Vu dans AOL (article ci dessous) Bon, si tout le monde s'y met on va l'avoir notre 250 poneys : "La Peugeot RCZ THP 200, assurément, constitue une bonne base pour développer une version nettement plus méchante, passage obligé de toute concurrente de l’Audi TT qui se respecte"
La Peugeot RCZ, à coup sûr, réveille les sens. Après le choc esthétique, c’est surtout la sonorité qui interpelle, surtout émanant d’un si petit bloc. La tonalité à l’échappement n’est pas véritablement remarquable pour les passants, mais c’est à l’intérieur que ça se passe : ronde, chaude, presque rocailleuse, la mélodie du 1600 est flatteuse et participe au plaisir, même si l’on sait qu’il existe un artifice désormais répandu, une chambre de résonance sous le capot qui transforme artificiellement la grenouille française en bœuf, en tous cas pour les occupants. Petit mais costaud, le THP 200 grimpe franchement dans les tours et pousse fort jusqu’à mi-régime, avec un effet turbo relativement lissé malgré les 1,2 bar de pression de suralimentation, à comparer aux 0,8 bar de la version THP 156. Passé la moitié du compte-tours, sa vivacité décline mais il continue da façon constante sa progression jusqu’au rupteur, aux alentours de 6700 tours. Pas de coup de pied aux fesses donc, mais des accélérations franches qui participent au plaisir. La commande de boîte, aux débattements raccourcis, s’avère elle aussi plaisante et rapide, puisqu’elle supporte sans mal les passages à la volée. Côté châssis, le gros travail des ingénieurs est payant. La direction, tout d’abord, se montre réactive, précise, pas trop aseptisée en termes de remontées, et le calibrage de l’assistance ne prête pas flanc à la critique. Les trains roulants, eux, affichent une précision et un dynamisme étonnant. Le roulis, parfaitement maîtrisé, permet quand même de préserver un bon degré de confort, hormis sur les raccords et les aspérités à faible allure. Les roues optionnelles de 19 pouces n’arrangent pas l’affaire. Menée tambour battant sur parcours sinueux, la Peugeot RCZ fait étalage de ses talents. L’excellent grip et les voies XXL permettent des vitesses de passages en courbes très élevées, et l’empattement généreux autorise une grande stabilité à haute vitesse. A la limite, le comportement devient sous-vireur, mais il est toutefois possible de faire basculer la poupe et de toucher du doigt le côté joueur de la bête, à condition de la brusquer. L’ESP et l’aide au freinage d’urgence (AFU) sont totalement déconnectables, ce qui aide bien sûr dans cet exercice. Autre point, le freinage fait preuve d’une bonne attaque et d’une bonne endurance en conduite sportive, mais l’AFU semble intervenir parfois trop tôt, ce qui oblige expressément à déconnecter toutes les béquilles électroniques si l’on veut profiter du dynamisme maximum. Pour résumer, la Peugeot RCZ s’avère un ton au-dessous de sa concurrente directe en termes d’efficacité châssis et de performances pures, mais procure un agrément comparable si l’on ajoute la notion de confort. La Peugeot RCZ THP 200, assurément, constitue une bonne base pour développer une version nettement plus méchante, passage obligé de toute concurrente de l’Audi TT qui se respecte. Nous avons d’ailleurs posé la question à Peugeot en leur remémorant un détail : certains prototypes, proches de la pré-série, étaient dotés d’un train avant à pivot découplé, celui de la 407. Nous avions eu l’occasion de conduire l’un d’eux, équipé de la sorte, sur les pistes du CERAM en mai 2008. Cet élément permet, rappelons-le, de « faire passer » de gros niveaux de puissance sur le train avant sans effets indésirables et avec une bonne efficacité. Alors, quid d’une RCZ de 250 ch ou plus ? Peugeot est resté très évasif sur le sujet, ce qui permet de garder espoir. A vrai dire, nous sommes persuadés que si le RCZ rencontre un bon succès, la marque ne restera pas immobile longtemps. Et si une surprise nous attendait sur le stand du Mondial de Paris en octobre prochain ?