Vivant dans l’ombre de la nouvelle Peugeot 208 (récemment élue Voiture de l’Année 2020) nous oublions souvent sa petite sœur, la micro-citadine Peugeot 108, commercialisée depuis 2014.

Pour autant, si la descendante de la Peugeot 107 n’a pas reçu beaucoup d’évolutions, en particulier esthétiques, depuis son lancement, sa fin de carrière n’est pas encore prévue pour tout de suite, comme l’a déclaré Jean-Philippe Imparato à nos amis anglais d’AutoExpress. Nous avons recapitulé ses déclarations sur le plus petit modèle de la gamme.

Un succès d’estime et rentable pour la Peugeot 108

Le Directeur Général de la marque justifie ce maintien de production par plusieurs points. Le premier, c’est qu’il considère que la Peugeot 108 rencontre un « succès raisonnable » et qu’elle reste un modèle important pour certains marchés. En particulier le Royaume Uni où la citadine peut représenter un peu moins de 10% de ses ventes annuelles outre-Manche.

Ensuite, cette demande pour la Peugeot 108 lui permet d’être rentable et n’affecte pas la valeur résiduelle moyenne de la gamme (la tenue à la côte dans le temps). Ainsi, la position de Jean-Philippe Imparato est plutôt simple, il compte conserver la Peugeot 108 dans la gamme jusqu’à ce que les clients disent « nous n’en voulons plus ».

Enfin, le dernier argument pour le maintien dans la gamme de la Peugeot 108 est bien sûr son impact pour l’instant neutre sur la moyenne d’émissions de CO2 de la marque. La Peugeot 108 étant distribuée uniquement en Europe, elle est donc pleinement concernée par les mesures de l’Union Européenne sur les émissions de CO2 qui ne devront pas dépasser 95g/km à partir de janvier prochain. A ce stade, Peugeot est « en avance » sur ses objectifs d’émissions, ce qui permet de conserver quelques modèles comme la Peugeot 108, légèrement au dessus de la moyenne (110g de CO2 par kilomètre selon la norme WLTP).

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L’usine de production revendue à Toyota

Cependant, une échéance pour la Peugeot 108 aura lieu en 2021, lorsque le Groupe PSA aura finalisé la vente à Toyota de ses parts dans l’usine TPCA de Kolin (République Tchèque).

En effet, comme vous le savez, la Peugeot 108 est issue du programme de collaboration entre les 2 groupes automobiles signé en 2001, et qui avait permis la construction de l’usine et le lancement en 2005 de la Peugeot 107.

La vie commerciale de la Peugeot 108 est donc incertaine après cette date, d’autant plus que les petites citadines thermiques sont peu à peu éclipsées par leurs versions 100% électriques.

Un futur électrique ?

Et justement, Jean-Philippe Imparato assure que si la Peugeot 108 est amenée à avoir une descendance il ne voit « pas d’autre solution qu’une voiture 100% électrique ». Mais à ce stade, la forme et la base technique de cette hypothétique voiture reste encore très floue.

Si Peugeot ne semble pas destiné à accueillir dans sa gamme une version recarrossée de la toute nouvelle Citroën Ami, le Directeur Général a aussi annoncé travailler actuellement « sur les plateformes FCA », du moins tant que la fusion avec le groupe américano-italien ne sera pas finalisée. Utiliser une plateforme FCA pour une Peugeot 108 électrique pourrait cependant à terme faire du sens, pour rentabiliser l’investissement engagé pour la nouvelle génération de Fiat 500 100% électrique.

En bref, pour 2020, ce sera statuquo pour la Peugeot 108, qui restera donc au catalogue de la marque, à partir de 11450€. Destinée principalement à la mobilité urbaine, elle est motorisée par le bloc Toyota 1.0 VTi 72, uniquement couplé à une boite manuelle à 5 rapports.

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