La nouvelle Peugeot 308 à l’essai, le Lion ressort les crocs

Après plus de 1,3 million d’exemplaires produits, la seconde génération de la Peugeot 308, lancée en 2013, passe le relais à une toute nouvelle itération, symbole de la nouvelle identité de la marque dévoilée en février dernier. Plus longue, plus expressive et toujours plus technologique, la troisième génération de la compacte à succès de Peugeot aura fort à faire, tant la Peugeot 308 de seconde génération a fait consensus par son comportement routier de premier plan, son style classique et élégant et son habitacle épuré et bien fini. Un consensus tel que la Peugeot 308 avait été élue Car Of The Year en 2014, c’est dire si la tâche est ardue pour cette nouvelle génération.

Un aperçu du Vert Olivine sur la Peugeot 308 GT

Pour se faire une première idée des prestation de la nouvelle Peugeot 308, en berline comme en break SW, nous nous sommes rendus dans l’arrière-pays cannois pour une prise en main très ensoleillée. L’occasion également de faire un point sur l’identité Peugeot et de se projeter dans les futures évolutions de la gamme.

Nouvelle Peugeot 308, pour nouvelle identité

Il s’agit probablement de la plus grande nouveauté de la Peugeot 308, ce tout nouveau blason. Dévoilé en février dernier lors d’une conférence digitale par Linda Jackson, alors nouvelle Directrice Générale de la marque, il promettait à la marque de rentrer dans une nouvelle ère encore plus haut de gamme que celle initiée en 2010. Alors qu’il nous avait plutôt convaincu sur les supports digitaux ou papier, la nouvelle Peugeot 308 est la première occasion de nous faire une idée de la première application de la nouvelle identité du Lion sur un véhicule.

Peugeot 308
Nouveau logo, pour nouvelle voiture

La première impression est donc qu’il en impose, ce blason ! Fabriqué en indium, prenant l’opportunité d’y cacher les radars d’aide à la conduite et de régulation de vitesse, le nouvel emblème de la marque se veut imposant, et prend ses aises dans la large calandre de la compacte. La forme aidant, l’impression de montée en gamme est bien réelle dès le premier abord, ce type de logo ayant tendance à se trouver sur des produits bien plus haut de gamme. Même impression pour les logos apposés sur les ailes avant des finitions GT et GT Pack, conférant à la nouvelle Peugeot 308 un petit air de Ferrari, classe pour les uns, too-much pour les autres. Toujours dans cette optique haut de gamme, soulignons les cabochons de roue couvrant les écrous en une seule pièce, léger clin d’œil au concept Peugeot e-Legend. Dommage qu’à l’instar du coupé, le logo de la marque ne reste pas parfaitement droit en roulant !

A l’arrière, le nouveau blason prend place au centre du volet de coffre, sous le fin bandeau central pour la berline et sous la ligne de style pour le break. L’embossage permet d’apporter un effet de relief bienvenu et marque une partie de l’identité de la face arrière. Quant aux monogrammes 308, GT ou HYbrid, ils prennent un style plus moderne que sur les autres modèles de la marque, plus simples aussi, preuve supplémentaire s’il en faut que Peugeot veut marquer un cap avec la nouvelle Peugeot 308.

Peugeot 308
Dommage qu’il soit peu lisible de loin

Avec tous ces efforts déployés pour asseoir la nouvelle identité de la marque, quel dommage alors d’avoir choisi une finition brillante pour tous ces logos ! Comme si les designers de la marque avaient choisi de l’afficher pour mieux le dissimuler ensuite, tous les logos de la voiture sont recouverts d’un pelliculage particulièrement sensible aux reflets, le rendant tout bonnement illisible lorsque la luminosité est élevée. Et c’est vraiment embêtant, car au lieu d’affirmer le design particulièrement dynamique, il anonymise la voiture, particulièrement à l’avant. Alors qu’une finition plus mate et des traits plus clairs auraient terminé la voiture comme un feu d’artifice. Même constat à bord, où le logo installé au centre du volant est moins lisible que l’embossage des appuie-têtes avant, pour les modèles équipés d’une sellerie en cuir. Gageons que pour les prochains modèles, Peugeot pense à rendre son élégant logo un peu plus lisible.

Un style extérieur bien revu sans être transformé

En découvrant la nouvelle Peugeot 308, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle veut en imposer. Si elle ne s’est pas entièrement réinventée par rapport à sa devancière, l’évolution est nette et le nouvel opus gagne en dynamisme ce qu’il va peut-être perdre en classique élégance.

