Christian Streiff quitte la direction du groupe PSA !


Bon, j'ai commencé par renommer le titre du topic par quelque chose de plus... consensuel... :whistle:

Sinon, depuis ses ennuis de santé, on ne le voyait plus trop Christian Streiff. Malheureusement pour lui, il n'aura pas eu le temps d'imposer sa "patte". Son action a plutôt été dans la continuité de ce qu'a été mis en place avant lui par Jean-Martin Folz.
Souhaitons à Philippe Varin plus de réussite à la tête du groupe et surtout une plus grande longévité. :chinois:
 

La nomination de l'ancien PDG de Corus qui a participé à une fusion va relancer les rumeurs à ce sujet concernant le groupe.

Cependant, la taille du groupe est trop petit pour être acquéreur de la plupart des marques sur le marché.

L'achat de Mitsubishi quand cette marque était au plus bas aurait permis au groupe d'avoir une marque pour pas cher, d'avoir accès à la technologie 4*4 et électrique dans passer par des accords externes, investir le marché nord américain ...
 

Source DNA :

Le groupe remercie Streiff

Le conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën s'est brutalement séparé hier de son patron Christian Streiff, deux ans après son arrivée, pour le remplacer par Philippe Varin qui va devoir relancer le constructeur automobile, frappé par la crise.
Le constructeur automobile a annoncé hier soir que son conseil de surveillance, présidé par Thierry Peugeot, avait «mis fin au mandat de Christian Streiff, président du directoire» et «nommé Philippe Varin à cette fonction à compter du 1er juin 2009».

Unanimité pour un changement
de management

Le conseil de surveillance a été «unanime» pour «juger que les difficultés exceptionnelles qu'affronte l'industrie automobile imposaient un changement de management à la tête du groupe», a déclaré Thierry Peugeot.
Christian Streiff, éphémère président exécutif d'Airbus, était arrivé à la tête du groupe PSA Peugeot Citroën il y deux ans, en février 2007, succédant à Jean-Martin Folz.
Dans la foulée, il avait lancé le plan d'action «Cap 2010» visant à améliorer la rentabilité du groupe, avec l'objectif de faire de PSA le constructeur automobile «le plus compétitif en Europe» en 2015, en s'appuyant sur la maîtrise des coûts, la progression des ventes et le développement international. Christian Streiff avait aussi émis des hypothèses comme le développement des 4X4, la production de voitures low cost, peut-être une alliance stratégique avec un autre grand groupe.
Mais ces derniers mois ont été marqués par des rumeurs de dissensions entre la famille Peugeot, qui détient 30,27% du capital et 44,87% des droits de vote, et M. Streiff sur la stratégie du groupe, ainsi qu'avec des cadres de l'entreprise.
PSA a enregistré une perte nette de 343 millions d'euros pour 2008, contre un bénéfice de 885 millions en 2007, et M. Streiff avait estimé que «2009 devrait être une année de perte».
Le constructeur français a obtenu en février, comme Renault, un prêt de 3 milliards d'euros pour l'aider à sortir de la crise, mais la presse s'était fait l'écho de négociations difficiles avec les pouvoirs publics, le patron de PSA se montrant longtemps réticent à s'engager sur le volet social.
La crise a ainsi encore conduit le groupe à renforcer sa politique de réduction de coûts, avec notamment l'annonce en novembre d'un nouveau programme de réduction d'effectifs de 3 550 personnes en France par départs volontaires.
Sous la présidence de Christian Streiff, un plan concernant 4 800 suppressions de postes sur la base de départs volontaires avait déjà été lancé dès 2007 (5 600 salariés y ont finalement adhéré). Puis Christian Streiff connaît quelques ennuis de santé, l'empêchant notamment de participer à l'assemblée générale des actionnaires le 28 mai 2008. Un incident cérébral l'avait contraint à interrompre ses activités pendant deux mois.
Le pilotage au plus près de la gestion des liquidités et la réduction des coûts devraient rester des priorités pour le groupe face à la crise, estime-t-on chez PSA.
Thierry Peugeot s'est dit «convaincu que, sous la direction de Philippe Varin, le groupe PSA Peugeot Citroën sera à même, avec l'ensemble des équipes, de révéler tout son potentiel».
De son côté, Christian Streiff peut se targuer d'avoir renforcé la synergie entre les deux marques, Peugeot et Citroën. Il a également poursuivi la stratégie de développement international du groupe en lançant notamment en 2008 la construction d'une usine à Kalouga en Russie.
En deux ans, plusieurs nouveaux produits ont été commercialisés, dont pour Mulhouse la 308 Peugeot, la Citroën C4 et depuis quelques jours la 206+. Mais le rebond n'a pas été au rendez-vous.Françoise Zimmermann


avec l'AFP
 

D'après un article du point du 12 03 09 sur le décrytage de sa relation avec le groupe PSA , selon un opposant à sa stratégie la famille Peugeot avait intérêt à le "débarquer" rapidement sous peine de perdre son indépendance. Cette version là , j'avoue y souscrire un peu .
 

