[Actualité] Afrique/Moyen Orient : nouvelle zone de croissance

PSA souhaite poursuivre son développement au Maroc.
Au programme :
1/ un réseau de vente et d'après-vente à étoffer, notamment au niveau des villes moyennes.
Il y a donc des sites à rénover et d'autres à ouvrir pour améliorer le maillage du territoire marocain.
2/ une offensive produits qui commence avec la nouvelle 208II qui a été bien accueillie.
Le fait qu'elle doit produite à Kenitra est évidemment un atout.
A noter que PEUGEOT avait pour ambition de lancer la e-208 sur le marché marocain dès cette année.
La crise du covid-19 pourrait modifier quelque peu le calendrier.
 

L'Algérie vient d'annoncer "la fin du régime préférentiel pour l'importation des lots SKD/CKD pour le montage de véhicules automobiles".
Le marché algérien était traditionnellement important pour PEUGEOT qui, comme la majorité de ses concurrents, exportaient certains de ses modèles essentiellement depuis ses usines européennes.
Mais depuis 2014, les autorités algériennes ont limité progressivement les importations de véhicules neufs en fixant des quotas par constructeurs, avant de les interdire complètement à partir de 2018.
Le marché automobile algérien a logiquement chuté brutalement ces dernières années, et la diffusion des modèles de la marque s'est fortement contractée.

Les objectifs étaient de favoriser l'apparition d'une industrie automobile en Algérie, de réduire la facture des importations et de diminuer le prix de voitures désormais produites localement.
Cette politique a été un échec : contrairement au Maroc qui dispose d'un secteur de sous-traitants automobiles de qualité permettant un "sourcing important", les constructeurs les plus actifs en Algérie n'ont pu implanter que des usines de montage de type SKD. Les facturations des kits de montage ont représenté des coûts toujours importants, le prix des véhicules est resté élevé et les aides et avantages fiscaux ont été jugés excessifs pour le budget de l'état algérien. Surtout, les scandales de corruption affectant des patrons des groupes algériens partenaires des constructeurs étrangers, dans le contexte politique algérien que l'on connait, ont eu raison de cette stratégie industrielle qui n'a jamais convaincu les acteurs du secteur.

Ce revirement des autorités algériennes ne devrait pas remettre en cause l'implantation de l'usine PSA.
L'investissement affecté au site algérien est bien moins important que pour celui de KENITRA au Maroc, et adapté aux "possibilités industrielles du pays".
PEUGEOT va retrouver la possibilité de commercialiser largement ses modèles en Algérie, tout en disposant d'une unité de production qui va évoluer dans le temps.
 

Depuis le début d'année 2020, PSA a bien amélioré ses positions en Turquie.
C'est un marché important aux portes de l'Europe et plusieurs constructeurs occidentaux disposent d'usines d'assemblage.
Sur 4 mois, le marché reste dominé par FIAT, mais PEUGEOT occupe la 5ème place (7,8% de part de marché), OPEL la 7ème (5% pdm), CITROEN la 10ème (3,9% pdm) et DS la 27ème (0,1% pdm).
La crise du covid devrait perturber également le marché turc : il a reculé en avril mais dans des proportions raisonnables (-14,6%), bien loin des reculs observés sur les différents marchés européens.

Au mois d'avril dernier, PEUGEOT est parvenu à occuper la première place du marché devant FIAT...
Au niveau des modèles, le succès des 3008 (3ème avec 1.882 ex) et 2008 (4ème avec 1.351 ex) est encourageant.
Le C5 Aircross occupe la 8ème place avec 703 exemplaires.
OPEL place la CORSA (607ex), l'Astra (554ex) et le Grandland X (411ex) aux 11ème, 12ème et 15ème rang du marché turc.


AVRIL 2020
Marché à 26.457 unités (-14,6%)
PEUGEOT : 3.960 ex
OPEL : 2.143 ex
CITROEN : 1.546 ex
DS : 34
Total PSA : 7.683

4 MOIS 2020
Marché à 150.860 (+26,3%)
PEUGEOT : 11.746 ex
OPEL : 7.573 ex
CITROEN : 5.815 ex
DS : 183 ex
Total PSA : 25.317 ex
 

En 2020, PSA aura réussi à progresser de 20% sur la zone Afrique/Moyen Orient avec quasiment 200.000 ventes.
La zone Afrique/Moyen Orient est la 2ème en volume pour l'ex groupe PSA.
Le retrait du marché iranien en 2018 aura eu pour conséquence une perte importante de volumes, notamment pour la marque Peugeot (environ 400.000 ventes).