La première impression qui se dégage est celle de robustesse, les lignes de la nouvelle Peugeot 308 étant plus tendues qu’auparavant, et surtout, le capot plus long et nervuré modifiant les proportions globales. Plus long d’environ 5 centimètres, moins plongeant et débouchant sur un soft noze plus marqué, il participe grandement à cette impression de dynamisme sur la partie avant. Cet aspect est encore renforcé par la ligne de pavillon plus fuyante, grâce à une hauteur totale qui perd environ 1,5cm, assez pour dynamiser l’ensemble. Enfin, la partie arrière reprend la ligne en U inversé de la Peugeot 208, élargissant toute la zone. Sur le profil, outre la ligne de caisse particulièrement acérée, qui se témoigne particulièrement bien avec la trappe à carburant, littéralement pliée en 3, les bas de caisse sont sur cette génération de Peugeot 308 particulièrement travaillés et aux lignes tendues. En bref, la nouvelle Peugeot 308 adopte le style sportswear et elle le fait savoir !

En entrant dans les détails, partons de l’avant et cette imposante calandre. Dessinée en 2 parties, son rendu en réel est meilleur que sur photos, et a tendance à se rapprocher en taille de celle du Peugeot 2008. Aussi, ce dessin en 2 parties permet un petit clin d’oeil aux insignes d’aviation plutôt sympathique. A ses extrémités, nous trouvons les projecteurs LED qui contrastent par leur finesse, en particulier dans leur version Matrix, puisque le bloc ne fait alors plus que 7cm de haut. Ils sont soulignés côté intérieur par un insert chromé, et côté extérieur, par les désormais traditionnels crocs, qui font leur apparition sur la Peugeot 308. Affinés par rapport à la Peugeot 508, ils viennent mourir dans les larges écopes décoratives, un peu trop voyantes à notre goût, qui encerclent la grille d’entrée d’air en forme de trapèze, interrompu par la présence de la plaque d’immatriculation. Sur les finitions GT, quelques appendices esthétiques supplémentaires sont présents, comme les écopes de la grille d’entrée d’air Noir Brillant, et les élargisseurs de pare-chocs couleur carrosserie.

Le capot est traité façon carrossier, avec le monogramme 308 qui fait la jonction avec la calandre, gimmick de la marque désormais traditionnel. A noter, les ajustements de toutes les pièces sont de bonne facture, notamment le capot, donc la technique le rend difficile à parfaitement accoster.

En passant au profil, la force des lignes de style se fait plus marquée, dès le prolongement stylistique des projecteurs sur les ailes avant. Cette ligne, moins marquée en partie centrale, est le point central de la dynamique de la nouvelle Peugeot 308 et rejoint les feux arrière. Si les passages de roue sont peu marqués, ils sont bien remplis par les roues en alliage de 17 ou 18 pouces sur le coeur de gamme, au dessin plus travaillé que sur l’ancienne génération. Sentiment identique pour les bas de caisse acérées, et les nouveaux rétroviseurs et poignées de porte. Seule grosse ombre au tableau, les enjoliveurs de bas de caisse de la finition GT qui s’arrêtent en plein milieu de la porte arrière. Si la raison invoquée à cela est technique (la forme concave du bas de caisse de base rend difficile la fabrication d’une pièce parcourant tout l’empattement), le rendu est un peu décevant. On se consolera avec le fait qu’il sera aligné avec la ligne de style juste au dessus. La Peugeot 308 SW est plus proche du modèle qu’elle remplace, avec une custode arrière acérée et des rails de toit qui ne sont plus couleur alu mais noir laqué. Comme sur la Peugeot 208, le cerclage du vitrage n’est laqué qu’en partie basse, c’est dommage car laisser tout brut n’aurait pas détonné.

C’est sur la partie arrière que les différences entre la berline et le break sont les plus évidentes. Outre la physionomie des silhouettes, la Peugeot 308 SW se passe du traditionnel bandeau pour un élégant becquet de style rappelant un peu le design d’Aston Martin. Les feux arrière à LED sont quant à eux communs aux deux silhouettes, et gagnent un peu trop en simplicité par rapport aux autres modèles de la gamme. Nous nous consolerons avec la très technologique animation des feux arrière de la finition GT à l’ouverture de la voiture. Très musculeuse, la partie arrière nous semble un peu gâchée par l’imposant diffuseur qui prend une robe noir laqué sur la plupart des finitions. De plus, ils intègrent les feux de recul et antibrouillard qui restent désespérément à ampoule. Dommage, car c’était presque un sans faute !

