Pour avoir été dans une situation similaire et avoir envisagé l'annulation de la vente il faut noter que la procédure depuis juin 2014 est différente voir lien ci-dessous:
http://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Publications/Vie-pratique/Fiches-pratiques/Livraison
En résumé jusqu'à la restitution de l'acompte un délai total de l'ordre d'un mois est à prendre en compte. Et après..... quel délai jusqu'à réception d'un autre véhicule? Une négociation peut compenser l'attente supplémentaire. Dans ma situation, on était à 6 semaines de dépassement de la date contractuelle. Mais chaque cas reste différent.
En fait la procédure n'a pas changée car elle est basée toujours sur les mêmes textes de référence.
Effectivement la DGCCRF a mis à jour sa fiche pratique. Comme j'ai pu le faire il ne s'agit là que d'une synthèse.
En la matière c'est le code civile, le code de la consommation et le code de procédure civile qui détermine la conduite à tenir.
Pour être précis, en cas de retard (supérieur à 7 jours), tu peux effectivement :
- Forcer le vendeur de respecter son engagement contractuel par une procédure référé d'injonction de faire rendant exécutoire le contrat sous astreinte journalière de pénalités de retard. Cette procédure, suivant le montant concerné est de la compétence de juridictions différentes :
- montant <10000€ : simple déclaration au greffe du tribunal de proximité ou du tribunal d'instance. Procédure gratuite ne nécessitant pas d'être représenté par un avocat. Le juge prononce alors une injonction exécutoire et éventuellement une astreinte journalière. Il fixe une date d'audience qui constitue la date limite pour le vendeur d'exécuter le contrat.
- montant >10000€ : assignation directe du vendeur par le client par voie d'huissier et saisine du Président du tribunal de grande instance (TGI) par requête en référé. Procédure gratuite ne nécessitant pas d'être représenté par un avocat. Cependant la rédaction de l'assignation et de la requête en référé nécessite un formalisme qu'il vaut mieux confier à un expert du droit.
Voilà ce qui concerne l'exécution contractuelle mais la procédure civile prévoit aussi la possibilité pour le client de demander la réparation du préjudice que constitue le délai d'attente pour rien mais aussi le délai supplémentaire nécessaire pour obtenir un véhicule. Cette réparation peut être contentieuse sur la base de l'article 700 du code de procédure civile (dans le cadre de la saisine de la juridiction compétente) mais elle peut aussi être amiable entre le vendeur et le client.
Je partage l'idée selon l'adage qu'un bon accord amiable vaut mieux qu'un mauvais procès mais il me semble qu'il est bon de rappeler aux CC qu'un contrat est ferme et définitif et qu'il engage les 2 parties non seulement sur la conformité de la chose vendue mais aussi sur son délai d'obtention. Un retard de livraison ne doit donc pas être banalisé comme cela est très souvent le cas en matière automobile. Il s'agit bien là d'une défaillance du vendeur qui engage dès lors sa responsabilité et qui l'oblige vis à vis de l'acheteur. Après tout est question de négociation...