Désormais, la situation de PSA est en voie d'amélioration sur le long terme sur cette zone avec :
- une croissance importante des volumes sur le marché turc qui s'est approché des 800.000 unités en 2020 ;
- une montée en puissance de l'usine de Kenitra au Maroc, spécialisée dans les véhicules sur plateforme CMP, sachant que depuis son démarrage la production porte sur la 208 ; à noter que les version Allure sont désormais produites sur Kenitra en complément des 2 finitions d'entrée de gamme. Kenitra produit également la Citroen Ami dans des volumes assez limités ;
- une progression significative des volumes pour les marques Citroen et Opel qui parviennent à vendre à peu près le même nombre de voitures, principalement au Maghreb et en Turquie

Bilan 2020
Peugeot : 89.534 (+6,2%)
Citroen : 53.210 (+24%)
DS : 1.967 (+4,7%)
Opel : 52.408 (+48,9%)
Total PSA : 197.119 (+20%)
 


L'actualité de la marque en Afrique pour ce premier trimestre 2021 est aussi marquée par le lancement du Landtrek sur le marché nord africain.
Le pick up Landtrek doit être assemblé par la Stafim en Tunisie, comme le 1er pick up issu d'une vieille base DFM/Nissan.
 

Pour compléter l'article de matth21 sur le lancement du Landtrek en Afrique, une vidéo sur la présentation de ce nouveau pick up au Maroc.
A noter :
- le travail du Maroc Tech Center pour l'adaptation de ce pick up aux spécificités des marchés africains ;
- une ambition en terme de volumes ;
- un entretien intéressant avec Badreidinne Mansouri, responsable des véhicules Pick up ;
- une pluralité de teintes disponibles qui n'avait pas été présentée : gris, bleu, rouge et certains modèles essayés sont dotés d'une gamme d'accessoires spécifiques disponibles dans le réseau.

 


MAROC 2020

Petit éclairage sur le marché marocain où PSA est présent commercialement et industriellement
Le marché automobile marocain aura reculé de 19,7% en 2020, avec 133.308 immatriculations.
Le Maroc reste donc un "petit marché" en volumes, malgré une industrie automobile florissante qui a su développer des compétences reconnues.
Renault et PSA ont désormais des sites de production importants ainsi que des centres de recherche et développement.

Le marché reste dominé largement par le Groupe Renault avec notamment plus de 43% de parts de marché grâce notamment à la marque Dacia (31,24%).
PSA aura écoulé 18.707 véhicules sur le marché marocain en 2020 : cela représente 9,4% des volumes écoulés par PSA sur la zone Afrique.
La marque Peugeot n'est plus sur le podium comme en 2019 et occupe la 4ème place avec un recul supérieur au marché (quasiment -30%). Les volumes vendus au Maroc représentent 8,5% des volumes de la marque sur la zone Afrique/Moyen Orient.
Citroen est aussi en recul alors qu'Opel est en croissance forte.
La marque Fiat est également présente au Maroc.

Marché à 133.308 (-19,7%)
1/ Dacia 36.548 (-17,36%)
2/ Renault : 14.235 (-34,32%)
3/ Hyundai : 8.441 (-15,05%)
4/ Peugeot : 7.650 (-29,8%)
5/ VW : 7.227 (-25,25%)
6/ Opel : 5.679 (+46,59%)
7/ Citroen : 5.378 (-31,44%)
8/ Fiat : 4.051 (-30,99%)
9/ Ford : 3.613 (-9,40%)
10/ : Nissan : 3.175 (-30,22%)

Par modèles, Stellantis aura écoulé :
Micro-citadines :
Peugeot 108 : 37 (-43,94%)
Citroen C1 : 52
Opel Adam : 33
Fiat a écoulé sa 500 à 738 exemplaires (dont 37 Abarth 595) et 56 Panda.