En bref, expressive, la nouvelle Peugeot 308 l’est assurément, et place le curseur de l’agressivité un bon cran au dessus de sa devancière, en berline comme en break. La caricature est toutefois évitée, même si certains effets de style pourront paraître un peu lourds. Le résultat global reste toutefois agréable à l’oeil et valorisant.

Un habitacle toujours plus technologique et haut de gamme

En montant à bord, le changement est plus radical. Alors que l’ancienne version de la Peugeot 308 faisait dans l’épuré, quitte à parfois paraître un peu vide, la planche de bord de cette troisième génération est plus remplie et monte encore d’un cran niveau finition.

Intégralement moussée en partie haute, la planche de bord reprend le grain de la Peugeot 508 et est surpiquée tout le long sur les finitions GT. Autour du Peugeot i-Cockpit, numérique sur toutes les versions (et avec effet 3D sur les finitions GT), la nouvelle Peugeot 308 cède à la mode des aérateurs traversants, à l’image de ce que propose Volkswagen sur sa Golf. Particulièrement bien intégré, le résultat demeure flatteur, d’autant plus qu’il est souligné par de larges inserts décoratifs (en tissu sur le coeur de gamme et en aluminium sur les finitions GT) qui se prolongent généreusement sur les contreportes avant et arrière. A partir de la finition Allure, se cache sur les décors l’éclairage d’ambiance personnalisable qui fait son arrivée sur la Peugeot 308. Dommage que cet éclairage ne soit pas proposé aux passagers arrière.

Des selleries de bonne facture

La console centrale mérite aussi le détour, avec au sommet le nouvel infotainment de la marque, faisant entrer la nouvelle Peugeot 308 dans les années 2020. En dessous des i-Toggles, nous retrouvons l’esprit des anciennes touches piano avec les raccourcis vers certains menus comme celui des aides à la conduite et les fonctions de ventilation. Vient ensuite sur les versions à boite automatique cette arche en aluminium intégrant le sélecteur de mode de conduite, la nouvelle commande de la boite de vitesses, et le bouton Start. Très valorisante, elle apporte une touche particulièrement haut de gamme à l’habitacle. L’architecture à double étage, inspirée de la Peugeot 208, permet à la Peugeot 308 de proposer bien plus de rangements qu’auparavant, et la recharge sans fil à un emplacement plus accessible que sur la Peugeot 508, dont elle reprend l’accoudoir central.

Les sièges sont bien dessinés, en plus de proposer une certification AGR. Quant aux selleries, elles offrent un beau rendu à l’avant comme à l’arrière, même sur les finitions en tissu. Mention à la sellerie en Alcantara qui s’inspire de celle de la Peugeot 508 PSE, ou au cuir Nappa Bleu Naboo qui apporte un peu de couleur au reste de l’habitacle qui est très noir.

En bref, l’ensemble est de bonne facture et les matériaux employés globalement valorisants. Nous émettrons des réserves seulement sur le plastique employé pour la façade basse de la console centrale devant l’accoudoir central, qui risque de se rayer facilement.

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Un tout nouveau système multimédia

Très attendu par la presse peu amatrice du NAC, la nouvelle Peugeot 308 inaugure une toute nouvelle plateforme d’infotainment, baptisée Peugeot i-Connect Advanced. Derrière la dalle tactile de 10 pouces prenant une finition glossy (de série sur toutes les finitions), nous découvrons une interface particulièrement moderne sous forme de pages de widgets, comme sur un smartphone. Et surtout, entièrement personnalisable ! Il est ainsi possible d’afficher simultanément la navigation, les consignes de climatisation ou encore la radio sur la même page, et bien plus encore. Mieux, vous pouvez désormais régler ces deux dernières sans rentrer dans un menu au préalable. Cerise sur le gâteau, l’interface est globalement très fluide, ce qui manquait généralement au NAC, bien que les dernières versions s’étaient bien améliorées sur ce point.

