Cette semaine, les pilotes Peugeot étaient en test F1 à Jerez. Christian Klien sur la BMW...
Propos recueillis par Anthony Megevand pour http://www.endurance-info.com/Franck Montagny : « En ALMS, je me régale ! »
L’American Le Mans Series fait la part belle aux Français. Déjà composée de Romain Dumas et Patrick Pilet, la délégation tricolore a été renforcée par Simon Pagenaud depuis Salt Lake City, et peut désormais compter sur la présence de Franck Montagny. Pensionnaire du Andretti Green Racing depuis la reprise du championnat, il revient avec nous sur ses deux prestations au volant de l’Acura n°26.
Franck, comment juges-tu tes débuts en ALMS, à Lime Rock puis à Mid-Ohio ?
« La performance pure est là, et il y a de quoi être content à ce niveau là. Depuis le début de la saison, l’auto et le groupe qui travaille dessus avaient du mal à être compétitifs. Depuis, nous avons fait évoluer beaucoup de choses, notamment au niveau du set-up. Malheureusement, les résultats en course ne sont pas là. A Lime Rock, Marco Andretti n’a pas pu rouler en essais, donc nous sommes partis en fond de grille. Le problème, c’est que cela représente plus de trente secondes… et qu’un tour à Lime Rock se boucle en moins de cinquante secondes. Nous avons donc perdu quasiment un tour avant même le début de la course ! A Mid-Ohio, nous étions là. Nous avions la voiture pour gagner. Elle fonctionnait vraiment à merveille. Hélas, Rafael Matos a percuté une Aston Martin dans le trafic, et nous avons perdu dix tours. C’est dommage, car même avec un volant pas droit, j’étais dans le temps des meilleurs durant mon double relais. Donc le premier bilan est décevant au niveau des résultats concrets, tout en étant prometteur pour la suite. L’équipe s’aperçoit qu’elle peut se battre pour la victoire, ce qui n’était pas le cas précédemment. »
Ton arrivée au sein du Andretti Green Racing s’est-elle bien passée ? Et comment gères-tu le fait de changer de coéquipier à chaque course ?
« C’est toujours difficile d’intégrer une équipe en cours de saison. Les membres du team travaillaient avec certains pilotes depuis plusieurs mois, donc ils ont leurs habitudes, leur manière de bosser. En quelque sorte, je casse le rythme, avec des nouvelles méthodes. L’idéal serait de concrétiser tout ce qui a été fait par un podium. C’est la meilleure chose pour consolider un groupe. Quant au fait de changer de partenaire, ce n’est pas évident. Mais je le savais avant d’arriver et je ne peux pas faire la course tout seul. Quoi que j’ai fait 3h30 de suite au Mans, alors pourquoi pas ! J’ai demandé, mais je n’ai pas le droit à plus de deux heures (rires). »
Comment as-tu trouvé le niveau de l’ALMS ?
« Très bon. Je dois dire que c’est un championnat assez dingue. D'un côté, tu peux te retrouver derrière un pilote pas très rapide, qui vient rouler en LMP1 comme on va au musée le dimanche. D'un autre côté, et c'est le plus important, tu peux te battre avec six ou sept voitures de très haut au niveau pour la victoire. Et puis, tu roules sur des bons vieux circuits… c’est particulier, mais tu t’éclates ! Lime Rock, c'est une toute petite piste. Mid-Ohio, c’est un peu plus rapide, avec une vraie ligne droite, une courbe rapide, mais c’est également très compliqué pour dépasser. Avec Road America, Mosport et Detroit, les trois prochaines courses seront autant d'univers différents. Vraiment, dans ce championnat je me régale ! »
Tu n’échapperas pas à une question habituelle : que penses-tu de l’Acura par rapport à la Peugeot ?
« A la base, c’est un châssis Courage, avec un moteur Honda et un développement aéro effectué en Angleterre. Peugeot, c’est une usine à part entière, qui conçoit son propre châssis, qui développe son aéro, son moteur etc. La comparaison me paraît difficile. Les armes de Peugeot sont plus importantes et le résultat s'en ressent. Cela me semble logique puisque je compare un indépendant composé de plusieurs entités à une usine. Néanmoins, l’Acura est une auto très sympa à piloter. Le résultat est bon, particulièrement sur ce type de tracé. Nous verrons à Petit Le Mans. Ce sera intéressant de voir son comportement là-bas. »
A propos de Petit Le Mans, ce serait marrant de retrouver la Peugeot 908 avec tes anciens coéquipiers au volant, non ?