Citadines :
Peugeot 208 : 2.743
Citroen C3 : 1.994
Opel Corsa : 1.991

Sedan C entry
Peugeot 301 : 744
Citroen C Elysée : 490
Fiat Tipo sedan : 936

Compactes :
Peugeot 308 : 523
Opel Astra : 459
Citroen C4 Cactus : 399
Fiat Tipo Hatch : 194

Routières :
Peugeot 508 : 134
Opel Insignia : 26

B SUV
Peugeot 2008 : 1.403
Opel Crossland X : 1.522

C SUV
Peugeot 3008 : 1.058
Citroen C5 Aircross : 305
 

TUNISIE 2020

Le marché auto tunisien a légèrement progressé en 2020 avec 49.648 immatriculations (+0,9%).
Peugeot a gagné une place et monte sur le podium, avec une progression de 10,2%.
La marque est également bien placée sur le marché des VUL (n°2 derrière Isuzu), et de celui des véhicules populaires (véhicules bénéficiant d'aides à l'achat où la marque est n°1).
Citroen et Opel sont loin dans le classement par marques.
Citroen est positionné sur le marché du VUL mais dans des volumes limités.
Fiat est présent sur le marché du VUL et occupe la 3ème place derrière Isuzu et Peugeot.

Marché à 49.648 (+0,9%)
VP et VUL

1/ Kia 4.864 (+12,9%)
2/ Isuzu : 4.789 (-12,9%)
3/ Peugeot : 4.196 (+10,2%)
4/ Hyundai : 3.270 (+22,1%)
5/ VW : 3.016 (-10,9%)

Classement VUL
1/ Isuzu : 4.789 (-12,9%)
2/ Peugeot : 1.445 (+49%)
3/ Fiat : 1.402 (-20,7%)
4/ Dacia : 1.186 (+44,5%)
5/ VW : 875 (+55,1%)
6/ Citroen : 470 (-32,7%)
 

TURQUIE 2020

Après le retrait du marché iranien en 2018, la Turquie est devenue le marché de la zone Afrique/Moyen Orient le plus important en volume pour le groupe PSA.
Au cours des dernières années, le groupe a produit de gros efforts pour se développer sur ce marché aux portes de l'Europe, et désormais, le marché turc représente quasiment 54% des volumes écoulés sur la zone.

En 2020, malgré la crise du covid, le marché turc a progressé de manière importante pour s'établir à 772.788 immatriculations.
Chez PSA, la marque Peugeot est la plus diffusée mais Opel et Citroen ont également bien progressé en 2020.
Au global, les immatriculations de PSA dépassent 106.000 unités, ce qui est un beau résultat.
On se rappellera les tensions géopolitiques entre la France et la Turquie tout au long de l'année passée...

Chez FCA, Fiat est la marque la plus importante et elle occupe la place de leader du marché turc avec plus de 137.000 immatriculations.
Fiat dispose de sites industriels importants en Turquie : dans le passé, Fiat et PSA ont d'ailleurs collaboré et ont produit ensemble la famille des petits utilitaires en dessous des Berlingo/Partner en Turquie (Peugeot Bipper et Citroen Nemo).
Les autres marques de FCA sont en retrait par rapport à celles de PSA : Jeep est à moins de 5.000 immatriculations et Alfa vend moins que DS en Turquie.

Stellantis va occuper une place de leader sur le marché automobile turc avec ses 8 marques.
Dans les années à venir, la Turquie sera considérée comme prioritaire pour assurer le développement des volumes sur la zone Afrique/Moyen Orient.

Marché à 772.788 unités

Peugeot : 43.674
Citroen : 27.480
Opel : 34.296
DS : 694
Total PSA : 106.144

Fiat : 137.325
Alfa : 214
Jeep : 4.369
Maserati : 47
Total FCA : 141.955

Total Stellantis : 248.099

Classement par marques

1/ Fiat : 137.325
2/ Renault : 101.534
3/ Ford : 92.487
4/ VW : 64.776
5/ Peugeot : 43.674
6/ Toyota : 40.375
7/ Opel : 34.296
8/ Dacia : 30.800
9/ Hyundai : 28.531
10/ Citroen : 27.480
 