Côté fonctionnalités de ce nouveau Peugeot i-Connect Advanced, notons l’apparition d’un système d’un tout nouveau système d’assistance vocale en langage naturel, nommé OK Peugeot. Il s’agira là de la seule similitude avec le système de Google. Développé par une entreprise spécialisée, il est entièrement conçu pour Stellantis et s’intègre le plus possible dans l’environnement de la nouvelle Peugeot 308. Sur le même principe de Hey Mercedes, il est donc possible de régler la climatisation, changer de radio, ou appeler un ami sans prononcer des consignes chronophages qui sont oubliées dès que l’on sort de la concession. Aussi, il nous a été confirmé par Jean-Michel Mousseau, responsable technique sur le Peugeot i-Cockpit et le i-Connect Advanced, de l’arrivée des mises à jour Over The Air, une grande évolution pour les habitués des systèmes télématiques Peugeot. Vous pouvez donc ranger vos clés USB au placard et désinstaller Peugeot Update de votre ordinateur, désormais, le système multimédia et la cartographie se mettront à jour tous seuls. De plus, étant un système évolutif, de nouvelles fonctionnalités pourront apparaître au fil des mises à jour. Ainsi, il sera peut-être possible d’installer d’autres assistants vocaux, et peut-être lancer sa playlist dance ou allumer les lumières de son salon via Alexa, comme dans le BMW iX3. Enfin, soulignons la compatibilité du Peugeot i-Connect Advanced avec CarPlay et Android Auto sans fil, que nous n’avons pas eu l’opportunité de tester. Point de vigilance, si vous souhaitez brancher votre smartphone, les prises USB de la nouvelle Peugeot 308 sont passées à la norme USB-C, il faudra donc penser à vérifier vos câbles et le cas échéant les remplacer. Et bien entendu, nous retrouvons les fonctionnalités habituelles, avec la navigation connectée TomTom, la radio numérique, ou encore le kit mains-libres Bluetooth pouvant être couplé à la recharge smartphone sans fil.

La recharge sans fil arrive sur la Peugeot 308

Globalement, le système Peugeot i-Connect Advanced marque une avancée majeure dans l’infotainment chez Peugeot. Bien que quelques bugs subsistaient sur nos modèles d’essais, des mises à jour régulières ont lieu et la fluidité sera encore meilleure sur les modèles livrés aux clients. Seuls regrets, certaines fonctionnalités auparavant accessibles via un bouton doivent désormais se piloter via l’écran. C’est notamment le cas du chauffage et de la fonction massage des sièges. Afin de se familiariser avec le nouveau Peugeot i-Connect Advanced, nous reprendrons dans quelques semaines une Peugeot 308 à l’essai pour une présentation plus détaillée.

En complément de cette toute nouvelle dalle tactile, nous découvrons les raccourcis personnalisables i-Toggles, proposés en série dès la finition Allure. Sur le même modèle que les widgets du Peugeot i-Connect Advanced, les 5 raccourcis digitaux sont entièrement personnalisables et il est possible d’y paramétrer ce que l’on veut. Consigne de navigation ou de température, appel d’un contact, programme de massage, les fonctionnalités sont très étendues et la configuration est plutôt simple : par exemple, pour paramétrer le raccourci d’une radio, il suffit d’aller sur la page radio du Peugeot i-Connect Advanced, appuyer 3 secondes sur le i-Toggle de votre choix, et ensuite choisir parmi la liste de raccourcis possible celui de votre choix. Si vous êtes plusieurs à conduire la nouvelle Peugeot 308 régulièrement, les i-Toggles et les menus du Peugeot i-Connect Advanced sont enregistrés dans chaque profil créé, ainsi il n’y a pas besoin de tout modifier lorsque l’on passe le volant ! A notre sens plus pratiques à l’utilisation que le DS Smart Touch, les i-Toggles sont aussi un peu moins chic que les anciens Toggle Switches et leurs touches façon piano, mais bien plus modernes. A noter, sur la finition Active Pack, ils sont remplacés par des commandes physiques de climatisation, nous avons donc échappé à un trou ou un simple enjoliveur ! Là encore, pour se faire une meilleure idée des possibilités de personnalisation des i-Toggles, nous réessayerons dans quelques semaines plus en détail cette nouvelle Peugeot 308.

A bord, un peu plus de place et une modularité revue sur la Peugeot 308 SW

Avant de prendre le volant de cette nouvelle Peugeot 308, attardons-nous un peu à bord pour découvrir l’habitabilité et aussi la nouvelle modularité de la Peugeot 308 SW, qui évolue par rapport à sa devancière, déjà particulièrement pratique.

