autan.
Cette douceur de fonctionnement cache de belles performances. Car si la conduite est assez aseptisée, les 258 ch sont bien présent et parfaitement exploité par la boite et la motricité de la propulsion. Il faut dire qu’avec la bonne insonorisation et une direction peu communicative (et surtout trop démultipliée) on est plus dans l’esprit d’une berline typé confort que sport (et pourtant la Série 3 n’est pas une référence en confort). J’ai l’impression que la série 3 comme les autres berlines a perdu au fil des générations du dynamisme. C’est un peu le même constat sur les générations Peugeot 407-508 encore que la dernière 508 conserve une direction plus consistante et un train avant un peu plus incisif. Après il faut relativiser car cette 330i reste assez « légère » et j’ai envie de dire le pire reste à venir avec l’explosion du poids des véhicules (voir la 330e par exemple) qui va encore réduire le dynamisme.
Mais globalement cette 330i est très plaisante à conduire. Le comportement routier est très équilibré et la tenue de route impeccable. Le mode sport de la suspension pilotée apporte un peu plus de ressentie au niveau du toucher de route et colle encore plus la voiture à la route sur parcours sinueux à haute vitesse. Et encore, je n’ai pu trop pousser compte tenu des conditions climatiques. Je me méfie de la propulsion même si l’électronique semble bien corriger les excès du train arrière.
Le confort est assez ferme mais cela reste acceptable à mon gout car je n'aime pas les suspensions mollassonnes façon SUV. Après il faut savoir qu’on est chaussé en 17 pouces donc à voir ce que cela donne en 18 ou 19 pouces même avec la suspension pilotée.
Globalement c’est assez positif tout ça ! Cette 330i G20 est un excellent choix pour qui recherche une berline essence de plus de 250ch non hybride en occasion et ne fait pas plus de 10.000 km par an. Si la consommation est inévitablement supérieure aux versions diesel, cela reste tout de même raisonnable avec jamais plus de 7L/100km. Je parle de l’occasion car oui on ne la retrouve plus au catalogue, la version 330i est remplacée par un Phev la 330e. C’est d’autant plus dommage que les 330e ne brillent pas par leur fiabilité en particulier pour la batterie de traction, ni pour leur dynamisme et leur confort. De plus, les problèmes sont limités sur une « thermique ». Dans l’historique du véhicule, je n’ai vu qu’une dizaine de problèmes électriques ou électronique qui ont conduit l’ancien conducteur au SAV à plusieurs reprises : fermeture électrique de certaines portes aléatoire, combiné digital qui s'éteint et se rallume de manière aléatoire, alerte bouclage ceinture intempestif, alerte moteur avec perte de puissance, etc. Tout a été résolu à part l’essui-vitre automatique qui ne fonctionne plus enfin si mais en mode « hystérique » alors que la vitre est propre et sans buée. Aucun de problème majeur en somme à voir la fiabilité de la mécanique dans le temps.
Côté budget, la côte reste encore assez élevée, je dirai même que le véhicule est surcoté pour une berline essence compte tenu que le segment est plutôt en berne.
A cause de la météo je n’ai pas pu faire de belles photos extérieures, j’espère que je pourrais en poster ce week-end depuis des spots sympa avec le retour du soleil.
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