Après une présentation du Landtrek au Maroc, c'est la Tunisie qui a été mise à l'honneur le week end dernier.
Pour la zone Afrique, c'est la Stafim, partenaire historique de la marque en Tunisie, qui aura la tache d'assurer son industrialisation sur le site de El Mghira.
Il faut rappeler que le précédent pick up lancé en 2018 a été jusqu'à présent produit exclusivement en Tunisie.
Peugeot souhaite faire d'El Mghira la référence dans le montage SKD des véhicules.
A noter enfin que la Tunisie est signataire de l'Accord de libre-échange d'Agadir : le Landtrek devrait donc pouvoir être exporté rapidement vers les autres pays signataires de cet accord et profiter de droits de douane quasiment réduits à néant, soit le Maroc, l'Egypte, la Palestine, le Liban et la Jordanie.


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L'Afrique du Sud est le 1er marché africain en volume mais ni PSA ni FCA ne sont parvenus à s'y imposer significativement.
Avec la naissance de Stellantis, la situation pourrait évoluer d'après Leslie Ramsoomar, Directeur pour le groupe en Afrique du Sud.
Il faut noter que L Ramsoomar est entré chez PSA en février 2020 après une carrière chez Renault Nissan, et il occupait jusqu'alors les fonctions de directeur de PSA pour l'Afrique du Sud.
Si FCA va piloter la zone Amérique Latine, c'est bien PSA qui sera chef d'orchestre sur la zone Afrique/Moyen Orient.

La stratégie qui semble se dessiner en Afrique du Sud est la suivante ;
* Le 1er objectif sera de regrouper les unités de ventes et de SAV pour les marques du groupe présentes en Afrique du Sud.
Les efforts vont également porter sur le nombre de concessionnaires, l'émergence de concessionnaires multi-marques et la qualité des collaborateurs.
* Le 2ème objectif portera sur l'amélioration de l'offre produit ; chez Peugeot, l'arrivée du Landtrek devrait permettre de continuer sur la voie de la croissance. Mais il faudra aussi mieux s'adapter aux contraintes du marché sud africain et coller aux demandes des consommateurs.
Aux côtés du pick up, un 4x4 de franchissement semble également un incontournable pour espérer jouer un rôle important sur ce marché.
* Le 3ème objectif portera sur le marketing, la publicité et la valorisation plus importante des marques.
On retrouve un peu les mêmes faiblesses qu'en Chine avec des marques qui manquent de notoriété et de reconnaissance.
 

Stellantis aurait un projet de création d'une usine d'assemblage au Ghana.
Il s'agirait davantage d'une "micro usine" orientée sur le SKD et non un site de production complet comme peut l'être Kenitra au Maroc.
Il existe déjà en Afrique des 'micro usines" chez PSA : Tunisie, Ethiopie, Nigeria.
 

Après Opel qui vient de lancer sa Corsa en Afrique du sud, au tour de Peugeot d'y lancer son 3008(restylé) :oui:

 

Le projet d'usine de production en Algérie, annoncé depuis 2017 par PSA, est stoppé depuis plusieurs mois.
J'avais indiqué en mai 2020 que le régime algérien avait décidé la fin du régime préférentiel pour l'importation des lots SKD/CKD pour le montage de véhicules automobiles.

L'Algérie a rendu public en fin d'année dernière le nouveau cahier des charges à respecter pour les constructeurs souhaitant produire dans le pays. Trois conditions importantes sont à respecter et posent des difficultés :
1/ Les opérateurs doivent justifier d'une expérience de 5 ans minimum dans la production industrielle et ne pas avoir fait l'objet de poursuites et condamnations pour violations des règles en vigueur.
Comme indiqué auparavant, beaucoup d'opérateurs algériens du monde automobile ont été arrêtés au cours de l'année dernière (notamment les partenaires de VW, de Hyundai/Kia, mais aussi certains associés retenus dans le projet de PSA).
En clair, la volonté du pouvoir algérien est de faire émerger de nouveaux investisseurs, mais visiblement les candidats ne sont pas légion et n'ont pas forcément l'expérience requise.