« Marrant ? Si je suis plus rapide qu’eux, là oui ce sera marrant (rires) ! »
Plus sérieusement, quelles sont tes ambitions pour les manches à venir ?
« L’objectif c’est de monter sur le podium en catégorie. Nous en avons les moyens et j’espère gagner une course. Les débuts ont en tout cas été conformes à mes attentes, avec un team très professionnel. L’équipe écoute, analyse et elle sait être réactive. »
Une dernière question : sur quoi peut découler cette présence en ALMS ? On sait qu’Acura envisage de passer en LMP1 en 2009…
« Il y a plusieurs possibilités. Je peux rester en American Le Mans Series, ou aller en IRL. D’ailleurs, il y a plusieurs tests de prévus. Mais je peux tout aussi bien retourner en Europe, avec le Lion… »
Pour sa première apparition en compétition au volant de la Maserati du Vitaphone Racing, Stéphane Sarrazin s’est imposé aux 24 Heures de Spa en compagnie de Michael Bartels, Andrea Bertolini et Eric van de Poele. De retour des Ardennes belges, Stéphane Sarrazin fait le point sur sa participation à l’épreuve phare du FIA-GT.
Stéphane quel est ton premier sentiment après cette victoire à Spa ?
« Je suis vraiment très heureux. J’ai été invité par Michael Bartels à participer à cette belle aventure. Pour moi, c’était un vrai challenge : j’effectuais mon retour en GT pour la première fois depuis 2006, je découvrais la voiture et le team. En fait, le circuit était le seul paramètre connu pour moi. Mais j’adore la découverte et l’idée d’être polyvalent, d’être capable de s’adapter à diverses situations. C’était sympa. »
Ce succès est un peu particulier puisqu’il s’agit de ton premier dans un double tour d’horloge…
« C’est vrai que j’étais passé pas loin de la victoire au Mans et à Spa avec Aston Martin en 2006. Avec Peugeot, j’avais en juin dernier une superbe voiture, mais nous avons été malchanceux. Je suis ravi d’être monté sur la plus haute marche du podium bien évidemment, mais au delà de ça, j’ai beaucoup appris. C’est une bonne expérience. J’espère que ce n’est que le début : quand j’ai su que nous allions gagner Spa, je pensais au Mans… je me disais, celle-là aussi, je veux la gagner ! J’ai encore plus faim. »
Tu évoquais l’adaptation à une voiture que tu découvrais. Cela n’a pas semblé te poser problème puisqu’au petit matin tu enchaînais les chronos en 2.17…
« C’est vrai que ça allait pas mal ! J’ai beaucoup attaqué et j’ai donné le maximum pour revenir sur la tête. La deuxième place m’intéressait moyennement… (sourire) En tout cas, il y eu de belles bagarres. A un moment, nous étions cinq à la lutte et je me suis bien régalé. Le niveau du FIA-GT est très relevé. Je trouve que le championnat a progressé par rapport à 2006, avec sept ou huit voitures capables de viser la victoire. »
Après les qualifications, les Maserati du Vitaphone Racing pointaient aux 5ème et 7ème places. Vous étiez-vous consacrés uniquement à la préparation de la course ?
« En performance pure, nous n’étions peut être pas les meilleurs, mais nos temps en course étaient plus proches de nos chronos des qualifs que la concurrence. D’ailleurs, le team était très serein après les essais. Nous n’étions pas devant, mais l’équipe connaît bien la voiture, et elle savait que nous serions bien sur des longs relais, notamment avec les pneus Michelin. En course, l’auto était tout simplement fantastique ! Nous n’avons pas connu le moindre problème : nous avons seulement changé les pneus et ravitaillé en essence. Faire 24 heures sans le moindre souci, comme cela a été le cas… on se serait cru dans un rêve ! La chose la plus difficile a été la gestion des conditions climatiques, qui n’était vraiment pas évidente. L’équipe a pris les bonnes décisions. Nous aurions pu éviter de mettre les pneus « pluie » lors de la première averse, mais c’était un choix de sécurité. »
A propos de la voiture, qu’en as-tu pensé par rapport à l’Aston Martin que tu as piloté il y a deux ans ?
« C’est toujours difficile de comparer, d’autant que depuis 2006 l’Aston Martin a dû beaucoup évoluer. Concernant le moteur, l’avantage va à celui de la DBR9. En revanche, au niveau du châssis, celui de la Maserati est tout simplement exceptionnel. Ça serait intéressant de piloter la MC12 dans sa version « full », c’est-à-dire avec le gros aileron etc. Dans les lignes droites de Spa, la bride est telle que nous étions moins rapides que les Corvette ou la Lamborghini. »
Un dernier mot pour conclure ?