Peugeot 308 SW
Il y a de la place à bord

A bord de la nouvelle Peugeot 308 berline, l’habitabilité est assez similaire à l’ancienne génération. Les principales régressions viennent de la largeur aux coudes et épaules à l’arrière, qui perdent presque 5cm, tandis que la garde au toit perd quelques millimètres. Cependant, l’espace aux genoux à l’arrière est en progression, tout comme l’espace à l’avant, notamment au niveau des caves à pied. A moins d’être régulièrement à 5 personnes, le ressenti sur l’espace à bord sera donc meilleur que sur l’ancienne génération. Seuls les plus grands continueront de regretter la perte de garde au toit, tendance malheureusement générale aux places arrières. Le confort d’assise est toujours bon, même si certains pourront regretter un dossier un peu trop droit. Au chapitre des petites attentions, des aérateurs et 2 prises de recharge USB-C sont de série dès la finition Allure, et les contreportes sont garnies des mêmes décorations qu’à l’avant. L’évolution est d’ailleurs plus nette à l’avant, avec des sièges plus enveloppants, et en option, des réglages étendus pour le conducteur (longueur et inclinaison de l’assise). Le maintien en virage est bon, sans égaler ceux de l’ancienne Peugeot 308 GTi, mais qu’importe, en conduite normale, c’est de très bon niveau. Surtout, les rangements sont bien plus nombreux, que ce soit le porte gobelet supplémentaire, la console à double étage avec l’apparition de la recharge sans fil, un le rangement sous l’accoudoir central bien plus gros.

Sur la Peugeot 308 SW, les fondamentaux sont conservés, avec une hauteur du seuil de chargement à 60cm, et un coffre particulièrement grand : 608 litres sous tablette, soit seulement 2 litres de moins que l’ancienne génération du break compact. Le volume de coffre maximal est aussi légèrement en retrait, à 1634 litres, 16 litres de moins notamment en raison de la plus faible hauteur du break (-3cm). Côté aspects pratiques, si la nouvelle Peugeot 308 SW perd les rails de coffre, elle gagne un plancher à 2 positions, permettant de compartimenter l’espace. Comme sur la berline, la Peugeot 308 SW est plus généreuse en rangements, notamment sur la console centrale, ce qui compense largement les 2 litres perdus dans la soute. Aussi, elle gagne sur les finitions hautes le hayon mains-libres, une première sur le segment chez Peugeot, qui rejoint la Golf SW sur la liste des breaks compacts à proposer cet équipement. Côté habitabilité, la aussi le constat reste similaire, avec des cotes légèrement en retrait à l’arrière, notamment la largeur aux coudes et aux épaules qui perd quelques centimètres. Cela ne se verra pas à 4 personnes, mais ceux qui ont l’habitude d’embarquer 3 passagers à l’arrière devraient le remarquer. La garde au toit perd un petit centimètre, mais cela reste acceptable, sous réserve de ne pas opter pour le toit ouvrant panoramique, qui rabaisse encore le tout d’environ 2cm. Les grands gabarits devront donc être plus vigilants.

Mais la plus grande évolution vient de la modularité. Si la nouvelle Peugeot 308 conserve les commandes de rabattement de la banquette dans le coffre, le classique 2/3 – 1/3 devient un 40/20/40, comme sur les véhicules allemands. Ainsi, plus besoin de trappe à skis, et le chargement d’objets longs devient plus aisé sans pour autant devoir sacrifier 2 places à l’arrière. Le rabattement des dossiers est aisé, et le plancher reste plat, tout en conservant la possibilité de moduler la hauteur du plancher de coffre. Les possibilités sont donc bien plus larges qu’auparavant et c’est un vrai progrès. Enfin, au chapitre du confort, comme sur la berline, dès la finition Allure nous trouvons 2 ports USB-C pour la recharge d’appareils et des aérateurs.

Au volant : plus rassurante que diaboliquement dynamique

Peugeot 308
Prêts à partir !

Maintenant que nous avons fait plus amples connaissances avec la voiture, il est temps de prendre le volant de la nouvelle Peugeot 308. Fidèle à sa stratégie du Power Of Choice, Peugeot laisse aux clients le choix de l’énergie, entre l’essence, l’hybride rechargeable et le diesel. Le choix de conserver le carburant jaune peut paraître étrange à première vue, tant sa part dans les véhicules neufs a baissé, cependant la Peugeot 308 sera aussi vendue aux flottes d’entreprise qui le plébiscitent encore. Rappelons que la part du B2B sur le segment C atteint environ 60% pour la berline et monte à 70% pour le break ! A vrai dire, le diesel a encore un potentiel à court terme tel que Peugeot prévoit dans ses ventes un mix équilibré mêlant un tiers essence, un tiers hybride et… un tiers diesel, d’après Aurélie Bresson, chef de produit pour la nouvelle Peugeot 308.