2/ La limitation du nombre de marques produites au sein d'un site industriel fixé à deux maximum.
Cette deuxième exigence est également problématique pour des constructeurs mondiaux qui gèrent un portefeuille de marques bien supérieur.
Chez Stellantis, le projet initial devait prévoir la production pour Peugeot, mais la perspective de produire des modèles Citroën et Opel était également envisagée.

3/ L'exigence d'un taux d'intégration locale fixée dès le démarrage de la production à 30%, qui doit passer à 35% au bout de 3 ans, 40% au bout de 4 ans et 50% à partir de la 5ème année.
Cette condition est très problématique, car l'Algérie ne dispose pas d'un écosystème automobile même embryonnaire, contrairement au Maroc ou même la Tunisie.
Les constructeurs devront donc amener avec eux leurs équipementiers et leurs sous-traitants de rang 1 voire 2.
Et ce seuil d'intégration de 30% ne peut être atteint que si la production de la carrosserie est entièrement assurée sur site.

4/ Le maintien de la règle de l'investissement conjoint avec un opérateur local selon une répartition 51/49.
C'est ce schéma qui a été retenu lors du projet de l'usine d'Oran, avec une association pour 51% avec des partenaires publics et privés algériens mais une direction de l'usine assurée par PSA.

A ce jour, aucun constructeur n'a envisagé de s'implanter en Algérie en respectant ce nouveau cahier des charges.
L'instabilité juridique et politique ne plaide pas en l'état pour un retour en Algérie.
Depuis le début de l'année 2021, les constructeurs français ne sont plus présents en Algérie, y compris Renault qui dispose sur place d'une usine depuis plusieurs années...
La situation est donc bloquée depuis plusieurs mois.
La solution ne pourra venir que d'une évolution du cahier des charges qui en l'état est inadapté.
 

Stellantis a officialisé son comité exécutif régional pour la zone Afrique/Moyen Orient.
On savait déjà que Samir Cherfan était le DG de cette zone.
On vient d'apprendre que le DG pour le Maroc est Yves Pérot des Gachons et pour l'Algérie et la Tunisie Hakin Bouterha
 

Stellantis a communiqué sa "stratégie produits 2021" pour le marché sud africain, qui est le plus important en volume sur la zone mais où le groupe rencontre des difficultés pour s'imposer.

Les marques du groupe présentes en Afrique du Sud vont connaitre une actualité assez chargée :
1/ Peugeot va s'appuyer sur les 208 II, 2008 et 3008 restylés. Mais c'est le Landtrek qui constituera le plus gros lancement dans le pays, avec des ambitions raisonnables pour ce modèle car les pick up sont très prisés.
2/ Citroen lancera les versions restylés des C3 et C3 Aircross.
3/ Opel est également présent et assure le lancement de la Corsa et du nouveau Mokka.
3/ Fiat a décidé de proposer la nouvelle 500e sur le marché et la nouvelle Tipo Cross devrait également être lancé.
4/ Jeep ne sera pas en reste avec les lancements de la version modernisée du Wrangler, du Compass restylé et du Grand CherokeeL
 
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L'usine marocaine de Kenitra continue son développement.
Il semble acquis que la 208 II, lors de son restylage attendu pour 2023, sera produite quasi exclusivement à Kenitra : seules les versions électriques resteraient produites en Europe, en Espagne à Saragosse (ex usine Opel) aux côtés des Corsa/e-Corsa en remplacement de Trnava.
 

BILAN 2021 MAROC
Après une année 2020 en recul significatif, le marché automobile marocain a repris de la vigueur avec 175.360 immatriculations, en hausse de 5.9%. Le marché du VP s'établit à 154.123 (+4%) alors que les VUL représentent 21.237 unités (+19.8%).
A noter que le marché marocain a également souffert au deuxième semestre des problèmes d'approvisionnement en semi-conducteurs, ce qui a contraint certaines usines à des fermetures temporaires, avec pour conséquence une diminution des volumes de voitures neuves disponibles.
Peugeot a retrouvé la croissance en 2021, avec une hausse de 13% de ses volumes et retrouve sa 3ème place sur le marché marocain, derrière les deux marques leaders Dacia et Renault et devant Hyundai pour quelques centaines de voitures en plus.
La marque détient désormais 7.93% de parts de marché.
La position de Peugeot devrait encore s'améliorer à l'avenir, grâce au développement de l'usine de Kénitra qui devrait assurer à terme la production de toutes les 208 à motorisations thermiques.
Concernant les autres marques de Stellantis, Citroen est en recul de plus de 6% et occupe la 5ème place, tandis qu'Opel progresse de plus de 80% et décroche la 6ème place devant le rival VW.
Fiat reste dans le top 10.