« J’ai apprécié cette participation avec Vitaphone. Je suis content pour Eric van de Pole, qui a gagné pour la cinquième fois Spa. C’est un grand monsieur et j’ai beaucoup de respect pour lui. Je suis également content pour Andrea Bertolini et Michael Bartels qui ont marqué de gros points au championnat. Le week-end n’a pas été de tout repos pour Michael puisqu’il devait être au volant et gérer le team. Je sais que Spa est très important pour lui donc faire le doublé, c’est super ! »
Source : http://www.ffsa.org/Une nouvelle ligne au palmarès de Stéphane Sarrazin
Champion de France de Karting, de Formule Renault et de Rallye, pilote titulaire en F1 et en WRC, podiums de catégorie aux 24 Heures du Mans et aux 24 Heures du Nurburgring… Aujourd’hui, Stéphane Sarrazin peut ajouter une nouvelle ligne : vainqueur des 24 Heures de Spa !
Laissé libre par Peugeot Sport pour disputer d’autres épreuves au volant de voitures n’entrant pas en concurrence commerciale avec Peugeot et avec l’opportunité de s’imposer, Stéphane Sarrazin a été engagé par Michael Bartels en tant que joker de luxe pour assurer des relais dans la Maserati Vitaphone numéro 1. Le patron-pilote a construit un équipage fidèle à sa tactique depuis le début de saison. En manque de performance pure, la MC12 mise sur la régularité. Avec l’arrivée de Sarrazin et d’Eric Van de Poele aux côtés de Michael Bartels et d’Andrea Bertolini – régulièrement engagés en FIA GT – la numéro 1 devenait ainsi l’une des GT1 à surveiller pour la victoire finale face aux Corvette, Aston Martin et Saleen.
La qualification ancre la tactique de course. Loin de son équipier (dans la 908) Pedro Lamy qui place une Saleen en pole position, Stéphane Sarrazin se contente de la septième position à plus de 1’’2.
Profitant des premiers évènements (sortie de la Saleen durant le warm-up, sortie d’une Corvette en début de course), la Maserati n°1 pointe en cinquième position lorsque Stéphane Sarrazin prend le volant. Gérant très bien le dépassement des retardataires, le Français place sa MC12 sur le podium provisoire au terme de son premier relais.
Alors que la nuit commence à tomber, les Maserati prennent le dessus. Au terme de la sixième heure, la numéro 1 devance la numéro 2. Contrairement aux autres équipes, le rythme ne baisse pas.
Au petit matin, la numéro 2 passe en tête lorsque Stéphane Lémeret prend l’avantage sur Eric van de Poele. Mais Stéphane Sarrazin reprend vite le volant et aligne les tours en 2’17’’ pour replacer sa Maserati en tête. Sans une seule alerte mécanique et avec une parfaite gestion des aléas météorologiques, la Maserati poursuit sa course vers la victoire. A quelques minutes de l’arrivée, Eric van de Poele s’installe aux commandes pour franchir la ligne d’arrivée en tête et devenir le premier pilote à remporter cinq fois les « 24 Heures de Spa ».
« C’était une course incroyable », commente Stéphane à l’arrivée. « Nous avons accompli la mission qui nous avait été confiée en intégrant l’équipe. Je crois vivre un rêve éveillé. Merci à Michael Bartels de m’avoir fait confiance et de m’avoir donné l’opportunité de disputer cette épreuve dans son team. Le niveau est très relevé dans ce championnat, c’est très intéressant. »
Pour moi il est de plus en plus certain qu'il sera encore de la partie avec nous en 2009
Qui pour remplacer Villeneuve dans la #7 au Mans 2009 alors ???
Franck Biela...voire peut-être Emanuele Pirro(sur le départ de chez Audi apparemment) ???
il reste potentiellement 2 baquets à prendre pour 2009 : je verrais bien Bourdais également (si malheureusement on ne veut plus de lui en F1 ), ensuite pourquoi pas éventuellement une ptit nouveau et notamment Dino Lunardi (même si ses chances sont faibles) ,vainqueur de la THP cup en 2007 qui a déja roulé sur la 908 et un peu participé au développement (http://www.peugeot-sport.com/FR/ru [...] er_cup.php)
On peu même encore extrapoler plus loin en voyant pourquoi pas un sebastien loeb
Après ses deux belles prestations cette année à sebring et à Petit Le Mans, Peugeot a peut être pris contact avec un autre pilote nord américain...
EDIT : Le plus gros problème de Jacques Villeneuve, à mon avis, c'est qu'il ne roule pas assez...
Et Liz Halliday alors ???