 

Dans le détail, la gamme de motorisations est composée des blocs suivants :

  • PureTech 110 BVM6
  • PureTech 130 BVM6 ou EAT8
  • BlueHDi 130 BVM6 ou EAT8
  • HYbrid 180 (PureTech 150 + e-EAT8)
  • HYbrid 225 (PureTech 180 + e-EAT8)

Si nous pouvons regretter l’absence de moteurs thermiques plus pêchus, pourtant présents sur la Citroën C4 ou la DS 4, nous ne pouvons que constater que des motorisations comme le PureTech 180 ou le PureTech 225 et leurs équivalents chez la concurrence se font de plus en plus rares sur le segment. Au-delà du potentiel de ventes, ces motorisations non électrifiées augmentent la moyenne d’émissions de CO2 de la gamme et compte tenu des objectifs ambitieux fixés par l’Union Européennes, il devient de plus en plus intenable de les proposer aux catalogues. Pour notre journée d’essai, nous avons roulé les motorisations PureTech 110, PureTech 130 EAT8 et HYbrid 180, qui réuniront l’essentiel des ventes. Nous reprendrons le volant de la nouvelle Peugeot 308 dans quelques semaines de façon plus approfondie, notamment avec le BlueHDi 130, qui devrait rester l’allié des professionnels encore quelques temps.

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Des blocs essence volontaires

Nous démarrons notre journée avec le moteur PureTech 130 EAT8, qui assurera l’essentiel des ventes. Nous sommes en terrain connu puisqu’il n’a pas connu de grosses évolutions par rapport aux dernières versions Euro6.c de l’ancienne génération, ce qui facilitera la comparaison. Nous retrouvons donc le bloc 3 cylindres développant 130 chevaux et 230Nm de couple, disponible assez bas, dès 1750trs/min. Toujours très agréable, il se fait plus discret sous le capot de la nouvelle Peugeot 308, ce qui nous permet d’apprécier les efforts réalisés sur l’insonorisation, et l’amélioration du confort de conduite. Si les performances sont quasiment en tous points similaires à l’ancienne génération, avec un très correct 0 à 100km/h abattu en un peu moins de 10 secondes et un 1000m départ arrêté en presque 31 secondes, la sensation de confort prédomine.

En plus du silence à bord et du confort des sièges, un effort a été fait sur les commandes et la direction, plus douce qu’auparavant, bien que peut-être moins démonstratrice pour cette dernière. La boite EAT8 a elle aussi gagné en douceur, y compris en mode Sport où, bien qu’elle tire les rapports au maximum, n’oblige plus à supporter la fatigante amplification factice du bruit moteur ! Seul le comportement dynamique semble y perdre, avec une sensation de moindre précision. Sans doute dû au confort accru, puisque les équipes dirigées par Aurélie Bresson nous assurent que le typage des trains roulants et des suspensions a été repris à l’identique du modèle précédent. Quitte à nous préciser que notre modèle d’essai est désormais équipé de pneus Michelin Primacy et non plus de Pilot Sport. Quoi qu’il en soit, même si la Peugeot 308 semble suivre le chemin engagé par les Peugeot 208 et 2008 vers plus de confort au prix d’une perte d’un soupçon de dynamisme, la différence ne sera palpable que par des grands habitués, le comportement routier restant particulièrement excellent malgré tout et digne de la marque.

Peugeot 308
De toutes nouvelles commandes au volant

Ce premier essai nous a également permis de nous familiariser avec la nouvelle ergonomie de conduite, induite par les nouvelles commandes de régulation de vitesse, directement au volant. Exit le traditionnel satellite, tous les réglages se font désormais sur la branche gauche du volant compact. Comme toute nouveauté, le fonctionnement du régulateur de vitesse, pourtant techniquement inchangé (tout comme le manque d’anticipation et la propension à freiner tard, hélas), demande un peu plus de réflexion, au point que par moments, il était compliqué de s’y retrouver. Question d’habitude dirons-nous. Le combiné numérique a lui aussi évolué en proposant de nouvelles interfaces. Bien plus personnalisable qu’auparavant, sa résolution est correcte mais l’affichage souffrait parfois de petites imperfections, notamment sur la gestion des messages ponctuels en surimpression. A reprocher également, des consignes de navigations écrites un peu trop petit, notamment sur les écrans sans effet 3D. La nouvelle commande de boite en revanche ne pourra recevoir que des compliments, avec sa simplicité d’utilisation en toute circonstance, tout comme les palettes de changement de rapport, désormais fixées au volant et plus accessibles. Eloge également pour le nouveau VisioPark 360, qui utilise 4 caméras et propose une qualité d’image digne de ce nom.

