A la découverte de l’inattendue Peugeot 408

Depuis sa découverte au début de l’été, nous étions impatients de prendre le volant de la nouvelle Peugeot 408. Star du Mondial de Paris, vous avez également pu la découvrir sous tous les angles dans son inattendue sphère, que ce soit au Louvre Lens en août dernier ou au Mondial en octobre. Désormais, nous passons aux choses sérieuses, avec l’essai découverte de la nouvelle berline inattendue du Lion, la Peugeot 408 !

Pour découvrir la nouvelle berline fastback de la marque, nous nous sommes envolés vers la région de Barcelone, plus précisément à Sitges, la célèbre cité balnéaire de Catalogne. L’occasion de redécouvrir les éléments de style particulièrement spectaculaires de la nouvelle Peugeot 408, comme ces uniques jantes de 20 pouces, et de se faire une première impression des prestations dynamiques de ce nouveau pilier de la gamme Peugeot.

La Peugeot 408, une berline qui regorge de détails stylistiques

Bien entendu, par rapport à notre découverte de la nouvelle Peugeot 408 au mois de juin, puis au dernier Mondial, nous avons eu le temps de nous habituer au style particulièrement différenciant de cette nouvelle berline du Lion. Car oui, nous ne sommes pas en face d’un SUV Coupé comme l’est le Renault Arkana, mais bel et bien face à une berline. Fastback et légèrement surélevée nous en conviendrons, mais berline quand même. Le constat est d’ailleurs plutôt flagrant en situation réelle, faites-nous confiance si vous êtes toujours dans le doute !

Nous retrouvons donc sur la face avant de notre version GT la large calandre couleur carrosserie, incorporant des facettes verticales. Un élément de style que nous sommes probablement amenés à revoir sur les prochaines nouveautés de la marque au Lion. Elle est entourée des projecteurs Matrix LED repris de la Peugeot 308, mais comme sertis dans un embossage du plus bel effet qui se prolonge sur les ailes avant, nous pouvons avoir vite l’impression que le regard est différent. Les projecteurs sont accompagnés des traditionnelles crosses lumineuses, qui font désormais pleinement partie de l’ADN Peugeot. En partie basse de la face avant, les larges écopes latérales factices reprennent un élément de style avec des lignes en diagonale, qui n’est pas sans rappeler le concept-car Peugeot Fractal et que l’on retrouve un peu partout sur la Peugeot 408, à l’extérieur comme à l’intérieur. Ces larges écopes sont reliées entre elles par un fin bandeau noir laqué sous la calandre, qui avec l’effet de relief, semble dessiner une lame type F1 que l’on retrouve par exemple sur les modèles sportifs de Renault.

La vue de profil est bien entendu celle qui nous rappelle bien que nous avons affaire à une berline, grâce à la ligne de pavillon très horizontale et la surface vitrée plutôt réduite. Dommage d’ailleurs que la custode arrière soit factice, cela aurait été à notre sens meilleur pour le style que l’insert noir laqué qui est assez sensible aux micro-rayures. Les lignes de style sont nombreuses sur les flancs, et particulièrement tendues, ce qui tranche avec le reste de la gamme. A commencer par les lignes structurantes créant des triangles sur les portières, comme sur le Peugeot 2008. Les bas de caisse sont particulièrement travaillés avec de larges protections et beaucoup de relief, avec un motif en parallélépipède, là encore inédit. Mais ce qui est probablement le plus étonnant sont les cassures des passages de roue, créant des jeux de lumière bien rendus par le Bleu Obsession de notre modèle d’essai.

Enfin, l’arrière est probablement la partie arrière la plus sujette à débat. Plus massive, c’est sur cette vue que nous retrouvons le plus l’esprit SUV. Le bas de bouclier en plastique brut est plutôt protubérant, avec un diffuseur là encore très rectiligne. Dommage que le plastique semble sensible aux petites marques du quotidien, et que les feux de recul et antibrouillard soient aussi basiques. Une matière plus valorisante et des feux plus discrets auraient rendu le tout un peu plus discret. La partie haute du hayon est plus séduisante, avec les feux repris de la Peugeot 308 reliés par le bandeau noir laqué, plus fin qu’à l’accoutumée, et mettant en valeur le nouveau blason de la marque. Au-dessus de l’imposant becquet, qui permet d’asseoir le statut de le Peugeot 408, le pilier C, à l’allure musclée, est agréable à l’œil. Enfin, nous ne nous lassons pas des oreilles de chat, très asiatiques, qui permettent à la fois de jouer le rôle de becquet pour l’aérodynamique, mais aussi de cacher de façon plutôt audacieuse les charnières du hayon.

