Louis Gallois quitte PSA et prend sa retraite

Louis Gallois
Louis Gallois

Il l’avait annoncé à l’issue du processus de fusion avec FCA, c’est désormais chose faite. Louis Gallois, quitte la Présidence du Conseil de Surveillance du Groupe PSA et prend sa retraite dans quelques jours. Une seconde annonce historique pour le Groupe, après la validation par les actionnaires de la création de Stellantis.

Retour sur le parcours du haut fonctionnaire et homme d’Etat de 77 ans, qui a contribué à transformer le Groupe PSA d’entreprise familiale au bord de la faillite à membre majeur du quatrième constructeur automobile mondial.

Louis Gallois, Serviteur au long cours de l’Etat

Diplômé de l’ENA, le Haut Fonctionnaire Louis Gallois démarre sa carrière dans les hautes sphères de l’Etat, d’abord à la direction du Trésor, puis devient en 1981 chef de cabinet de Jean-Pierre Chevènement, alors Ministre de l’Industrie.

Il quitte les instances gouvernementales en 1989 pour les entreprises publiques, notamment aéronautiques. Il prend alors la direction de la Snecma (aujourd’hui Safran Aircraft) puis de l’Aérospatiale en 1992. De 1996 à 2006, il prendra au pied levé la direction de la SNCF et mènera différentes réformes ferroviaires, notamment la scission entre l’activité de gestion de l’infrastructure (RFF, aujourd’hui SNCF Réseau) et l’exploitant sous le nom SNCF.

Alternance public-privé, et arrivée chez PSA

En 2006, il retourne dans l’aérospatial et prend la tête de l’entreprise Airbus, elle-même issue d’une grande fusion à l’échelle européenne des fleurons aéronautiques dont Aérospatiale. Pendant son mandat prenant fin en 2012, il prendra régulièrement position pour le plafonnement des revenus des hauts dirigeants, jugeant son propre salaire trop élevé et refusant de toucher bonus et autres parts variables.

Le début des années 2010 est marqué par son retour dans les instances gouvernementales, en devenant en 2012 Commissaire Général à l’Investissement, dans le cadre du plan de relance post-subprimes. Il réalise également plusieurs rapports pour le gouvernements, notamment en économie ou pour le sauvetage de la SNCM en 2014.

Dans la même période, l’Etat français devient actionnaire du Groupe PSA, alors au bord de la faillite suite à la crise économique de 2008 et nécessitant une alliance éphémère mémorable avec General Motors. Louis Gallois est proposé au Conseil de Surveillance en raison de l’Etat français qui demandait à ce qu’un administrateur soit en lien étroit avec l’Etat. C’est dans ce contexte que Louis Gallois finit par devenir Président du Conseil de Surveillance du Groupe PSA le 18 mars 2014.

Ses accomplissements au sein du Groupe PSA

Accompagné de Carlos Tavares, nommé Président du Directoire le 1er avril 2014, et libéré de General Motors, Louis Gallois mettra en oeuvre les grandes réformes nécessaires pour le groupe, notamment les plans de compétitivité Back In The Race et Push To Pass. Avec les résultats que l’on connait, le Groupe PSA est aujourd’hui l’un des constructeurs automobiles les plus rentables du monde, et a très bien résisté à la crise sanitaire en 2020.

C’est également sous son mandat que le Groupe PSA rachètera la division européenne de General Motors en 2017. Opel et Vauxhall ont désormais un propriétaire français, et les 2 marques seront redressées à la vitesse de l’éclair, en générant des bénéfices dès 2018 après plus de 15 ans de pertes. Enfin, son mandat aura permis la fusion avec Fiat, son allié italien de longue date, avec comme point d’orgue le lancement de Stellantis le 16 janvier prochain et la création du quatrième constructeur automobile mondial.


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