1/ Dacia : 44.029 ex
2/ Renault : 20.386 ex
3/ Peugeot : 12.230 ex
4/ Hyundai : 12.008 ex
5/ Citroen : 7.317 ex
6/ Opel : 6.964 ex
7/ VW : 6.929 ex
8/ Toyota : 5.357 ex
9/ Fiat : 4.741 ex
10/ KIA : 4.345 ex
 

BILAN 2021 TUNISIE

Le marché automobile tunisien est plus petit que celui du Maroc mais ses volumes affichent une forte croissance de 24% avec 61.659 immatriculations. Ce chiffre intègre le marché des VP et des VUL.
Les marques asiatiques sont dominantes désormais, avec les marques coréennes Kia et Hyundai ainsi que le japonais Toyota en trio de tête.
Peugeot n'a pas fait une bonne année en Tunisie, avec une augmentation des volumes de 9% seulement et la perte de la 3ème place au détriment de Toyota. La marque détient 7.4% de parts de marché contre 8.5% l'année précédente.
C'est surtout sur les VUL que la marque est la plus offensive, avec une augmentation de 57% (soit 2.270 exemplaires), alors que le recul des VP est assez marqué à -17% (soit 2.286 exemplaires).
Fiat occupe la 6ème place en progression de 39%, grâce notamment à sa gamme de VUL dont les résultats (1.953 exemplaires) sont très proches de ceux de Peugeot.
Citroen a connu une année noire en Tunisie : sa gamme de VP est peu diffusée et les ventes de VUL sont en recul de 57%.

1/ Kia : 7.019 ex
2/ Hyundai : 6.855 ex
3/ Toyota : 4.728 ex
4/ Peugeot : 4.556 ex
5/ Renault : 3.863 ex
6/ Fiat : 3.793 ex
7/ Isuzu : 3.698 ex
8/ VW : 3.372 ex
9/ Suzuki : 3.248 ex
10/ Seat : 3.027 ex
 

BILAN 2021 TURQUIE

Le marche turc est en baisse de -4.6% en 2021 et s'établit à 737.350 unités.
Peugeot aura fléchit de -10.8% en 2021 et perd une place au classement des marques derrière Toyota en forte augmentation(+30.2%) qui lui a ravit la 5ème place.
A noter que Hyundai a fortement progressé en 2021 (+35%) et est au coude à coude avec Peugeot sur ce marché...
Au sein de Stellantis, Fiat confirme sa place de leader du marché turc malgré un recul de -11.7% par rapport à 2020.
Citroen affiche une croissance de +4.7% de ses volumes et accède à la 9ème place du marché.
Opel n'est pas très loin de Citroen avec des volumes légèrement supérieurs à 25.000 unités annuelles.
Les volumes de Jeep (3.164 ex), DS (918 ex) et Alfa (197) sont confidentiels et très loin des marques prémiums : Mercedes (21.498 ex), BMW (15.555 ex) et AUDI (14.036 ex)

1/ Fiat : 121.254 ex
2/ Renault : 81.280 ex
3/ VW : 68.186 ex
4/ Ford : 67.269 ex
5/ Toyota : 52.588 ex
6/ Peugeot : 38.968 ex
7/ Hyundai : 38.530 ex
8/ Dacia : 34.866 ex
9/ Citroen : 28.771 ex
10/ Honda : 28.150ex
11/ Opel : 25.921 ex
12/ Skoda : 25.228 ex
 