Peugeot 408
Un choix réduit mais original

Les jantes finissent de nous convaincre que la nouvelle Peugeot 408 souhaite apporter de la rupture sur le marché. Si les jantes sur les versions Allure sont plutôt conventionnelles, bien que réussies dans leur version de 18 pouces, notre modèle d’essai était équipé des fameuses jantes Monolithe de 20 pouces. Si le gros point positif de cette monte pneumatique signée Good Year est le bon niveau de protection des jantes grâce à un large renfort, nous avons toujours un peu de mal à nous faire au style des jantes, très horizontal, rappelant fortement les années 1980.

En bref, le style de la nouvelle Peugeot 408 impressionne, et malgré quelques détails quelque peu dommageables, comme le bouclier arrière massif moulé dans un plastique d’une qualité moyenne, ou les grosses jantes assez particulières, l’ensemble fonctionne plutôt très bien. En voyant la voiture, nous nous rendons facilement compte que nous sommes face à une véritable berline, plutôt bicorps selon l’angle de vue, mais avec l’attrait actuel des SUV grâce à ses nombreuses protections, sa haute garde au sol et ses lignes saillantes. La nouvelle Peugeot 408 apporte également beaucoup de nouveauté dans la gamme Peugeot, et dans un marché où nous pouvons vite avoir la sensation que toutes les propositions se ressemblent, le fait que la Peugeot 408 possède sa propre identité avec des marqueurs forts fait plutôt plaisir.

Un habitacle repris de la Peugeot 308 ?

En montant à bord, cependant, tout élément de surprise disparait très vite. Et pour cause, l’habitacle de la nouvelle Peugeot 408 est entièrement commun à celui de la Peugeot 308. Ce n’est pas dommageable en soi, puisque la planche de bord est très réussie. Cependant, nous aurions aimé un peu plus d’exclusivité, avec par exemple des selleries un peu différentes sur toutes les finitions (seule la sellerie des finitions Allure est spécifique) ou des accastillages différents, avec des matières différentes ou des surpiqûres d’une autre couleur sur la planche de bord. Ce qu’arrivait par exemple à être fait sur une Peugeot 508 RXH, alors que la quasi-totalité des éléments étaient communs avec une Peugeot 508 SW de l’époque.

Et pourtant, de l’aveu des équipes projet, la situation de reprise de l’habitacle est l’inverse de notre ressenti premier. En réalité, le projet ayant donné naissance à la Peugeot 408 a été initié un peu avant celui de la Peugeot 308, et la planche de bord qui l’équipe aujourd’hui avait été à la base conçue pour notre berline du jour. C’est en transposant la planche sur la Peugeot 308 que les équipes se sont aperçues que le résultat était également intéressant et ont décidé de mutualiser l’habitacle pour les deux modèles. D’ailleurs, à la conduite, nous constatons que la position de conduite légèrement plus haute sur la Peugeot 408 met mieux en valeur cet habitacle.

Pour le reste, la qualité d’assemblage apparaît comme tout à fait satisfaisante, avec des matériaux globalement valorisants, notamment en partie haute. Il restera quelques ajustements un peu exotiques, comme sur la console entre les sièges, mais rien de bien méchant. Nous apprécions quelques attentions, comme le flocage de la boite à gants ou des bacs de porte à l’avant, ou quelques améliorations concernant l’ambiance à bord avec l’éclairage d’ambiance personnalisable, pouvant être couplé à chaque mode de conduite et profils utilisateurs. Il est loin le temps où tout était réinitialisé à chaque démarrage.