Même sensation de confort avec le bloc d’entrée de gamme, le PureTech 110 BVM6. Bien plus performant que sur l’ancienne génération de la Peugeot 308, d’une demi-seconde au 0 à 100km/h notamment, et à peine moins que la version de 130 chevaux, il nous a permis de découvrir une version à boite manuelle, qui s’avère douce à manipuler. Terminé les rapports qui craquent ou les accrochages, la manipulation du levier est là encore douce et l’enclenchement des rapports se fait sans effort. Douceur, encore et encore. Probablement suffisant pour la plupart des gens, il est dommage qu’il soit réservé à la finition Active Pack, qui ne propose que peu d’options.

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L’hybridation fait son entrée sous le capot de la Peugeot 308

Enfin, nous avons découvert la plus grande nouveauté proposée sous le capot de la nouvelle Peugeot 308, la motorisation HYbrid 180. Totalement inédite, cette chaîne de traction hybride rechargeable combine un inédit moteur PureTech 150, proposant un couple déjà généreux de 250Nm à 1750trs/min, à un moteur électrique de 110 chevaux implanté dans la boite automatique e-EAT8.

Proposé avec une batterie lithium-ion d’une capacité de 12,4kW, cela promet une autonomie de 60km en tout électrique, et jusqu’à 74km en usage purement urbain. Un chiffre que nous devrons vérifier lors d’un essai plus long. Avec son chargeur embarqué de 3,7kW de série, cela permet de recharger entièrement la batterie en 7h sur une prise classique et en 3h25 sur une prise renforcée 16A. Un temps à notre sens largement suffisant pour une voiture hybride, ne rendant pas particulièrement obligatoire l’option chargeur 7,4kW, réduisant le temps de charge à seulement 1h40 à condition d’avoir une coûteuse Wallbox à la maison.

Peugeot 308 SW
180 chevaux au rendez-vous

Tout aussi agréable à mener que les thermiques de 130 chevaux malgré les 300kg de plus sur la balance, elle profite d’un couple maximal de 360Nm, avec l’instantanéité de réponse du moteur électrique. Résultat, des performances atteintes en mode Sport dignes d’une sportive, avec un 0 à 100km/h atteint en 7,6 secondes et un 80-120 en 4,7 secondes. 2 secondes de mieux que le PureTech 130 ! Une version amenée à devenir incontournable, presque plus que la version HYbrid 225 qui n’apporte sur le papier pas grand chose de plus. Ce d’autant plus que le moteur électrique, activé par défaut au démarrage de la voiture, est totalement identique entre les deux versions.

Le mode Brake, bien entendu présent, permet de réduire l’usage de la pédale de frein au strict minimum, ce qui ne sera pas trop gênant car le freinage des voitures hybrides est toujours particulier à doser. Seule ombre au tableau, la réactivité de la boite e-EAT8, qui demande un temps de réaction assez important, de l’ordre d’une demi-seconde, avant d’envoyer les watts de façon continue, de façon un peu moins souple que sur les autres modèles. Cependant, il nous a été précisé que ce manque de souplesse sera corrigé sur les modèles livrés aux clients.

A quoi faut-il s’attendre dans les prochaines années ?

Si la berline sera disponible dans les concessions dans le courant du mois d’octobre, la Peugeot 308 SW le sera en début d’année 2022. Pour autant, la gamme sera loin d’être figée et la marque prévoit plusieurs animations sur les 2 prochaines années afin de l’ancrer toujours plus dans son époque (et nous donner l’occasion d’en reprendre le volant !).

Dès l’année prochaine, c’est donc la technologie mHEV qui fera son apparition sur la Peugeot 308, avec en tête de file une nouvelle évolution du PureTech 130. Inspirée par la technologie HYbridEco dévoilée en 2013, et annoncée en 2018 en marge du partenariat avec Punch Powertain, cette nouvelle chaîne de traction mHEV agira comme un Stop & Start amélioré, permettant de relancer la voiture en tout électrique après une phase d’arrêt. Le PureTech 130 sera couplé à une inédite boite automatique à double-embrayage e-DCT à 7 rapports, transmission attendue de longue date et technologie absente du catalogue depuis l’arrêt du Peugeot 4007. Electrifiée grâce à un moteur électrique d’environ 20kW, elle alimentera une petite batterie d’une tension de 48V. Fabriquée à l’usine Stellantis de Metz, cette nouvelle boite, associée à cette chaîne de traction hybride, promet une baisse de consommation de 15% par rapport au PureTech 130 que nous avons essayé.