BILAN 2021 ISRAEL

Le marché israélien sera resté sous la barre des 300.000 unités en 2021, avec exactement 289.291 immatriculations, en hausse de 34.8%.
En cause, la crise des semi-conducteurs qui s'est fait sentir au second semestre et a ralenti les livraisons.
Le marché est largement dominé par les marques asiatiques : Hyundai/Kia est de loin le 1er groupe en Israel, et les japonais sont également très présents avec Toyota, Mazda, Mitsubishi, Nissan et Suzuki.
Il faut y voir le succès des asiatiques en matière de "véhicules propres" avec leur offre de véhicules hybrides et électriques.
Peugeot occupe la 11ème place des constructeurs, avec des immatriculations en hausse de + 39%.
Elle est aussi la 2ème marque européenne derrière Skoda..., et la marque la plus diffusée de Stellantis.:bien:
Citroen progresse également fortement en Israel avec une croissance des volumes de +19.7%.
Jeep est à la 22ème place (2.517 ex), Opel à la 27ème place (1.705 ex), Alfa à la 33ème place (554 ex).

1/ Hyundai : 43.152 ex (+28.6%)
2/ Toyota : 40.844 ex (+42%)
3/ Kia : 39.737 ex (+55.9%)
4/ Skoda : 18.628 ex (+4%)
5/ Mazda : 15.051 ex (+58.4%)
6/ Mitsubishi : 12.828 ex (-0.5%)
7/
8/ Nissan : 11.315 ex (+52.6%)
9/ Suzuki : 10.563 ex (+14.4%)
10/ Chevrolet : 8.416 ex (+28.9%)
11/ Peugeot : 8.033 ex (+39%)
12/ Renault : 7.584 ex (+2.1%)
13/ Citroen : 7.061 ex (+19.7%)
14/ Tesla : 6.299 ex
15/ Subaru : 5.495 ex (+46%)
16/ VW : 4.392 ex (-1.6%)
 

Peugeot avait annoncé son retour au Nigeria en 2015.
Ce retour entre dans un phase active désormais avec l'officialisation d'un nouveau site de production en ce début d'année.

Historiquement Peugeot Automobile Nigeria (PAN) était une société constituée entre la marque française et le gouvernement du Nigeria il y a environ 45/50 ans. PAN était notamment propriétaire d'une usine d'assemblage à Kaduna (au nord ouest du pays), et à ses grandes heures (les années 1980), le site a pu produire jusqu'à 85.000 véhicules par an.
PAN a rencontré de grandes difficultés à la fin des années 1990 et au début des années 2000, avec le plafonnement du marché du véhicule neuf et la concurrence de plus en plus dure des importations de véhicules d'occasion.
Le gouvernement nigérian a décidé de céder sa participation dans PAN, et c'est finalement un investisseur privé réputé, Aliko Dangote, qui a repris la participation de l'Etat nigerian en 2017/2018.
La nouvelle société, dénommée DPAN (Dangote Peugeot Automobiles Nigeria), vient d'officialiser ses nouvelles installations, qui sont toujours situées à Kaduna.
Cette nouvelle usine va produire en priorité des véhicules spécifiques pour l'Afrique : la berline 301 (qui accuse déjà quelques années) et le nouveau Pick up Landtrek.
Il est également question d'assembler prochainement le duo de SUV 3008/5008 II, ainsi que la 508.
Ces voitures seront certainement assemblées en CKD ou SKD.

La capacité annuelle de cette usine est de 44.000 unités.
C'est une nouvelle illustration de la dualité des sites de production prévus par le groupe en Afrique : des usine de production de masse comme Kenitra au Maroc et des "micro usines" dans des pays en devenir comme le Nigeria, l'Ethiopie, le Kenya.
A noter que le marché africain représente aujourd'hui environ 1,2 millions de véhicules par an, et ce marché est fortement polarisé :
* l'Afrique du Sud représente entre 500.000 et 650.000 unités annuelles en fonction des années ;
* le Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte) représente environ 500.000 véhicules ; un petit bémol avec le blocage du marché automobile algérien par les autorités du pays depuis 2016 qui a fait plonger les ventes (elles étaient d'environ 350.000 véhicules/an en rythme de croisière) ;
* l'Afrique subsaharienne compte pour le surplus, mais des pays comme le Nigeria, Le Ghana, le Sénégal pourraient voir leur marché du véhicule neuf se développer dans les prochaines années.
 


Au cours du 1er semestre, Peugeot a annoncé l'ouverture d'une nouvelle "micro-usine" au Ghana, à Tema.
Il s'agit d'une usine d'assemblage de véhicules en SKD en partenariat avec le groupe Silver Star Auto, d'une capacité annuelle de 4.500 véhicules.
Les véhicules produits en SKD sont le 3008 II et à moyen terme le pick up Landtrek.
 