Côté technologie et infotainment, il n’y a pas vraiment de manque. Les aides à la conduite sont toutes là, avec à partir de l’année prochaine l’arrivée du Night Vision, unique sur le segment, et du Drive Assist 2.0 qui pourra s’occuper de façon semi-automatique des dépassements sur autoroute. Les caméras de stationnement proposent désormais une résolution d’affichage digne du XXIème siècle, et la vision 360° repose enfin sur 4 caméras avec un système de nettoyage intégré pour la caméra arrière. Aussi, le traditionnel Peugeot i-Cockpit est en constante évolution. Le volant compact embarque désormais sur la branche gauche les commandes du régulateur de vitesse adaptatif Drive Assist. Le régulateur gagne en finesse de fonctionnement, avec des freinages un peu plus doux que sur les véhicules précédents. Aussi, on peut désormais découpler l’assistance active pour retrouver un régulateur classique si on le souhaite. Les compteurs tête haute propose sur la finition GT de notre Peugeot 408 la fonction 3D, pas forcément indispensable mais toujours sympa à utiliser. Seul point dommageable sur la dalle, sa relative petitesse malgré les 10 pouces et selon les modes d’affichage, la trop grande quantité d’informations affichées qui rend le tout un peu brouillon voire bordélique, alors que l’interface est vraiment plaisante à regarder.

Sans faute néanmoins pour le système multimédia Peugeot i-Connect Advanced, ou IVI. Les bugs des premières séries de la Peugeot 308 sont désormais largement corrigés, avec une interface fluide, et dans la version 1.20 du logiciel qui équipe la nouvelle Peugeot 408 figure une nouveauté intéressante : le menu de raccourci pour les ADAS. Alors qu’un des gros défauts des systèmes multimédias modernes est l’arborescence infinie de menus pour modifier l’activation de la moindre fonction, le système IVI propose désormais une page de raccourcis pour les aides à la conduite. Sur cette page, il suffit de faire afficher les aides que vous êtes susceptibles de désactiver et activer à la volée pour gagner du temps dans la navigation. Mieux, en appuyant 3 secondes sur le bouton Voiture, situé à côté de la molette de réglage du volume, on peut activer ou désactiver d’un seul geste les aides figurant sur la page de raccourci. Pratique pour les détracteurs du Stop&Start ou de l’aide au maintien dans la voie ! Nous sommes moins convaincus par le système de reconnaissance vocale OK Peugeot, qui ne comprend pas toujours ce qu’on lui dit. Nous aurions préféré l’intégration des systèmes de Google ou Amazon.

La Peugeot 408 reconduit les boutons personnalisables i-Toggle apparus sur la Peugeot 308. Toujours aussi pratiques, ils permettent d’afficher un nombre très important de fonctions, que ce soit une radio, un contact téléphonique, une destination de la navigation, une consigne de climatisation ou encore le chauffage des sièges, entre autres. Ces i-Toggles valent vraiment le détour et permettent de personnaliser facilement la voiture pour chaque conducteur. Cerise sur le gâteau, ils sont mémorisés dans le profil du système multimédia, lui-même couplé à un smartphone. Ainsi, dès le démarrage de la voiture, le système reconnait le smartphone appairé et charge immédiatement le bon profil, et donc les bons raccourcis. La petite demi-heure nécessaire pour tout configurer sera donc rapidement rentabilisée. Seule ombre au tableau de ces touches, le revêtement glossy en surface de l’écran qui retient toutes les traces de doigt.

 

L’héritière de la Peugeot 406 à l’arrière

A bord, les différences avec la Peugeot 308 sont plutôt à chercher à l’arrière. Avec un empattement long de 2,79m (contre 2,67m pour la Peugeot 308 berline), la nouvelle Peugeot 408 choit ses passagers arrière.

Capable d’embarquer 4 adultes avec sa largeur aux épaules de 1,45m, la garde au toit est également satisfaisante pour asseoir une ambition familiale, même avec le toit ouvrant optionnel. Mieux, l’espace pour les genoux est confortable, même lorsque le conducteur est grand. De quoi faire de la nouvelle Peugeot 408 une digne héritière de la Peugeot 406, qui était particulièrement logeable elle aussi. Au niveau du confort à l’arrière, les plus grandes personnes pourront regretter une assise un peu trop horizontale et courte, rendant les longs trajets moins agréables qu’à l’avant. Pour autant, la nouvelle Peugeot 408 se rattrape avec le confort d’assise de bon niveau et le dossier légèrement incliné.

