Essai : Peugeot 2008 BlueHDI 130 EAT8

Peugeot 2008 est le plus petit des SUV de la gamme Peugeot, mais possède-t-il malgré tout une polyvalence qui lui confère de réelles qualités de routières ? Pour notre essai nous avons choisi la version diesel BlueHDi 130 EAT8 afin question à cette question.

Lancé il y a un peu plus d’un an, Peugeot 2008 est un succès indiscutable. Il réalise sur sa première année de commercialisation en 2020 plus de 66000 ventes et domine à présent le segment des SUV urbain.

Ce mois-ci, nous prenons le volant de la version BlueHDi 130 EAT 8. Notre modèle est une finition GT, très bien équipé. Esthétiquement, 2008 est très réussi. Sa teinte bleue met en valeur ses flancs sculptés qui donne beaucoup de prestance au véhicule. A tel point qu’il se rapproche du 3008 en termes de soin apporté au design avec beaucoup de points communs : griffes led de chaque côté de la calandre, bandeau noir entre les feux arrière sans oublier son long capot.

Le Peugeot 2008 GT BlueHDi 130 à l’essai

A bord, Peugeot 2008 BlueHDI 130 n’inaugure pas de nouvelle planche de bord mais reprend celle de 208. On retrouve de style anguleux du 2008 et l’i-cockpit 3D fer de lance de la marque Peugeot. Notre version d’essai est très bien finie, les ajustements sont impeccables et aucune vibration parasite n’est venue troubler notre voyage.

Pour cet essai, nous avons voulu apprécier les qualités routières et l’autonomie sur un trajet autoroutier mais aussi sur quelques parcours urbains.

Avant d’aborder les 300km qui nous sépare du Jura, prenons place à bord confortablement. L’installation au poste de conduite est toujours un plaisir. L’ergonomie parfaite aidée par un petit volant et le choix judicieux des commandes présage une excellente d’expérience de conduite.

Un couple moteur boite de vitesse au diapason

Une fois démarré, le 1.5 BlueHDI 130 est assez discret dans sa catégorie. En ville, sa souplesse conjuguée à l’excellente boite de vitesse automatique e-EAT8 procure une conduite sereine. Dommage que ses suspensions soient un peu trop fermes à basse vitesse. Une fois sur autoroute, Peugeot 2008 est toujours aussi à l’aise. Dès les premiers kilomètres on apprécie la bonne insonorisation (bruits de roulement et aérodynamique très bien maitrisés) et un confort en progrès par rapport à notre vécu en milieu urbain. Le moteur est toujours aussi discret. Nous n’avons pas constaté de bruit particulier à un certains régime moteur comme nous avions eu lors de notre essai de 508 BlueHDi 130. Preuve que les ingénieurs ont corrigé le souci sur les nouvelles motorisations produites. Dès la première centaine de kilomètres parcourus, on peut déjà avoir un aperçu de la consommation. Sur autoroute, avec le régulateur à 135 km/h, la consommation s’établit à 5,3 L/100 km soit un peu plus des 5,1 L/100km constaté sur un trajet extra-urbain sur route.

Des aides à la conduite dignes d’une grande

Peugeot 2008 GT dispose de nombreuses aides à la conduite parfaitement adapté à l’autoroute. Le système de surveillance d’angle mort se révèle d’une aide précieuse. Avant tout dépassement, on peut d’un coup d’œil vérifier la présence d’un véhicule dans l’angle mort. Le système fonctionne très bien, hormis en cas de fort pluie, où ce dernier affiche fréquemment de faux positifs.

Notre modèle est également équipé du Pack Drive Assist Plus (en option du GT mais de série sur GT Pack) qui inclus notamment le régulateur de vitesse adaptatif avec fonction Stop & Go et l’aide au maintien de la position dans la voie. Comme l’indique Peugeot dans sa documentation, ce dispositif s’apparente à une sorte de conduite autonome. Mais dans les faits cela reste plus une aide à la conduite. Le régulateur adaptatif permet de maintenir une vitesse tout en conservant un écart avec le véhicule qui vous précède. Cet écart peut être configuré avec trois réglages prédéfini : proche, normal et loin. Cela fait déjà plusieurs fois que nous expérimentons ce système et l’on retrouve sans surprise les même défauts et qualités.