En tout cas il est vrai que de nombreux directeurs d'importance et de culture PSA ont été débarqués ou sont partis d'eux même, St Geours, Gilles Michel en premier. On va peut-être savoir pour quelles raisons ...
 


FR3 édition nationale commente cette décision en parlant de choix infructueux.
 

je pense que c'est une erreur s'il n'avait pas était là c'est pas 343 millions qu'on aurait perdu mais 1.5 milliards. en 2010 si tous repart c'est le nouveau qui aura tous les lauriers grace au économies faites par streiff.

j'ajoute qu'il a surement demandé de partir et non l'inverse malgrè ce qu'il dise dans le communiqué.
chez nous on a perdu depuis le début de l'année notre directeur de l'usine un dizaine de haut cadre (parmis une 20 ène en tous) , en ce moment il y a une sacré réorganisation à cause de cela, je sais pas si c'est pareil dans les autres usines mais bon wait and see.
 

Streiff a clairement lancé une stratégie axée sur le haut de gamme, coûteuse à court terme, mais qui réussit bien si on voit le résultat de la C5, ou ce que propose la C3 Picasso.

En tout cas je ne l'aimais pas au début, mais j'ai appris à l'apprécier avec le temps car il avait une vraie stratégie au final. Par contre le nouveau, pouah, là je peux pas, la grande bourgeoisie à la française ...

En tout cas s'il y a quelqu'un à virer chez PSA c'est la famille Peugeot, ils virent Folz, ils virent Streiff, sans donner de raison et en faisant tanguer toute l'entreprise, la direction est un champ de ruine avec que des personnes qui ne connaissent pas l'entreprise :sarcastic:
 

Streiff a clairement lancé une stratégie axée sur le haut de gamme, coûteuse à court terme, mais qui réussit bien si on voit le résultat de la C5, ou ce que propose la C3 Picasso.

En tout cas je ne l'aimais pas au début, mais j'ai appris à l'apprécier avec le temps car il avait une vraie stratégie au final. Par contre le nouveau, pouah, là je peux pas, la grande bourgeoisie à la française ...

En tout cas s'il y a quelqu'un à virer chez PSA c'est la famille Peugeot, ils virent Folz, ils virent Streiff, sans donner de raison et en faisant tanguer toute l'entreprise, la direction est un champ de ruine avec que des personnes qui ne connaissent pas l'entreprise :sarcastic:

Pas d'accord sur un point , pour moi la famille Peugeot est parfaitement à sa place et dans son rôle.
Hier , elle a pris la décision qui s'imposait.
 

Les raisons, je pense qu'ils les ont donné à chaque fois même s'il ne peuvent évidemment pas rentrer dans les détails sans dévoiler la stratégie du Groupe. En attendant, moi je pense qu'il y a effectivement eu un bon travail sur les plan d'économie et de changement dans certains domaines. Il n'en reste pas moins qu'un certain nombre de décision moins visible du grand public pouvaient paraitre aberrantes stratégiquement parlant. Par exemple des détails des plans de départ qui ont laissé partir des personnes à des postes clés sans contrepartie.
 


Streiff a clairement lancé une stratégie axée sur le haut de gamme, coûteuse à court terme, mais qui réussit bien si on voit le résultat de la C5, ou ce que propose la C3 Picasso.

En tout cas je ne l'aimais pas au début, mais j'ai appris à l'apprécier avec le temps car il avait une vraie stratégie au final. Par contre le nouveau, pouah, là je peux pas, la grande bourgeoisie à la française ...

En tout cas s'il y a quelqu'un à virer chez PSA c'est la famille Peugeot, ils virent Folz, ils virent Streiff, sans donner de raison et en faisant tanguer toute l'entreprise, la direction est un champ de ruine avec que des personnes qui ne connaissent pas l'entreprise :sarcastic:

pas d'accord : C5 et C3 Picasso datent d'avant Streiff. Il a (peut-être) juste boosté le HdG.
Nous ne saurons de toutes façons pas tous les tenants qui ont mené au "limogeage" de CS. Nous ns contenterons des versions officielles et des analyses de la presse.
J'ai mon opinion sur ce départ sur le management à la CS. L'hémorragie de bons cadres dirigeants que le groupe subit actuellement n'est probablement qu'un élément de la décison prise par le comité du directoire.
J'espère aussi que son départ fera resté JP COLIN à son poste, acr, même s'il est réputé "pas trop bon" en communication, je le crois capable d'insufler un renouveau à la marque PEUGEOT.
 