Pour passer un voyage plus agréable, l’accoudoir central est proposé de série et propose des porte-gobelets. En plus, des aérateurs en plus de 2 prises USB Type C sont installés sur la console centrale. De quoi ravir les ados ! Nous regretterons seulement que Peugeot ne soit pas allé plus loin concernant les aspects pratiques à destination des familles, avec l’absence de petits équipements utiles au quotidien, comme la sécurité enfants électrique, des stores pare-soleil intégrés aux contreportes, ou bien encore le chauffage de la banquette arrière.

Peu de griefs en revanche pour le coffre, d’une capacité de 536 litres en version thermique et de 471 litres dans notre version HYbrid 225. Le seuil de chargement n’est pas trop haut, à 70cm, et lorsqu’il est motorisé, le large hayon embarque la fonctionnalité d’ouverture mains libres. Pratique pour les courses. Si la hauteur de chargement est dans la moyenne de ce genre de berlines, il est plutôt profond et bien rectiligne, pour pouvoir embarquer facilement 4 valises. Coté modularité enfin, la Peugeot 408 s’inscrit dans les standards du segment avec une banquette fractionnable 60/40 dont les dossiers se rabattent depuis le coffre, comme sur la Peugeot 308 SW.

Au volant ! La nouvelle Peugeot 408 suit-elle la tradition Peugeot ?

Maintenant que nous avons refait plus ample connaissance avec la nouvelle Peugeot 408, il est enfin temps de s’installer à bord et de démarrer son moteur ! Et pouvoir répondre à notre question principale, est-elle digne de la tradition Peugeot en matière de sensations de conduite. Et en filigrane, avec ses centimètres supplémentaires, la Peugeot 408 a-t-elle un comportement routier différent de la Peugeot 308 ?

 

3 motorisations, pas de diesel

Le lancement de la Peugeot 408 marque deux tournants pour la marque puisque sous le capot, les blocs diesel et les boites manuelles brillent par leur absence. Une situation plutôt logique pour le premier, compte-tenu du désamour toujours grandissant du marché pour le gazole et des prochaines restrictions de circulation, mais qui mérite d’être soulignée tant Peugeot est attachée à ses moteurs HDi. Pour le second, c’est une autre petite révolution puisque c’est la première fois que Peugeot lance un véhicule uniquement en boite automatique. Là encore, une trajectoire plutôt logique compte-tenu de l’électrification grandissante du marché automobile et de la présence de plus en plus généralisée des différentes aides à la conduite, vraiment efficaces avec une automatique.

Pour le lancement de la nouvelle Peugeot 408, la palette de motorisations est donc réduite à l’essentiel, avec pour entrée de gamme le désormais traditionnel PureTech 130, accompagné en haut de la gamme de deux versions hybrides rechargeables reprises de la Peugeot 308, les désormais connues motorisations HYbrid 180 et 225. Les marchés émergents auront le droit à un inédit THP 215, il faudra en faire le deuil chez nous. C’est cette dernière version hybride haut de gamme que nous avons découvert plus en détails sur la côte catalane.

Nous aurons l’occasion d’essayer la Peugeot 408 équipée du bloc essence PureTech 130 dans quelques semaines. Un bloc qui sera bien entendu disponible au lancement de la Peugeot 408, mais qui sera remplacé d’ici à 2024 par sa dernière évolution hybridée de 136 chevaux, après son lancement sous les capots des SUV Peugeot 3008 et 5008.

 

L’hybride en attendant l’électrique

Prenons désormais la route avec notre Peugeot 408 d’essai, qui embarque sous le capot la motorisation hybride rechargeable HYbrid 225. Désormais bien connue dans la gamme Peugeot, cette chaîne de traction combine un bloc essence 1.6 PureTech 180 et un moteur électrique de 110 chevaux, accompagnés de la boite automatique e-EAT8. Cela permet une puissance cumulée de 225 chevaux avec un couple maximum de 360Nm. Côté batterie, nous avons sous le plancher un pack de 12,4kWh permettant une autonomie WLTP de 63km, rechargeable en 1h40 avec le chargeur optionnel 7,4kW sur une Wallbox.