La régulation fonctionne parfaitement mais se montre encore trop brutale. Comme nous l’avons constaté lors de nos précédents essais, lorsque la distance minimale approche, le véhicule freine au lieu de décélérer par anticipation. Il faut donc veiller à dépasser le véhicule qui vous précède avant sous peine de freinage intempestif. Il faudra attendre patiemment la nouvelle génération qui permettra au système d’effectuer des changements de voie de manière autonome pour s’affranchir de ce désagrément.

Les prémices de la conduite autonome

Le système de maintien dans la voie fonctionne comme sur les autres modèles de la gamme. On l’active via une touche située en bas à droite du volant (pas très ergonomique) le système entre en fonction lorsque l’on cesse de solliciter le volant. Une confirmation avec un petit volant vert s’affiche sur le combiné. On découvre alors un avant-goût de la conduite autonome. Mais attention, il faut garder les mains sur le volant sans quoi ce système se désactive. Lors de cet essai, nous n’avons pas constaté de comportement imprévu.

Ce dispositif de sécurité sont complétés par le freinage d’urgence automatique qui fonctionne de jour comme de nuit, de l’alerte active de franchissement involontaire de ligne et enfin de la reconnaissance des panneaux de signalisation et préconisation de vitesse.

Ainsi équipé notre Peugeot 2008 possède des capacités dignes d’un berline en matière de sécurité et de confort. On peut sans craindre effectuer fréquemment de longs trajets sans fatigue et sans stress.

 

 

Un moteur sobre et performant

Notre SUV ne démérite pas non plus avec son moteur BlueHDI 130 associé à la boite automatique e-EAT8. Les relances sur autoroute lors de dépassement sont franches et les accélérations en sortie d’aire de service très convaincantes. Les rapports passent sans à coup et la boite ne rétrograde pas à l’excès lors des côtes.

Après trois heures de conduire sans pause, on ne ressent toujours pas de fatigue. Les sièges sont confortables et assure un bon maintien.

Le bilan consommation s’établit à 5,2 L/100km selon l’ordinateur de bord mais semble en réalité supérieur. Selon nos calculs, elle serait plus proche des 5,6 L/100km. L’écart semble surprenant. Cela dit, même en tenant compte du chiffre le plus élevé, Peugeot 2008 Blue HDI 130 reste très sobre et fidèle à la réputation du diesel de la Marque.

Pour l’instant, Peugeot 2008 réalise un sans-faute dans cet exercice habituellement réservé aux grandes berlines.

Un tarif de premium

Vient le moment d’évoquer un sujet moins favorable au Peugeot 2008 : le budget. Si notre SUV est particulièrement économique à l’usage avec un faible appétit, il en va autrement lors de l’acquisition. Notre version 2008 BlueHDi 130 EAT8 en finition GT est affichée au catalogue à 32600 €. A ce prix, l’équipement est très complet avec les jantes 17 pouces, l’aide au stationnement avant et arrière, le toit black Diamond la navigation 3D avec écran 10 pouces et les projecteurs avant full LED. Mais elle fait l’impasse sur le Pack Drive Assist Plus et surtout l’accès et le démarrage mains libres ce qui est un peu mesquin. Globalement, Peugeot 2008 est entre 2000 et 3000 € plus cher que son concurrent français le Renault Captur certes un peu moins sexy mais tout aussi confortable.

Conclusion

Peugeot 2008 BlueHDi 130 réussi avec brio son exercice sur de longs trajets. Notre SUV brille par sa motorisation sobre, performante et discrète mais aussi par son confort remarquable et ses équipements de sécurité fort appréciables sur autoroute.

Site officiel Peugeot

Les points forts

  • Ensemble moteur/boite très réussi
  • Un look ravageur
  • Sobriété

Les points faibles

  • Suspensions un ferme à basse vitesse
  • Tarif élevé

2008 BlueHDI 130

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