Le nouveau plan stratégique pour PSA sera présenté demain mardi 5 avril par Carlos TAVARES.
Au Salon de GENEVE, le PDG de PSA a annoncé que le plan Push to Pass serait "un plan de croissance organique, interne, par nos propres moyens".
On peut identifier 4 domaines sur lesquels la stratégie du groupe devra être clarifiée :
1/ Le renouvellement de l'offre produits devrait être une préoccupation majeure, avec le lancement de 28 nouveautés au cours des 6 prochaines années. L'objectif sera de cibler les segments les plus rentables, mieux couvrir le marché, et de développer des "véhicules mondiaux", c'est à dire distribués sur au moins deux à trois zones (on pense à minima à l'EUROPE et la CHINE/ASEAN). Sur ce dernier point, on a pu noter que les Directeurs des zones étaient désormais consultés pour le choix et la définition des véhicules, et leur adaptation aux spécificités des différents marchés devraient être assurés par les "centres de R&D locaux" (China Tech Center, Latina Tech Center et à terme le centre au Maroc).
2/ L'internationalisation du groupe devrait rester un objectif de premier ordre pour PSA.
La CHINE va rester la priorité n° 1 pour le groupe, qui a beaucoup investi (la 4ème usine à CHENGDU sera inaugurée en Octobre prochain) et qui dispose d'un partenariat à développer avec DONG FENG. Une implantation dans un pays membre de l'ASEAN est à l'étude avec DONG FENG, sans doute en THAILANDE ou en INDONESIE, qui restent des marchés dominés par les constructeurs japonais et coréens.
Mais le groupe a commencé à laisser entrevoir sa nouvelle stratégie :
- la zone AFRIQUE/MOYEN ORIENT est présentée comme le 3ème pilier du groupe, avec un retour industriel et commercial en IRAN, une implantation au MAROC officialisée en juin dernier, et l'étude d'une autre implantation industrielle en ALGERIE ;
- la zone AMERIQUE LATINE est relancée, après une année 2015 marquée par les premiers résultats bénéficiaires pour le groupe. Si les objectifs visés consistent à progresser sur "les marchés périphériques" de la zone (Les pays de l'arc andin), on surveillera si le groupe envisage un développement au MEXIQUE, pays qui dispose à la fois d'un marché auto important (1,4millions de véhicules en 2015) et de capacités de production industrielle très importantes permettant d'exporter aussi bien en Amérique latine que vers le marché nord américain avec des coûts de fabrication plus compétitifs que les usines nord américaines ;
- PSA devra donner des indications sur ses orientations dans la zone EURASIE, compte tenu de la baisse importante des volumes de vente depuis plusieurs années et alors que le groupe dispose de capacités annuelles de production de 125.000 véhicules ;
- la stratégie de PSA dans la zone INDE/PACIFIQUE est égalemennt attendue : le groupe est totalement absent du marché indien et les études d'une implantation ont été annoncées lors de l'arrivée de C TAVARES. Cette implantation pourrait s'effectuer en partenariat avec TATA ou MAHINDRA. Le groupe doit également progresser sur les marchés japonais et coréens.
- Enfin, PSA devra clarifier sa position par rapport au marché nord américain.
3/ PSA semble avoir privilégier une croissance organique. Après la politique des "marges plutôt que des volumes", il est probable que des objectifs d'augmentation des volumes soient annoncés. Plusieurs analystes évoquent un chiffre de 4 millions d'unités d'ici 2020, ce qui ne semblent pas hors de portée si l'on considère :
- le potentiel du marché chinois et le fait que le groupe a musclé ses capacités dans cette zone (la 4ème usine aura une capacité annuelle de 360.000 véhicules) ;
- le potentiel de la zone AFRIQUE/MOYEN ORIENT avec le retour en IRAN (usine d'une capacité de 200.000 véhicules) et l'installation au MAROC et certainement en ALGERIE ;
- l'amélioration attendue de la situation en AMERIQUE LATINE et en EURASIE.
On aura également noter que PSA entend assurer ce développement avec ses voitures particulières mais également les VUL : lors de la présentation de SEVELNORD, il a été annoncé comme objectif d'atteindre 1,2 millions de VUL contre 400.000 en 2015.
Il n'en reste pas moins que beaucoup d'analystes ne croient pas en un PSA indépendant et qu'un rapprochement avec un autre groupe est inévitable à court ou moyen terme. On aura d'ailleurs noter que la position de C TAVARES a évolué ces derniers temps puisqu'il a déclaré à plusieurs reprises : "il y a toujours de la place pour une collaboration stratégique élargie. (...) C'est plus judicieux d'engager des discussions quand l'entreprise est en bonne santé. C'est désormais le cas".
4/ Le groupe devra également démontrer sa capacité à mener tous les investissements en R&D pour rester compétitifs vis à vis de la concurrence. G LE BORGNE, Directeur de la R&D de PSA, a assuré que PSA disposait des moyens technologiques pour travailler sur les "véhicules décarbonés, autonomes et connectés" (source : LES ECHOS). On a assisté au cours de ces dernières années à l'essor de la sous-traitance chez PSA, avec désormais 4 grands prestataires : ALTRAN, ALTEN, ASSYSTEM et SEGULA. Il faut espérer que PSA conserve les compétences en interne, pour continuer à initier les programmes et maitriser tous les stades de conception d'un véhicule.