En démarrant le moteur, comme à l’accoutumée, la voiture active le mode Electric. Le mode de récupération d’énergie au freinage s’active par un simple appui sur un bouton du levier de vitesse, et reste en mémoire tout le long du trajet. Dommage cependant que l’on ne puisse pas choisir de l’activer par défaut à chaque démarrage dans l’ordinateur de bord. Essais oblige, l’autonomie affichée par le combiné n’était que de 36km, cependant en roulant à allure normale, nous pouvons facilement dépasser les 50km et approcher au maximum l’autonomie annoncée par la marque. Dans ce mode, nous retrouvons le confort de roulage que procure une voiture électrique, avec des performances suffisantes malgré les seulement 110 chevaux du moteur. Cette phase de roulage permet également de se rendre compte du confort d’amortissement de la Peugeot 408, dans la lignée des Peugeot 208 et 308 de dernière génération, et ce même avec les énormes jantes de 20 pouces. Ce virage vers des suspensions plus souples est désormais bien acté, ce qui n’est pas dérangeant pour le comportement routier.

Peugeot 408
Une console centrale facile d’utilisation

En changeant de mode de conduite via le sélecteur bien placé sur la console centrale, nous mettons en route sans à-coup le moteur essence pour attaquer les petites routes de l’arrière-pays catalan. La nouvelle Peugeot 408 se révèle avoir, sans surprise, un comportement quasiment identique à celui de la Peugeot 308. Les courbes s’enchaînent avec une belle agilité, aidée par la direction douce et démonstrative bien qu’un peu floue en ligne droite, les reprises sont satisfaisantes avec un 80-120 abattu en 4,5 secondes, et la boite automatique est particulièrement réactive en mode Sport. Si le faux bruit de moteur du mode Sport a disparu pour le plaisir de nos oreilles, il est dommage que le calibrage de la boite force à utiliser les palettes au volant pour monter les rapports efficacement sans faire hurler le moteur. Palettes au volant qui sont, comme sur la 308, plus discrètes qu’auparavant et solidaires du volant. Moteur qui est bien insonorisé du reste de l’habitacle qui plus est. Côté consommation, si la consommation officielle de la Peugeot 408 HYbrid 225 est de 1,2l/100km, notre consommation s’est avérée plutôt de l’ordre de 4 litres en mode HYbrid, qui optimise l’utilisation des 2 moteurs pour baisser la consommation d’essence. Un chiffre qui sera bien entendu à améliorer lors d’un prochain essai dans des conditions de roulage plus classiques. La performance est plutôt à mettre sur la consommation batterie vide, avec un 7,3l/100km dans les virages catalans en mode Sport. Pas mal, et loin des scores à 2 chiffres que l’on peut parfois voir sur d’autres modèles.

Le plaisir de conduite traditionnel de Peugeot est donc bien là, la nouvelle Peugeot 408 s’avérant particulièrement digne de la réputation de la marque, malgré un virage vers plus de confort à bord. Nous reprendrons le volant de la Peugeot 408 dans quelques semaines afin de confirmer ce premier ressenti, également avec les autres motorisations du catalogue.

Une gamme restreinte en ces temps incertains

Modèle de conquête pensé pour être haut de gamme, la nouvelle Peugeot 408 est proposée dans un nombre relativement réduit de versions, ce qui peut paraître déroutant au premier abord.

Avec un seul moteur essence et 2 hybrides, l’objectif de la Peugeot 408 est particulièrement clair, s’inscrire dans la transition énergétique de la marque et faire la part belle à l’hybridation, peu émettrice de CO2. Autour de cela, la marque propose pour le lancement de cette berline fastback 3 finitions : Allure, Allure Pack et GT, cette dernière étant celle de nos modèles d’essai. L’équipe de développement de la Peugeot 408 a écarté rapidement l’existence d’une version d’entrée de gamme Active, jugée en non-accord avec la cible client, plutôt en recherche de prestations haut de gamme.

