LES CONCENTRATIONS DES POLLUANTS PLUS IMPORTANTES QUE LES ÉMISSIONS
« En réalité, ce qui compte, c'est l'air que l'on respire. C'est pourquoi il faut analyser les concentrations de polluants davantage que leurs émissions, estime Jean-Félix Bernard, président d'Airparif. Et aujourd'hui, les agglomérations sont confrontées à un excès de polluants dus aux transports et à la diésélisation du parc des voitures particulières. »
En 2011, Airparif s'est ainsi penché sur l'origine des particules que l'on respire en Ile-de-France. Cette fois, les experts n'ont pas analysé les PM10 mais une sous-catégorie : les PM2,5, les plus dangereuses car leur petite taille (2,5 micromètres) leur permet de pénétrer plus profondément dans les voies respiratoires.
Résultat : dans les stations proches du trafic routier – le boulevard périphérique mais aussi tous les axes majeurs de circulation – 51 % des particules, qu'elles soient produites localement, importées de l'agglomération ou des régions et pays voisins, proviennent des transports (voitures individuelles, véhicules utilitaires et poids lourds), loin devant, donc, le chauffage des habitations et l'industrie. Surtout, 70 % de ces véhicules polluants roulent au diesel.