Au Salon de GENEVE, le PDG de PSA a annoncé que le plan Push to Pass serait "un plan de croissance organique, interne, par nos propres moyens".
On peut identifier 4 domaines sur lesquels la stratégie du groupe devra être clarifiée :
1/ Le renouvellement de l'offre produits devrait être une préoccupation majeure, avec le lancement de 28 nouveautés au cours des 6 prochaines années. L'objectif sera de cibler les segments les plus rentables, mieux couvrir le marché, et de développer des "véhicules mondiaux", c'est à dire distribués sur au moins deux à trois zones (on pense à minima à l'EUROPE et la CHINE/ASEAN). Sur ce dernier point, on a pu noter que les Directeurs des zones étaient désormais consultés pour le choix et la définition des véhicules, et leur adaptation aux spécificités des différents marchés devraient être assurés par les "centres de R&D locaux" (China Tech Center, Latina Tech Center et à terme le centre au Maroc).
2/ L'internationalisation du groupe devrait rester un objectif de premier ordre pour PSA.
La CHINE va rester la priorité n° 1 pour le groupe, qui a beaucoup investi (la 4ème usine à CHENGDU sera inaugurée en Octobre prochain) et qui dispose d'un partenariat à développer avec DONG FENG. Une implantation dans un pays membre de l'ASEAN est à l'étude avec DONG FENG, sans doute en THAILANDE ou en INDONESIE, qui restent des marchés dominés par les constructeurs japonais et coréens.
Mais le groupe a commencé à laisser entrevoir sa nouvelle stratégie :
- la zone AFRIQUE/MOYEN ORIENT est présentée comme le 3ème pilier du groupe, avec un retour industriel et commercial en IRAN, une implantation au MAROC officialisée en juin dernier, et l'étude d'une autre implantation industrielle en ALGERIE ;
- la zone AMERIQUE LATINE est relancée, après une année 2015 marquée par les premiers résultats bénéficiaires pour le groupe. Si les objectifs visés consistent à progresser sur "les marchés périphériques" de la zone (Les pays de l'arc andin), on surveillera si le groupe envisage un développement au MEXIQUE, pays qui dispose à la fois d'un marché auto important (1,4millions de véhicules en 2015) et de capacités de production industrielle très importantes permettant d'exporter aussi bien en Amérique latine que vers le marché nord américain avec des coûts de fabrication plus compétitifs que les usines nord américaines ;
- PSA devra donner des indications sur ses orientations dans la zone EURASIE, compte tenu de la baisse importante des volumes de vente depuis plusieurs années et alors que le groupe dispose de capacités annuelles de production de 125.000 véhicules ;
- la stratégie de PSA dans la zone INDE/PACIFIQUE est égalemennt attendue : le groupe est totalement absent du marché indien et les études d'une implantation ont été annoncées lors de l'arrivée de C TAVARES. Cette implantation pourrait s'effectuer en partenariat avec TATA ou MAHINDRA. Le groupe doit également progresser sur les marchés japonais et coréens.
- Enfin, PSA devra clarifier sa position par rapport au marché nord américain.
3/ PSA semble avoir privilégier une croissance organique. Après la politique des "marges plutôt que des volumes", il est probable que des objectifs d'augmentation des volumes soient annoncés. Plusieurs analystes évoquent un chiffre de 4 millions d'unités d'ici 2020, ce qui ne semblent pas hors de portée si l'on considère :
- le potentiel du marché chinois et le fait que le groupe a musclé ses capacités dans cette zone (la 4ème usine aura une capacité annuelle de 360.000 véhicules) ;
- le potentiel de la zone AFRIQUE/MOYEN ORIENT avec le retour en IRAN (usine d'une capacité de 200.000 véhicules) et l'installation au MAROC et certainement en ALGERIE ;
- l'amélioration attendue de la situation en AMERIQUE LATINE et en EURASIE.
On aura également noter que PSA entend assurer ce développement avec ses voitures particulières mais également les VUL : lors de la présentation de SEVELNORD, il a été annoncé comme objectif d'atteindre 1,2 millions de VUL contre 400.000 en 2015.
Il n'en reste pas moins que beaucoup d'analystes ne croient pas en un PSA indépendant et qu'un rapprochement avec un autre groupe est inévitable à court ou moyen terme. On aura d'ailleurs noter que la position de C TAVARES a évolué ces derniers temps puisqu'il a déclaré à plusieurs reprises : "il y a toujours de la place pour une collaboration stratégique élargie. (...) C'est plus judicieux d'engager des discussions quand l'entreprise est en bonne santé. C'est désormais le cas".
4/ Le groupe devra également démontrer sa capacité à mener tous les investissements en R&D pour rester compétitifs vis à vis de la concurrence. G LE BORGNE, Directeur de la R&D de PSA, a assuré que PSA disposait des moyens technologiques pour travailler sur les "véhicules décarbonés, autonomes et connectés" (source : LES ECHOS). On a assisté au cours de ces dernières années à l'essor de la sous-traitance chez PSA, avec désormais 4 grands prestataires : ALTRAN, ALTEN, ASSYSTEM et SEGULA. Il faut espérer que PSA conserve les compétences en interne, pour continuer à initier les programmes et maitriser tous les stades de conception d'un véhicule.