Une gamme qui démarre donc plutôt haut, ce qui s’en ressent au niveau des tarifs, à partir de 37350€. L’équipement est cependant plutôt complet, avec l’ensemble des aides à la conduite du moment, un infotainment identique à celui de nos exemplaires d’essai, et une esthétique loin d’être indigente. Les amateurs de versions full options devront en revanche faire un effort plutôt conséquent, puisque notre version d’essai en Bleu Obsession demande la somme conséquente de 57710€. Un tarif élevé et qui peut surprendre, mais qui s’avère en réalité moins élevé que celui d’un SUV Peugeot 3008 GT HYbrid 225 équipé de façon similaire, qui va demander 59330€. L’inflation est passée par là, mais cela est toujours regrettable.

Peugeot 408
La sellerie des finitions Allure

En réalité, l’aspect le moins agréable de cette inflation est la réduction de la personnalisation qu’elle engendre. Bien que le manque de choix dans la gamme ait été justifiée par les équipes projet par une simplification du choix pour le client en vue du développement de la vente en ligne, nous ne pouvons que regretter la personnalisation réduite au minimum. La nouvelle Peugeot 408 ne propose donc que 6 teintes de caisse, incluant les nouveaux Bleu Obsession et Gris Titane. Point positif, le Bleu Obsession est la teinte de série, ce qui est un vrai plus pour la Peugeot 408 tant cette couleur lui sied bien. Cependant, la décision de fermer la possibilité d’opter pour le Gris Artense et le Blanc Nacré sur la version haut de gamme GT est plutôt difficile à comprendre, puisque cela réduit le choix à seulement 4 couleurs : Bleu Obsession, Gris Titane, Noir Perla Nera et Rouge Elixir. Chiche pour un modèle flirtant avec les 50000€. Pour les jantes en alliage, aucun choix n’est possible, hormis la possibilité d’opter pour les étonnantes jantes Monolithe sur les versions GT HYbrid uniquement.

A l’intérieur, le choix est encore plus réduit, avec la politique de 1 finition = 1 ambiance. Si les selleries sont plutôt de bonne facture, y compris le garnissage tri-matières TEP et tissus des finitions Allure, tout ça manque de possibilité. Seule exception, les selleries en cuir disponibles en Noir Mistral et Bleu Naboo. Mais sinon, il n’est pas possible de changer les inserts décoratifs, en tissu sur Allure et en aluminium sur GT. C’est dommage, nous aurions aimé que la Peugeot 408 se démarque un peu plus de la 308 sur ce point. On se rattrapera avec l’éclairage d’ambiance qui propose une dizaine de couleurs.

Quelles concurrentes pour la nouvelle Peugeot 408 ?

Positionnée en tant que pionnière sur le marché des berlines fastback, la nouvelle Peugeot 408 évolue avec assez peu de concurrentes directes. Si on pourrait facilement la confronter à des C-Sedan classiques comme les Audi A3 et Mercedes CLA, sa reprise d’éléments distinctifs du SUV et son style particulièrement unique rend ces comparaisons peu pertinentes.

Compte tenu de son positionnement, nous avons retenu 3 concurrentes qui nous semblent plus proches dans l’esprit de rupture vis-à-vis des berlines traditionnelles sur le marché européen.

Et la première concurrente est interne, avec la Citroën C5 X. Cousine technique, puisqu’également basée sur la plateforme EMP2 V4 du groupe Stellantis, la berline aux chevrons se distingue également sur le plan du design. Se rapprochant plus de la berline-break avec quelques codes du SUV, elle est également plus longue (4,80m contre 4,69m pour la Peugeot 408) pour flirter avec le segment D. Au-delà du style tout aussi personnel que celui de la Peugeot 408, la Citroën C5 X va mettre en avant son confort de roulage, avec une suspension pilotée couplée aux amortisseurs à butée hydraulique progressive, et aux sièges Advanced Confort qui veulent transformer la voiture en salon roulant. Cela au détriment du comportement routier, moins affûté que celui de la Peugeot 408. En bref, une philosophie différente, alors que les tarifs sont assez similaires (à partir de 35400€).