Près de deux ans après sa présentation, le Peugeot Landtrek est distribué sur quasiment toute la zone Afrique/Moyen Orient.
Ce modèle est également disponible depuis plusieurs mois en Nouvelle Calédonie et à Maurice.

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Samir Cherfan, Directeur de la zone Afrique/Moyen Orient, a exposé tout dernièrement le volet du plan "Dare Forward 2030" pour sa région.
Cette zone regroupe non seulement l'Afrique et le Moyen Orient, mais aussi la Turquie, le Pakistan ainsi que les territoires français d'outre-mer.
Stellantis a de grandes ambitions sur cette zone, puisque l'objectif est d'en devenir leader à horizon 2030 avec 1 million de véhicules vendus et de générer une marge d'exploitation supérieure à 12%.
Ce qu'il faut retenir :

1/ Augmentation des volumes et des parts de marché sur la zone Afrique/Moyen Orient
Stellantis détient à ce jour 13.8% de parts de marché, derrière Toyota et Hyundai/Kia, et a l'ambition d'atteindre 22% en 2030.
Cette augmentation des volumes (objectif : 1 million en 2030) devra donc être réelle et sera assurée :
- par la poursuite de la croissance en Afrique du Nord et en Turquie où le groupe est déjà bien implantée (part de marché de 25% qui devra être portée à 30% en 2030) ;
- par un effort important sur les marchés du Moyen-Orient et d'Afrique du Sud où les résultats restent faibles, avec à peine 2% de parts de marché.

2/ Apparition de nouveaux produits
Le plan produit prévoit le lancement de 55 nouveaux modèles d'ici 2030 pour réussir cet objectif.
Plusieurs marques du groupe seront distribués sur cette zone, même si toutes n'auront pas une "vocation globale" : on peut penser que seront mises en avant Peugeot, Citroen, Fiat, Jeep, Opel, et dans une moindre mesure DS, RAM, et Alfa.
Il faut espérer que ces modèles seront adaptés aux spécificités de ces marchés africains, qui sont assez éloignés de ce que l'ont peut trouver en Europe et aux Etats Unis.
A noter que Stellantis prévoit une électrification moins poussée de cette zone : sur les 55 lancements, seuls 25% seront des véhicules hybrides ou hybrides rechargeables. La part du véhicule 100% électrique n'a pas été précisée.

3/ Nouvelle organisation industrielle
Stellantis souhaite parvenir à terme à une production annuelle sur zone de 700.000 véhicules, les 300.000 exemplaires restant étant assurés par des sites européens et nord américains.
Actuellement, les sites industriels principaux sont situés en Turquie, au Maroc et en Egypte et sont complétés par des "micros-usines" notamment en Tunisie, au Nigeria, Ethiopie, Kenya, Ghana. Il existe des projets industriels d'une certaine envergure non concrétisés à ce jour : l'Algérie, l'Egypte voire l'Afrique du Sud.
Le "sourcing local" devra progresser (objectif : 80% pour les grosses usines du type Kenitra) et l'approvisionnement en pièces et prestations sera élargi et proviendra essentiellement du Maroc, de Turquie, de l'Algérie, de Tunisie, d'Egypte, d'Israel et d'Afrique du Sud.
 

Le marché automobile africain est majoritairement composé de véhicules d'occasion.
Outre son objectif d'atteindre un volume de 1 million de véhicules neufs vendus à horizon 2030 sur la zone Afrique/Moyen Orient, Stellantis souhaite également se développer sur le marché du véhicule d'occasion.
Le groupe vient d'annoncer un partenariat avec Africar Group pour créer une JV dénommée Auto24 dont l'objet sera la vente de véhicules d'occasion aux particuliers.
Cette JV proposera des services centrés sur la transparence (informations fiables sur les véhicules vendus) et garantissant la sécurité des mutations des véhicules (paiement du prix, formalités administratives, etc...)
Dans un 1er temps, Auto24 sera lancée en Côte d'Ivoire à Abidjan.
D'autres pays africains seront ensuite couverts par Auto24.