Peugeot 308
Il faut attendre 2023 pour une version 100% électrique

Il faudra attendre une année de plus pour découvrir la Peugeot e-308, variante 100% électrique de la compacte. Fidèle à sa stratégie, la Peugeot 308 100% électrique devrait être quasiment identique aux versions thermiques et hybrides, il faudra s’attendre à des petits détails spécifiques comme de nouvelles jantes et une calandre pleine. Si peu d’informations sont disponibles pour cette version, notamment sa disponibilité en SW ou les détails de sa chaîne de traction, nous espérons qu’elle inaugurera le moteur conçu en partenariat avec Nidec et la batterie ACC fabriquée à Douvrin, dans le Nord.

En revanche, le développement d’une Peugeot 308 PSE reste nébuleux. Si elle est officiellement « pas à l’ordre du jour », son arrivée dans la gamme serait plutôt conditionnée au succès de la Peugeot 308, et surtout de ses variantes mHEV et électrique. Quoi qu’il en soit, il ne faut rien attendre sur le plan sportif avant au moins 2024. Avec l’annonce récente de l’abandon de la Peugeot e-208 PSE, la pourtant convaincante Peugeot 508 PSE risque de se sentir bien seule pour promouvoir l’hypercar Peugeot 9X8, qui sera sur la ligne de départ au Mans l’année prochaine et que nous espérons pouvoir découvrir prochainement. En attendant, nous nous consolerons avec les nouvelles versions de la Peugeot 308 et surtout de sa variante crossover, code projet P54, qui sera dévoilée dans 1 an maintenant.

Ce qu’il faut retenir de cet essai

Peugeot mise gros avec cette troisième génération de la Peugeot 308, fer de lance de sa nouvelle identité de marque qui sera déployée ensuite au fur et à mesure de ses prochaines nouveautés. En plus d’inaugurer le nouveau blason, elle marque une nouvelle étape dans l’électrification de la marque, que ce soit avec les nouvelles versions hybrides, déjà disponibles ou à venir sous le capot. Il en ressort un modèle encore plus abouti que le précédent, avec un gros accent mis sur le confort, tout comme la Peugeot 208 qui avait sérieusement monté d’un cran sur ce chapitre sur la génération actuelle, quitte à sortir de l’image de dynamisme sans compromis.

Aussi, la nouvelle Peugeot 308 proposera dans sa future version 100% électrique une autre vision de la voiture propre, fidèle à son ADN et promettant un beau match avec des modèles tels que la Renault Mégane E-Tech ou la Volkswagen ID.3. Mais pour cela, rendez-vous en 2023 ! En attendant, les versions thermiques et hybrides rechargeables dévoilent une compacte très aboutie, au contenu technologique complet et très confortable. Peut-être trop confortable même, au détriment d’un comportement dynamique toujours exceptionnel mais selon notre ressenti un léger cran en dessous la précédente génération.

Au chapitre du budget, la nouvelle Peugeot 308 demande un ticket d’entrée assez élevé de 24800€ en berline, 25800€ pour la SW. Si l’on pourra regretter l’absence de jantes en alliage sur cette version Active Pack motorisée par le PureTech 110, le reste de la dotation est plutôt complet, avec notamment la climatisation automatique à commandes physiques, le Peugeot i-Cockpit personnalisable et le MirrorScreen. De quoi justifier le tarif à première vue plutôt salé.

Pour vous faire une idée de la nouvelle Peugeot 308, elle est progressivement disponible à l’essai dans les concessions, pour des premières livraisons en fin d’année. Pour la Peugeot 308 SW, il faudra attendre quelques semaines supplémentaires. En parallèle, nous en reprendrons prochainement le volant pour mieux faire connaissance avec cette nouvelle lionne, en attendant les évolutions moteur dès l’année prochaine !

Nous souhaitons remercier toutes les équipes de Peugeot pour leur accueil, en particulier Solenn et Tristan pour leur disponibilité. Nous rappelons que ces essais se sont déroulés dans le pur respect des règles sanitaires, en raison de l’épidémie de COVID-19.

La nouvelle Peugeot 308 SW Allure Pack

Nous avons aimé

  • Le niveau de prestation en hausse par rapport à la précédente génération
  • Le confort des sièges AGR et des suspensions
  • L’équipement pléthorique dès le premier niveau de finition

Nous aurions aimé

  • Un comportement dynamique encore plus affûté
  • Un délai d’attente moins long pour la version 100% électrique
  • L’absence de version PSE dans les cartons pour l’instant

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