Une concurrente redoutable à la Peugeot 408 sera également la Polestar 2, pas encore disponible en France. Surfant sur les mêmes tendances stylistiques que la Peugeot 408, avec un positionnement de berline tricorps mais un peu surélevée, à l’aspect solide et au pavillon particulièrement horizontal, la berline sino-suédoise coche pas mal de cases. La principale particularité de la Polestar 2 est qu’elle est proposée uniquement avec des motorisations électriques, elle sera donc à comparer plus frontalement avec la Peugeot e-408 l’année prochaine.

Enfin, la toute renouvelée Toyota Prius 5 pourrait bien tenir tête à la Peugeot 408. Bien plus séduisante que la précédente génération, la Toyota Prius renouvelle son genre avec une berline plus harmonieuse, plus compacte et à l’allure très personnelle. Aussi, à l’intérieur, on découvre un semblant de combiné tête-haute, qui n’est pas sans rappeler le Peugeot i-Cockpit. Aussi, la berline japonaise passe définitivement à l’hybride rechargeable en Europe, avec une chaîne de traction couplant un bloc essence 2.0 de 148 chevaux, à un moteur électrique de 120kW, pour une puissance cumulée de 223 chevaux, très proche de la version HYbrid 225 de notre Peugeot 408.

Nouvelle Peugeot 408, une berline à découvrir

En conclusion, la Peugeot 408 marque véritablement le début de la nouvelle ère démarrée par la révélation de la nouvelle identité de la marque et le lancement de la Peugeot 308 l’année dernière. Fidèle aux traditions de la marque en matière de sensations de conduite, dans la lignée de la berline compacte dont elle dérive, elle n’est pas restée classique pour autant avec son design tranché plein de surprises et ses équipements bien dans l’air du temps. Mieux, elle apporte à la gamme Peugeot une nouvelle vision des véhicules familiaux grâce à sa bonne habitabilité, un point faible récurrent des berlines frappées du Lion. Dommage qu’elle n’en ait pas profité pour mettre le paquet sur les petits détails pratiques très appréciés par les familles.

De quoi tailler des croupières aux sacro-saints SUV ? Peut-être bien ! En reprenant certains codes du SUV, comme les élargisseurs de passages de roue et certaines protections de carrosserie, la Peugeot 408 montre enfin que l’on peut proposer une synthèse équilibrée entre berline basse et SUV, avec en prime un meilleur plaisir de conduite. Aussi, de part leur succès, des modèles comme le Peugeot 3008 peuvent lasser une partie du marché, client de longue date des silhouettes hautes, et qui recherchent de la nouveauté sans vraiment perdre en prestations.

Difficile cependant de faire des pronostics de ventes aujourd’hui tant les SUV ont la cote. Pourtant, en dépit d’un prix plutôt salé, nous ne sommes pas vraiment inquiets du potentiel commercial de la nouvelle Peugeot 408. A vrai dire, en rendant les clés de notre dernier exemplaire d’essai, nous étions plus inquiets pour la Peugeot 508 qui aujourd’hui semble demander plus de compromis. Cependant, concernant le vaisseau amiral de la marque, nous aurons l’occasion d’en reparler dans quelques semaines !

En attendant, vous pourrez découvrir et essayer la nouvelle Peugeot 408 dans les concessions de la marque en début d’année, avec les premières livraisons dans la foulée. Cet hiver sera également l’occasion pour nous d’en reprendre le volant afin de tester cette nouvelle proposition du Lion plus en profondeur.

Nous souhaitons remercier les équipes de Peugeot France pour leur invitation, et en particulier Solenn, Olivier, Tristan et Jean-Michel pour leur accueil 😊

Nous avons aimé

  • Le design extérieur plutôt impressionnant
  • L’habitabilité digne d’une voiture dédiée aux familles
  • Le bon comportement routier, confortable et dynamique

 

Nous regrettons

  • Le manque de personnalisation, et de différenciation avec la Peugeot 308 à bord
  • Les quelques mois d’attente pour le lancement des versions électriques et mHEV
  • Le prix plutôt élevé notamment en haut de gamme

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