Pas d'accord sur un point , pour moi la famille Peugeot est parfaitement à sa place et dans son rôle.
Hier , elle a pris la décision qui s'imposait.

Pourquoi elle s'imposait, qu'a fait Streiff de mal ?
 


pas d'accord : C5 et C3 Picasso datent d'avant Streiff. Il a (peut-être) juste boosté le HdG.
Nous ne saurons de toutes façons pas tous les tenants qui ont mené au "limogeage" de CS. Nous ns contenterons des versions officielles et des analyses de la presse.
J'ai mon opinion sur ce départ sur le management à la CS. L'hémorragie de bons cadres dirigeants que le groupe subit actuellement n'est probablement qu'un élément de la décison prise par le comité du directoire.
J'espère aussi que son départ fera resté JP COLIN à son poste, acr, même s'il est réputé "pas trop bon" en communication, je le crois capable d'insufler un renouveau à la marque PEUGEOT.

Le plus grave reste qu'une grande partie des cadres dirigeants ne connait pas PSA, sa culture produit, les équipes qui bossent sur les produits. Donc pour moi c'est très très mauvais pour les prochaines années, car tout le monde va être démotivé par ces changements incessants des têtes, PSA coupé en deux :(
De la bonne gestion familiale, tu parles, y'a des seconds couteaux, de la politique à chaque coin de couloir :pfff:
Edit : rendez-nous Folz :mad:
 

j'ajoute qu'il a surement demandé de partir et non l'inverse malgrè ce qu'il dise dans le communiqué.
Pas sur :sarcastic:
J'zi cru entendre à la radio qu'il contestait la rupture :spamafote:
Ce qui est étrange :heink: , car même si tu n'es pas d'accord... c'est bizarre de mettre ça en place publique.
 

+1 les infos que j'ai sont les même, il ne serait pas parti en accord de plus pas de pébroque doré :non: un dégret immédiat est paru aujourd'hui "toute entreprise ayant reçu une aide quelconque de l'état, ne peut redistribuée......." enfin bref les indemnités seront le minimum
 

Les raisons, je pense qu'ils les ont donné à chaque fois même s'il ne peuvent évidemment pas rentrer dans les détails sans dévoiler la stratégie du Groupe. En attendant, moi je pense qu'il y a effectivement eu un bon travail sur les plan d'économie et de changement dans certains domaines. Il n'en reste pas moins qu'un certain nombre de décision moins visible du grand public pouvaient paraitre aberrantes stratégiquement parlant. Par exemple des détails des plans de départ qui ont laissé partir des personnes à des postes clés sans contrepartie.

FR3 national dans ses commentaires ce midi parlait de décisions infructueuses.
 

pas d'accord : C5 et C3 Picasso datent d'avant Streiff. Il a (peut-être) juste boosté le HdG.
Nous ne saurons de toutes façons pas tous les tenants qui ont mené au "limogeage" de CS. Nous ns contenterons des versions officielles et des analyses de la presse.
J'ai mon opinion sur ce départ sur le management à la CS. L'hémorragie de bons cadres dirigeants que le groupe subit actuellement n'est probablement qu'un élément de la décison prise par le comité du directoire.
J'espère aussi que son départ fera resté JP COLIN à son poste, acr, même s'il est réputé "pas trop bon" en communication, je le crois capable d'insufler un renouveau à la marque PEUGEOT.

D'accord avec vous Francis sur plusieurs points , les commentaires dans la presse économique évoquaient une multitudes de raisons selon leurs infos ; donc nous ne connaitrons jamais tous les tenants et les aboutissants de cette affaire que l'on peut qualifier de limogeage.
 

Pourquoi elle s'imposait, qu'a fait Streiff de mal ?

Une orientation qui ne convenait plus aux yeux du conseil de surveillance. Les commentaires dans la presse variait sur les raisons de cette eviction mais tous en évoquaient au moins une selon les titres
( le figaro , les échos , l'u.n; le point ...)
 

Source Le Monde ou Le Point :chinois:
Le patron déchu a immédiatement réagi, jugeant "incompréhensible" la décision du conseil de surveillance au regard des premiers résultats du plan Cap 2010. Celui-ci a permis à l'entreprise de réaliser 2,4 milliards d'euros d'économies. Toutefois, selon un proche de M. Streiff : "Il n'est pas étonné compte tenu des rumeurs persistantes ces dernières semaines. Il l'est compte tenu de l'absence de débat avec Thierry Peugeot (président du conseil de surveillance)."
 


Significatif!

Pour ma part, je suis perplexe sur la famille Peugeot, je les trouve assez autarcique
 



Dans une analyse dans le Pays de Franche comté sur ce départ , un analyste du mond eautomobile y voit deux raisons : Psa a deux défis à relever : le marché russe en panne et ce pour longtemps aiNSI qu'un revirement des autorités chinoises qui pourrait intervenir : la dénonciation par les partenaires chinois de leur co-entreprise dans le monde automobile en général.
 

Pourquoi elle s'imposait, qu'a fait Streiff de mal ?

le figaro de ce jour sur son site donne des explications sur les raisons de ce départ rubrique économie sociétés.
 

Voici l'article du Figaro :

Le style de management de l'ancien patron de PSA ne passait plus.

C'est une première dans l'histoire de PSA PeugeotCitroën : jamais un dirigeant n'avait été débarqué avant Christian Streiff. Évincé en pleine tempête, ce dernier n'est resté que deux ans à la tête du constructeur, alors que ses prédécesseurs, Jacques Calvet et Jean-Martin Folz, avaient dirigé l'entreprise respectivement 15 ans et 10 ans. La sécheresse du communiqué de Thierry Peugeot, le président du conseil de surveillance, mettant fin dimanche au mandat de Christian Streiff est tout aussi frappante : pas un mot de remerciement.

La famille Peugeot, qui détient 30,27 % du capital et 44,87 % des droits de vote, «s'est mise d'accord il y a environ un mois pour remplacer Christian Streiff quand l'agenda de son successeur le permettrait», explique-t-on dans l'entourage de l'actionnaire. Philippe Varin, le nouveau patron, qui s'apprête à quitter la direction du sidérurgiste Corus, était déjà candidat au poste de Christian Streiff en 2006, et avait rencontré à cette occasion la famille Peugeot.

La rumeur du départ de Christian Streiff enflait depuis plusieurs mois. L'ex-dirigeant, affaibli par un accident cardio-vasculaire survenu au printemps dernier, était isolé. Il était critiqué tant par certains membres de ses équipes que par le gouvernement, qui avait peu apprécié sa rigidité lors des négociations sur les contreparties en termes d'emploi à un prêt public de 3 milliards d'euros. Récemment, il a perdu le soutien du dernier rempart, Thierry Peugeot, alors que le reste de la famille Peugeot l'avait lâché. L'intéressé, qui trouve son départ «incompréhensible », ne s'attendait pas à quitter si brutalement ses fonctions. «La semaine dernière encore, Thierry Peugeot l'incitait à ne pas tenir compte des rumeurs et l'assurait de son soutien», explique un proche du dossier.

Paradoxalement, alors que l'ancien patron avait été nommé pour mettre sous tension une entreprise qui s'était un peu endormie, c'est précisément «son mode de management», qui lui a été reproché, de source proche de la direction. Même si «son diagnostic de l'entreprise est jugé pertinent». Christian Streiff voulait redresser la rentabilité du groupe en adaptant ses effectifs à son volume de ventes, en diminuant les temps de développement de véhicules et en abaissant les dépenses de garanties. Il avait par ailleurs décidé de rendre l'entreprise moins dépendante du Vieux Continent en définissant des «zones de développement prioritaires» : le Brésil, la Chine et la Russie, où il avait annoncé la construction d'une usine. Il misait enfin sur le lancement de nombreux modèles pour relancer les ventes du groupe.


Mauvais communicant

«La greffe n'a jamais pris avec l'encadrement», juge Anne Valleron, délégué central CFE-CGC. En cause, son manque de connaissance du secteur, le flou de sa stratégie et ses décisions autoritaires, avec pour première complice Isabel Marey-Semper, la directrice financière. «Il ne s'est pas appuyé sur les compétences internes. Pire, il a provoqué le départ de nombreux poids lourds qu'il a remplacés par des personnes inexpérimentées», critique un cadre du groupe. Jean-Luc Vergne, ex-DRH du groupe, Gilles Michel, l'ancien directeur de Citroën, ou Hervé Guyot, qui était à la tête de la filiale bancaire, ont notamment quitté le groupe.

Ces derniers temps, de nombreux observateurs notaient un certain flottement à la tête de l'entreprise. «Il comptait sur les cadres dirigeants pour faire descendre ses messages aux équipes, mais ces derniers faisaient écran», explique Anne Valeron. Exemple, le plan cash 2009, destiné à préserver la trésorerie du groupe, et décidé fin novembre, n'a été communiqué à toute l'entreprise que plusieurs semaines plus tard. Une négligence dangereuse en période de crise.